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Patronymes en D
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Par Charles Montandon
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D


Constant de Rebecque - Famille de Benjamin Constant, venue d’Artois, d’un lieu-dit Rebecques (= qui se redresse comme un bec, en dialecte). Les patronymes Constant, Constans (origine alsacienne) et Constam (origine alémanique) descendent du prénom latin Constantius, Constant, qui a de la constance, de la persévérance. (26.2.95)

Couvreu de Deckersberg - Famille veveysanne d’origine flamande, dont le nom est bilingue : Couvreu, ancienne forme du français couvreur, poseur de toit, correspond à un lieudit germanique Deckersberg, littéralement "mont qui couvre". Variante : Couvreux. (1.9.91)

Daccord - Famille vaudoise de Lavaux dont le nom fut d’abord un sobriquet; son ancêtre devait être un homme conciliant, employant volontiers l’expression "d’accord". (15.3.92)

Daenzer - Patronyme du Pays-d’Enhaut (VD), d’origine bernoise, du germanique danson, danser, allemand Tänzer, danseur; Dänzer est une variante. Autres patronymes vaudois de souche bernoise, Daeppen et Deppen (dès 1700 à Chessel) viendraient du verbe germanique tappon, boucher (qui a donné "taper" en français), alémanique deppen, ballot, maladroit. (7.1.96)

Daetwyler - D’un lieu-dit alémanique Dätwil, Dättwil (germanique theud, deat = peuple, et wyl, latin villa = hameau). Autres formes: Dätwyler, Dätwiler, Dettwyler, Dettwiler, Duttweiler. Le germanique danson, danser, a laissé Dänzer, Daenzer, Danzer, Denzler, Tanzer. Venu de Bienne à Aubonne (VD), Daxelhofer ou Daxelhoffer signifie "cour du blaireau" (allemand Dachs, comme tasson en patois romand). (22.3.98)

Daguet - Fabricant ou porteur de la dague, sorte d’épée courte (du provençal daga ). Variante : Dagon. (1.9.91)

Dajoz - D’un lieu-dit issu du vieux français ajou, jonc, ajonc (latin juncus ), ou de l’occitan ajo, haie (germanique haga ). Le patronyme Dalgas, d’origine méridionale, viendrait du vieux français aigue, eau (latin aqua ), ou du latin alveus, auge. Dalebroux descend du latin arbor, occitan albrieu, arbre. Dalimier désignait l’artisan limeur en vieux français, patois alimâ, limé, bien fini. (30.7.95)

Daley - Peut-être du patois daille, pin sylvestre (mot prélatin), comme Dalley (germanisé en Dahlet à Berne) et Dailly. Mais Dalliez (origine languedocienne) et Dalex viennent plutôt d’un lieu-dit tiré du latin allium, ail, ou du vieux français allier, alisier (celtique alica ). Le patronyme fribourgeois Daler, d’origine badoise, pourrait être une déformation de l’allemand Thaler, homme de la vallée. (25.9.94)

Dallat - D’un lieudit de la chaîne jurassienne, issu du dialecte alémanique dole, creux, qu’on retrouve dans Dôle, ville du Jura français et montagne du Jura suisse. Variante : Dôle. (26.1.92)

Dalmais - Du prénom Damase (latin Dalmatius = originaire de Dalmatie), comme Dalmas et Damas (anciennement Dalmas); ou de l’occitan mas, ferme, masure (latin mansum, maison), comme Daumas, Dumas, Delmas, Damazars. Les patronymes Damay et Damey signifient "fils d’Amédée" (latin Amadeus, bourguignon Amey, "qui aime Dieu"). (29.9.96)

Dalpiaz - Famille valaisanne originaire du Trentin italien, où elle se nommait Dalpiazzo, dal Piazzo (= du plat, de la place). Egalement venu du Trentin, le patronyme valaisan Dapraz signifie "du pré" (latin pratum ). En patois valdôtain, Dintrod = "d’entre", du milieu (latin inter, occitan dentro ). (28.12.97)

Damaz - Du latin domina, patois dama, maîtresse, dame. Damezat vient du latin dominicellus, vieux français damoiseau, petit maître, jeune seigneur. L’exclamation "Seigneur Dieu" a laissé les patronymes Damedieu, Damedier, Damedot, Damidot et Damidaux (origine savoyarde). (22.9.96)

Dambassis - Du latin ambactus, serviteur, ambassadeur, par un lieu-dit français Ambès ou Ambazac. Dayras est un patronyme occitan tiré d’un lieu-dit Ayras, du latin area, aire à blé. (23.6.96)

Daniel - "Dieu juge", en hébreu. Autres noms de famille issus du prénom: Danel, Daney, Daniaux, Deniau, Dana; diminutifs Danelet, Dannelet, Dannalet, Danelon, Daniélou. Les patronymes Danet et Danon peuvent être aussi des formes populaires de Jordan (du fleuve Jourdain). (11.1.98)

Danzas - Peut-être d’un ancien prénom germanique Danzo, Danza (de danzon, danser) ou d’un lieu-dit occitan. Daout était le surnom donné à un natif du mois d’août (du latin Augustus, Auguste). Le patronyme vaudois Dapaz viendrait d’un lieu-dit Appaz ou Dappes (vallée du Jura français à la frontière vaudoise. (20.11.94)

Darbellay - Du patois valaisan, valdôtain et savoyard darbé, sapin, darbèlè, sapinière, darb, darbellus, bloc erratique, d’origine préromane. Variantes: Darbelley (anciennement: d’Arbeley), Darbelay, Darblay. Mais l’étymologie pourrait être le latin arboretum, lieu planté d’arbres, pour Arbellay (malgré l’ "arbalète" de certaines armoiries), Arbel et Arbiol. (18.1.98)

Darbellay - Du patois valaisan derbèlè, forêt de sapins petits ou rabougris, mot venu d’un radical préroman (peut-être celtique) darb, bloc erratique, diminutif darbellus. Variantes : Darbelley (valdôtaine), Darblay (savoyarde). (2.2.92)

de Dardel - Du vieux français darde, dard, flèche, aiguillon (germanique darod, arme de jet, trait acéré). Un serpent dardant une langue fourchue dans les armoiries familiales. Un patronyme von Dardel signalé en Suède pourrait être une germanisation de cet aristocratique nom neuchâtelois. Dardel, Dardier et Dard ont la même étymologie. (7.12.97)

Darier - Nom de souche dauphinoise, du vieux français darier, derrier, derrière, arrière, même origine que dernier (patois darri, derrai ), indication peut-être géographique. Autre forme possible: Derry. (22.12.91)

Darioly - Patronyme d’origine italienne ou occitane. En vieux français, dariole ou dariolet avaient le sens de confident, entremetteur, et désignait d’autre part une sorte de flan. Variante : Darioli. A noter que dans le Midi de la France, le patronyme Darioulat signifie "de la rivière". (20.10.91)

Daudin - Probablement "fils d’Audin", d’un ancien prénom d’origine germanique Aude (= vieux) ou Odin (= riche). Sinon, comme Daudet, forme occitane du prénom français Dieudonné, du latin Deodatus. (3.7.94)

Dauge - D’un lieu-dit Auge, latin alveus, bassin, auge, auget. Dauget est un diminutif. Le patronyme Daucher peut être issu d’un lieu-dit du nord de la France Auchy ou Auchel, du celtique olca, terre labourable, vieux français ouche, jardin. A noter que Daucher est aussi l’ancien nom roman de Tüscherz, village germanisé du bord du lac de Bienne. (26.6.94)

Dauphin - Anciennement Darfin, Dalphyn. Du bas latin delphinus, dauphin, puis premier-né, héritier, ancien prénom et titre nobiliaire au moyen âge. Autres formes: Dalphin, Delphin. (22.3.92)

Dauzat - D’un lieu-dit auvergnat Dauzat (peut-être de l’occitan auzat, vieux français auzel, oiseau). Le professeur et philologue Albert Dauzat est une référence pour l’étymologie des patronymes et toponymes de France. (19.5.96)

Dayer - Cette famille valaisanne soit son nom au village d’Ayer, dans le val d’Hérens (du patois ayer, érable sycomore ou faux platane, celtique akaros, akarna, latin acer ); une branche se serait établie en Russie sous la forme d’Ayer. La famille Dayen vient vraisemblablement du village valaisan d’Ayent (même étymologie); mais les d’Ayen français, branche des Noailles, doivent leur nom à un bourg du Limousin, Ayen. (28.6.92)

Debamp - D’un lieu-dit vaudois Bamp, terre mise à ban (germanique bann, défense, bannjan, bannir). Autres formes: Desbans, Bouduban ("bout du ban", extrêmité de terrain). Bannwart et sa francisation Banvart sont des noms alémaniques signifiant garde-champêtre, "gardien d’une terre à ban". (4.2.96)

Debard - D’un lieu-dit français issu du celtique barr, hauteur, ou du germanique bar, homme libre, baron; même étymologie pour Delbart, Bart et Bard. Le latin malleus, marteau, maillet, qui a donné le vieux français mail, allée publique où l’on jouait au maillet, se retrouve dans les noms de famille Dumail, Dumal et Demal. Un ancien nom de baptême latin Anianus (agneau ?) a formé un lieu-dit français Aignan, d’où le patronyme Deignan. (6.10.96)

Debarges - D’un lieudit Barges (Vouvry/VS), du latin barca, barga, barque, barge (aussi berge en vieux français), ou du celtique bargo, berge, bord de rivière. Variante: Debarge. Autres formes: Barge, Bargeon, Barjon, Barjin, Bergeon, Bergaz. A noter que barge signifie aussi "meule de foin" dans certaines provinces de France. (19.7.92)

Débaz - Rappelle un homme habitant au bas (latin bassus ) du village. Autres formes: Desbas, Dubas (anciennement Baz). (29.3.92)

Deblüe - Anciennement Deblue. Patronyme d’origine bressane, pouvant venir d’un lieudit issu du vieux français bluet, étincelle, éclat, lueur, ou du vieux français blu, bleu (bluet = bleuet), Le qualificatif bleu (du germanique blau ) peut avoir laissé aussi le nom Bleul. (13.10.91)

Debonneville - Famille de La Côte vaudoise qui paraît tenir son nom de la localité savoyarde de Bonneville plutôt que d’un ancien bourg neuchâtelois homonyme, aujourd’hui disparu (au moyen âge, "bonne ville" signifiait ville noble). Variante: de Bonneville. A La Côte encore, Decollogny vient d’un lieudit Cologny, fréquent dans l’ancienne Savoie, du latin colonica, vieux français collonge, terre féodale défrichée par un colon, colonie. (14.7.91)

Deborne - Du celtique bodina, borne (rappelle un propriétaire voisin d’une pierre marquant une limite) ou du celtique borna, creux, cavité, patois borna, cheminée (désigne un passage entre des parois de rochers). Variantes: Debornes, Desbornes. Le patronyme Debonrepos vient d’un lieu où le voyageur se reposait. (26.3.95)

Debraine - D’un lieu-dit champenois ou picard Braine ou Braisne, ou de la Brenne, en Touraine. Debran vient du germanique brand, tison, patois bran, ruisseau, ou du celtique brenno, patois bran, son, bouillie. Debrosses, patronyme d’origine bourguignonne, vient d’un lieu-dit issu du vieux français brosses, broussailles (latin bruscia, repousse d’un arbre). (26.3.95)

Debray - D’un lieu-dit normand Bray, issu du vieux français brai, terrain boueux, d’origine celtique. Dubray est une variante. Un autre lieu-dit français, Bret (= piège à oiseaux), peut expliquer Dubret et Debré. Les patronymes Dubrez et Debraz sont des dérivés possibles du latin brachium, vieux français braz, patois bré, bras. (25.6.95)

Decarroz - Patronyme d’origine savoyarde, d’un lieudit signifiant coin de terre, quartier de village, carrefour (latin quadrare, quadrus, patois cârro ), comme Le Carre (GE). Variantes : Decarro (forme ancienne : de Carro), Décarre, Ducarre. Une branche genevoise Abbé-Decarroux. Les Ducarroz sont fribourgeois, les Carroz valaisans. (15.9.91)

Décastel ou Decastel - Du château (latin castellum, vieux français castel ). Autres formes : Ducastel, Duchateau. (9.2.92)

Dechamboux ou Déchamboux - D’un lieu-dit auvergnat ou limousin tiré du latin gambus, gamba, jambe, membre inférieur. Même étymologie (franco-provençal tsamba, tsambon, jambe, jambon) pour Chamblard, Chambard, Chambart, Chambaud, Chambel, Chambet, Chambon, Chambaz, Chambettaz, Zambaz et Zambon (formes valdôtaines), Cambon, Gambon, Jambé, italien Gamboni, Gambetta. (23.3.97)

Dechant - Du latin canthu, côté, occitan canton, patois tsanton, coin, quartier, territoire, tertre. Variantes: Chanton, Canton, Cantet, Cantillon, Cantenot, Cantin (cette dernière pouvant aussi signifier "cinquième", du latin quintinus ). Damian et Damien descendent du prénom latin Damianus, Damien (dompteur, en grec). (9.6.96)

Dechevrens - Anciennement: de Chevrens. Famille genevoise qui a pris le nom d’un hameau de sa commune d’Anières, Chevrens (autrefois Chevran, du latin capra, chèvre, caprin). Autre patronyme genevois, Choudens ou de Choudens est issu d’un lieudit gessien Choudan, dérivé du latin calidus, chaud. Le "s" final de ces patronymes ne doit pas se prononcer. (17.5.92)

Decker : couvreur.- Foetisch : peut-être de fettig, graisseux, ou feuchtig, humide (originaire du Anhalt).- Schmutz : en alémanique saindoux, en allemand sali.- Ott : prénom Otto, Othon, du germanique odo, richesse.- Reiser : voyageur.- Erb : héritier.- Dunkel : sombre. (25.12.94)

Decker - Couvreur, en allemand, famille vaudoise arrivée du Hanovre au XVIIIe siècle. Rapp, du germanique rabo, corbeau, patronyme vaudois venu le même siècle du Wurtemberg. Schuler, Schüler, Schulé, Schouler et Schouller = homme d’école, de l’allemand Schule, latin scola. Schultheiss et Schulthess = maire, syndic, en allemand. Penzel = vieil allemand pinsel, latin penicellus, pinceau, brosse. (5.1.97)

Decombe - Du celtique cumbha, patois romand comba, vallon, combe. Variantes: Decombes, Descombes, Décombaz, Descombaz, Décombas, Delacombaz, Lacombe. Le composé neuchâtelois Jacot-Descombes est formé du prénom Jacques et d’un lieu-dit loclois. Ajoutons Combe, Combes, Comba, Combaz, Comby, Combet et le diminutif Combettaz. Des Cévennes nous sont venus Combernous et Combernoux (= combe d’un nommé Arnoux). Dekumbis est une germanisation haut-valaisanne. (9.11.97)

Decompoix - Origine savoyarde, du vieux français compoindre, blesser, affliger (latin pungere, piquer), ou du patois compondre, compenser, réparer, compondu, dédommagé (latin componere, composer). Autres formes: Compoint, Compondu. (24.11.96)

Deconfin - Du latin confines, confin, extrêmité de territoire, limite, fin d’une propriété. Décurey est tiré d’un lieu-dit (comme Curey, en Bourgogne) issu du latin cura, curia, cure, curie, domaine ecclésiastique. (14.4.96)

Decorninge - D’un lieu-dit savoyard issu du latin corniacum, de corneus, terrain pointu s’enfonçant comme un coin. Le latin cornu, corne, angle, explique aussi Curnex et Décurnex (par un lieu-dit du Jorat), Curnier et Cornier. (4.5.97)

Decorzent - Du lieu-dit savoyard Corzent, près de Thonon, issu du latin corte, curtis, cour, enclos, ferme; Decorzant est une variante. Decorges vient du lieu-dit Corges, près de Payerne, du latin corrigia, courroie, patois cordzon, corde reliant les pieux d’une haie, plutôt que du latin cucurbita, courge. (17.12.95)

Décosterd - D’un lieu-dit tiré du latin costa, côte, patois cotter, coteau, avec influence possible du celtique cotericu, pré commun, patois cotâr, pâturage communal en pente, ou encore du patois cotterd, lieu où l’on discute, cotterdzî, bavarder. Variantes: Décotterd, Ducotterd, Ducoterd, Ducoster, du Coster, Costerd, Cotter. (15.12.96)

Decrème - Du celtique crama, crème, du latin quadragesima, quarantième, carême, du latin cremare, brûler, ou du vieux français crémer, craindre. Delflasse = latin filacea, filasse, vieux français flassaie, tissu de laine. Degot = franco-provençal got (germanique gulja, mare), trou d’eau ou cruche, ou "fils d’Hugot" (prénom Hugues, du germanique Hugo, intelligent). (8.9.96)

Decreuse - Du vieux français creuse, forme féminine de creux (celtique crosu, patois crau ), désignant un lieu encaissé. Variantes : Decreuze, de Creuse, de Creuze. Le féminin patois crausa a laissé Decrausaz (une branche doit son nom au hameau de Crausaz, à Gollion/VD), Decrausat, Decrauzat et Delacrausaz (aussi d’un lieu-dit Crausaz). Les Decrousaz et de Crousaz sont des familles de Lavaux et de la Broye apparentées. Les Decrusaz de Bogis-Bossey et les Décrusaz de Tannay, voisins, ont aussi une souche commune. (4.7.93)

Decrind ou Décrind - Anciennement: de Cryn, de Crin, Decrin. Patronyme fribourgeois, tiré d’un lieudit, comme Crin, à Montreux, dont le sens est obscur (latin crena, degré, niveau dans le terrain ?). Decrue (anciennement: de Crue) viendrait d’un lieudit de l’Ain signifiant "crue" (de croître) ou "croix" (latin crux ). (29.12.91)

Décurnex ou Decurnex - Cette famille, de même que la famille Curnex, est originaire de Vullierens (VD) et doit son nom à un lieu-dit. Sens: terrain "cornu", en forme de pointe, ou tuile semi-cylindrique (du latin corna, corne). (20.2.94)

Dedie - Famille venue de France, vraisemblablement de Die en Dauphiné. Cette vile s’appelait en latin Dea Augusta ("déesse auguste", de deus, dieu). (18.7.93)

Defago - Forme savante tirée du latin fagus, foyard, hêtre. Variante : de Fago. Les patronymes Desfayes, Défayes et Defaye viennent aussi du hêtre (vieux français faïe ), plutôt que du patois faye, brebis (latin feta ). (7.6.92)

Defaux - Du latin fagus, vieux français fau, foyard, hêtre. Variantes: Dufau, Dufaux, Duffaux, Duffaud, Desfaux, Deffaugt, Dufeu, malgré la présence d’une faux (latin falx ) dans certaines armoiries. (17.11.96)

Defresnoz - Du frêne, en vieux français et franco-provençal (latin fraxinus, patois frâno ). Variantes: Dufresne, du Fresne, Du Frêne, Dufrêne, Duffrenne, Dufrasne, Dufraisne. (12.1.97)

Dégallier - Patronyme d’origine bressane, issu probablement du vieux français gallier, galier, homme joyeux, gaillard (de galer, s’amuser). Les Degalliez sont de même origine. Autres formes : Dégailler, Degaillier, Degalier, Desgalier, Desgallier. Le patronyme Galliot peut venir aussi du latin Gallus, Gaulois. A noter que dans le nord de la France, gaillier signifiait autrefois "noyer". (6.10.91)

Dégalliez - Du vieux français galier, gailler, homme gai, gaillard (latin gaudium, joie), ou gaillier, noyer (arbre). Variantes: Dégallier, Degalier, Degailler, Degaillier, Desgalier, Desgallier, Gallier, Galier. D’origine vivaroise, Desgirons rappelle un lieu-dit Girons ou Gérons, du prénom latin Gerontius (grec gêron, vieillard). Diligent = latin diligens, zélé, rapide. (18.8.96)

Degaudenzi, De Gaudenzi, Gaudenzi - Dérivés romanches et italiens du latin gaudentius, réjoui, prénom Gaudens, Gaudence. Domeng, Demenga, Menn = prénom Dominique ("béni du Seigneur", en latin). Les patronymes rhéto-romans Durisch, Nay et Nicolay viennent des prénoms Ulrich ("patrie puissante" en germanique), Donat ("don de Dieu" en latin) et Nicolas ("victoire du peuple" en grec). (6.1.91)

Degenève - Famille de La Côte vaudoise, venue à l’origine de Genève (du celtique Gen-Ava, porte de l’eau), avec une branche émigrée en Lorraine. D’autres familles de La Côte vaudoise rappellent, en patois, la ville de Genève, la province du Genevois ou un ancêtre genevois: Genevaz, Genevay, Genevey. Ajoutons les patronymes Genevois, Genevard, Genevelet et, en France, Genève, Genevoix et Gennevois. Les lieux-dits neuchâtelois et jurassien Geneveys et Genevez ont été apportés par des défricheurs genevois. (1.1.95)

Degruffy - Anciennement : de Gruffiaco, de Gruffy. Patronyme d’origine savoyarde, venu du village de Gruffy (Gruffiacum en latin), devant son nom à un colon gallo-romain Gruffius ou au latin acrifolium , franco-provençal grefeuil , houx. Variantes : de Gruffy, Gruffy, Gruffel. Les familles Gruffaz et Gruffat doivent leur nom à un autre lieu-dit savoyard de même souche. (21.3.93)

Delabévière ou Delabevière - Du latin bedu, bedaria, bevaria, canal, patois bévaire, abreuvoir (avec influence du latin bibere, boire), ou éventuellement d’un lieudit autrefois habité par le castor, bièvre en vieux français. Autres formes: Labévière (origine savoyarde), Bévière, Bévierre. Les patronymes Bévand et Bévent sont issus du latin bibenda, dialecte bevanda, boisson, ou d’un lieudit Bévant correspondant à l’allemand Bifang, enclos planté d’arbres. (9.8.92)

Delacour - Du latin cohors, corte, curtis, cour, lieu clos, puis domaine agricole. Autres formes : Cour, Court (anciennement Curt,Curtis, peut signifier aussi petit, latin curtus, court), Decour, Delcourt, Lacour, Lacourt. (24.4.94)

Delacrétaz - Famille vaudoise de Corbeyrier qui doit son nom à un hameau de cette commune, La Crétaz. Du patois créta, crête (latin cristu, crêt). Variantes: Delacrettaz, Crettaz (anciennement Crista, Creyta). Crétallaz est un diminutf, Crettex une forme masculine. (20.2.94)

Delacuisine - Fut à l’origine le surnom d’un cuisinier (latin coquina, cuisine, de coquere, cuire). Ce métier a laissé aussi, par ses appellations patoises, les patronymes Cusinay, Cusenier, Cusinier et Coquoz. (27.2.94)

Delalancy - D’un lieu-dit Lancy ou Lance, désignant un terrain en pente (du latin lancea, lance, lanceare, précipiter). Variante : de Lalancy. Le patronyme Delalande vient du celtique landa, terre libre, lande. (29.1.95)

Delaloge - Du germanique laubja, patois romand louye, loye, galerie ou abri pour le bétail, loge. Variantes: Loge et sa branche valaisanne Desloges, Logeat, Logeais, Logean. On peut aussi voir le celtique lokwa, lac, dans Loye et Delaloye. (20.7.97)

Delaloye - Anciennement: de Lobbio, de la Loy. Du germanique laubja, patois romand louye, loye, loge, abri pour le bétail. Ce patronyme valaisan vient du quartier de La Loye, à Nendaz. Loy et Loye (anciennement Desloges, de Loge) sont issus du hameau de Loye (autrefois Loy), à Grône (VS). Autres formes: Desloges, Loge, Logeat, Logeais, Logean. (14.12.97)

Delamorclaz - D’un lieu-dit valaisan apparenté au nom du village vaudois de Morcles, venu peut-être du celtique murg, morga, frontière, bordure, vieux français morge, rivière limitrophe, ou du latin muricaria, vieux français morgier, pierrier. A rapprocher des patronymes Morger et Dumorgier. (27.2.94)

Delamuraz - Anciennement Demura, de la Muraz. Une muraille dans les armoiries. Cette famille vaudoise de Longirod doit son nom à un lieudit "La Mura" à Marchissy, village voisin (du latin murus, mura, mur, peut-être de l’époque gallo-romaine). (26.1.92)

Delaplace - Habitant sur la place publique, au centre du village (latin platea, lieu plat). Autres formes: Laplace, Delplace, Deplazes (variante méridionale), Plassy, Plaschy (forme germanisée dans le Haut-Valais, anciennement: de Plan, Plassy, Plaschin), de Platéa. (19.6.94)

Delaquis - Du latin acquirire, acquérir, dans le sens d’acquisition ou d’expérience, plutôt que d’acquit, quittance, péage. (4.8.91)

Delaquis - Comme Dequis, vient du latin acquaere, aquaesitium, acquérir, acquisition, vieux français acquis, acquêt, ou d’acquit, quittance, péage (latin quitus, libéré d’une obligation). Detez descend du latin tectum, patois tai, toit, ou du latin aestas, été, saison chaude. (16.6.96)

Delarageaz - Peut signifier "du sillon", "de la raie" (latin riga ), ou "de la source" (occitan raja ), plutôt que "de la rage" (latin rabies, colère). Delaraye et Reuille viennent du vieux français raye, reuillon, sillon. (4.8.91)

Delaroche - Du latin rocca, roc, roche, comme Laroche et La Roche (famille bâloise qui s’est appelée aussi Hebdenstreit en allemand). Venu de l’Angoumois, La Rochefoucauld est un composé de La Roche, nom de seigneurie, et de Foucauld (du germanique Folcwald, "gouverneur du peuple"), prénom du constructeur du château, descendant des Lusignan, qui se disaient issus de la fée Mélusine et allèrent régner à Jérusalem et Chypre. (14.9.97)

Delarue - Du latin ruga, ride, puis rue, chemin, route. Variantes : Desrues, Delrue, Larue, Laruaz (forme patoise), Déruaz ou Deruaz (d’un lieu-dit Rue, en patois Ruaz). Le patronyme Dériaz ou Deriaz (anciennement : de Riaz) vient de ria, forme franco-provençale de rue, ou du patois ria, raie, sillon (du latin riga ), comme Delariaz et peut-être Dériard. (6.6.93)

Delarze - Du latin larix, patois larze, mélèze, famille vaudoise nommée autrefois von Laerche (mélèze en allemand). Deslarzes et Deslarze sont des variantes valaisannes. Autres formes: Lagier, Larze, Larzay, ainsi que Larzille (aussi "l’argile" en patois, du latin argilla ). A noter que le français "mélèze" est un composé du latin mel, miel, et larix. (25.5.97)

Delasoie - Anciennement De la Seya, de la Soye, Delassoie. D’un lieu-dit valaisan Soie (Seya en patois) = arrête de montagne, du latin seca, dent de scie, et non de "soie", malgré certaines armoiries familiales. Delaquis, anciennement Delacquis en Valais, vient du hameau de L’Acquis, en Faucigny savoyard (du latin acquisitus, terrain acquis). (8.2.98)

Delavaux - Famille du vignoble vaudois de Lavaux (= la vallée). Autres dérivés du latin vallis, vieux français vaux, val: Delévaux, Delvaux, Derveau, Deleval, Laval, Lavallée, Lavalley. Les patronymes de Lavallaz et du Fay de Lavallaz viennent de deux lieux-dits valaisans signifiant fayard, hêtre, et aval, pente. (19.7.98)

Delavy - D’un lieudit romand Vy (du latin via, voie, route, chemin), comme Lavy et Lavie, Dessouslavy et Dessoulavy ( = au-dessous de la route). (14.7.91)

Delécraz - Patronyme d’origine savoyarde, issu d’un lieudit tiré probablement du celtique crosu , patois crau , creux, avec un dérivé crâ désignant une forme de roche creuse dans certains toponymes du domaine franco-provençal. Lacraz, Lacreuze et Lacroze sont des formes féminines de creux. (11.8.91)

Delespinasse - Anciennement: de l’Espinasse. De l’occitan espinasso, épinaie, endroit planté d’arbustes épineux (latin spina, épine). Cette famille vaudoise doit son nom à un lieu-dit de Guyenne, Espinasse. Variantes: Espinasse, de l’Espinasse, Delespinaz, Lépine, d’Espine, Epiney, Epinat, Epenoy. (12.3.95)

Délessert - D’un lieu-dit vaudois Essert, venu du latin exsartum, vieux français essart, terrain défriché. Même étymologie: de Lessert, Lessert, Dessert, Lesserteur (= défricheur). (20.8.95)

Delétraz - Anciennement: de les Tra, Deletra. D’un lieu-dit romand Vy d’Etraz ou Vy de l’Etraz, rappelant une route romaine (latin via strata, vieux français estrée, chaussée). Autres formes: Delétra, Delieutraz, Destraz, Détraz, Détras, Détra, de Traz (branche genevoise d’une famille vaudoise Detraz), de Leytre (variante dans le Jura français). (21.8.94)

Deleury - D’un lieu-dit français Leury, issu du vieux français eur, bord de rivière, lisière de propriété, ou du latin augurium, présage, heur, augure, ou du germanique luoder, appât, leurre. Delure peut venir aussi d’un lieu-dit franc-comtois ou provençal Lure ou Lurs (latin ursus, ours ?). Delarne rappelle un lieu-dit Larne, d’origine celtique, ou Arne (latin arena, sable). (1.9.96)

Deleysin - Famille de Villeneuve qui doit son nom à un autre village du Chablais vaudois, Leysin, autrefois Leissins, Lisin, Lesin. Lieu-dit dérivé du celtique loke, pente lisse (d’où aussi Loex, Luisin) ou du celtique lake, dalle de pierre (d’où Lex, Lys). (19.9.93)

Delherse - Du latin hirpex, vieux français hierse, herse de paysan ou grille fortifiée. Une herse dans les armoiries. Delerse et Delerce sont des variantes. Yersin (anciennement Hiersin, Yercing), Hirsoux, Hersaint et Hersent peuvent venir aussi du prénom germanique Herisindis (= chemin de l’armée) ou du latin hircus, vieux français hircin, bouc. (24.8.97)

Delhorbe - Patronyme d’origine champenoise, venu d’un lieu-dit La Horbe, probablement du latin orbis, cercle, ou du celtique orbe, eurbes, rivière. (9.1.94)

Delitroz ou Délitroz - Anciennement : de Lestroz. D’un lieudit Litroz, hameau de la vallée du Trient (patois valaisan et savoyard itro, abri de bergers, du latin extera, à l’extérieur, vieux français êtres ). Autres formes : Delétroz, Dellétroz. (22.11.92)

Della Santa, Dalla Santa - De la sainte, en italien. Autres dérivés de saint : Santi, Santo, di Santo, de Sanctis, di Sanza, Santini, Santoni, Santon, Santoli, di Santolo, Santelli, Santilli, Santocco, Santucci, Santuccio, diminutifs Santonino, Santolini, Santarelli, Santiccioli. (28.6.98)

Dellberg - Ce patronyme haut-valaisan, venu de l’Ile-de-France, est une germanisation d’un nom occitan Dalbergue, signifiant "de la berge". Berge, bord de rivière (du celtique bargo ), est devenu en allemand Berg (= montagne), mais la particule initiale est restée latine. (23.8.92)

Delley - Anciennement : de Deler. Du village fribourgeois de Delley, où cette famille reste nombreuse. Le nom peut venir de l’ancien patois lai, forêt (latin lagia ) ou lai , lac (latin lacus ), ou d’un colon gallo-romain Dellius. Variante : Dedelley. Une famille noble de Delley s’est appelée d’abord D’Asnens ou d’Agnens, ancien nom du village de Delley, et il en subsisterai une branche Delley-Agnens émigrée en France. (3.10.93)

Delmonico - Du moine, en vieil italien, comme Delmenico et Delmonaco. Autres formes: Monico, Monaco, Lo Monaco, Lomonaco (le moine), Monastra (monastère), Monighetti, Monachesi (Monégasque ou Munichois). Le patronyme de Mitri pourrait représenter le prénom grec Demetrios, Dimitri (de Demeter, déesse de la terre). (12.7.98)

Delor - Famille vaudoise d’origine lyonnaise; du latin hortus, vieux français ort, jardin, comme Delors, Delord et Dulord. Le patronyme Delaspre vient du latin asper, âpre, vieux français aspre, terrain rocailleux. Duchet = petit duc (latin dux, duc). Désert ou Desert = terre en friche, en vieux français (du latin desertus, abandonné). (16.11.97)

Delouille - Du patois ouille, aiguille, pointe rocheuse (latin acicula ). Delouette = de la petite eau, petite rivière, diminutif du vieux français oue, eau, cours d’eau (celtique ewe, latin aqua ). (4.6.95)

Delprato - Du pré, en italien. Variantes: Delpretti, Del Prete, Delprete, de Pra; ainsi que Prat, Pratt, Prati, Prato, Pracchia, Preda, Prelli; diminutifs Pratola, Pratolini; composé Pratolongo (pré long). Les patronymes Presti et Prestini signifient prêt, preste, ou prêtre (grec presbuteros , aîné), comme Prete, Preti, Prieto, Preite. (3.5.98)

Delseth - Anciennement Delseti ou Delsette dans le Chablais savoyard. Ce nom bas-valaisan peut venir, comme Seitier, du vieux français setier, mesure de capacité (latin sextarius, sixième), ou du patois chablaisien seyte, division administrative (du latin septem, sept). (9.1.94)

Deluc, Delu, Duluc - Du latin lucus, bois, ou lucis, lumière, par un lieu-dit occitan. Luccaz (origine valdôtaine), Lucaz et Lucas viennent du prénom hébreu Luc, Lucas (= résurrection) ou du latin lux, lumière. Beluze = lueur. La famille savoyarde de Lucinge ou Delucinge, qui a laissé une rue à Lausanne, doit son nom à un lieu-dit du Faucigny tiré du latin Lucianus, lumineux. (3.5.98)

Deluche - Peut signifier "de l’oie" (latin auca ) ou "du jardin" (latin olca, vieux français ouche ), comme Deloche et Desoches. Mais Huchet rappelle soit le joueur de cor (latin huc, vieux français hucher, appeler), soit le fabricant de huches, coffres à pain (latin hutica ). (3.7.94)

Deluermoz - De l’orme, latin ulmus, patois ormo. Variantes: Delhomme, Delhom, L’Homme, L’hommoz, Lhomme, Delorme, Delormoz, de Lorme, Lormand, Lorimier, Laurimier, Lormier, Dormeuil, Dormay, Dormoy. (22.10.95)

Deluz - Prononcer Delu. Vient d’un lieu-dit, comme Deluz en Franche-Comté (anciennement Delu ou Deluc), toponyme issu peut-être du latin lux, vieux français luz, lumière, lueur. Le patronyme de Luze (anciennement Deluze), venu de Saintonge, est tiré d’un lieu-dit du sud-ouest de la France (de l’occitan lutz, lumière). Il y a toujours des de Luze en Aquitaine. (1.8.93)

Demésy - Du vieux français damoiseau, demoisé, jeune gentilhomme (latin dominicellus ), ou d’un lieu-dit issu de l’occitan mas, maison (latin mansum ). La famille française Denonfoux doit son nom à un lieu-dit semblable à Nonfoux, près d’Yverdon, dans lequel on reconnaît le latin fagus, vieux français fou, foyard, hêtre. Dedenon (origine bourguignonne) signifie "fils de Danon", forme populaire de l’ancien prénom Jourdan, du latin Jordanus, rappelant le fleuve Jourdain chez les Croisés. (3.3.96)

Demeyriez - Famille de Faoug (VD) qui doit son nom au village voisin de Meyriez (FR), sur le lac de Morat, peut-être du latin mirare, patois meri, mirer, regarder. Le patronyme genevois Demeyrier vient d’un lieu-dit ayant la meme étymologie. (22.5.94)

Demonsant - Peut représenter un lieu-dit "mont saint" ou "mont du saint" (latin mons + sanctus ), s’il ne vient pas du latin monticellus, petit mont. Dépensaz ou Depensaz est un dérivé patois du latin dispensa, dans le sens ancien de dépense = lieu à provisions, dépensier = homme chargé d’acheter et de dispenser (distribuer) les vivres. (30.1.94)

Demont - Patronyme issu d’un des villages vaudois de Mont (latin montis, élévation du sol). Les familles originaires de La Côte rappellent Mont-le-Vieux et Mont-le Grand, bourgs médiévaux de l’actuel Mont-sur-Rolle. Une ancienne famille Layderrier (= là-derrière), qui reçut la charge de "mestral" (latin ministralis, ministre, gouverneur) de la seigneurie de Mont-sur-Rolle, s’appela alors de Mont (de Monz, des Monts), pour devenir enfin de Mestral. (11.7.93)

Demusy - D’un lieu-dit français issu du bourguignon mouéset, mouesse, marmelade, boue, marécage, franc-comtois mouise, moisi. Idem Demuzy. Les familles Musy, Meusy et Meusel doivent plutôt leur nom au latin mus, museau, rongeur, rat, vieux français muser, rôder, fouiner, musier, flâneur, qui s’amuse, patois mouset, musaraigne (cet animal figure dans les armoiries de certains Musy fribourgeois). (16.2.97)

Dénériaz - Anciennement Denarié en Valais; d’un lieu-dit savoyard Heneria ou du patois deneria, mesure agraire (latin denarius, monnaie, puis denier et denrée, d’où les patronymes Dénarié et Denarier). A rapprocher de Dénéréaz (anciennement De Noerea, de Naréaz, de Néréaz), Denoréaz et Denariaz, qui peuvent venir aussi du patois naire ria (raie ou sillon noir) ou de lieux-dits vaudois et fribourgeois Néréaz, Noréaz, Neyruz (du latin nucarius, noyer, nucariolus, noyeraie). (28.9.97)

Denicole - Du prénom Nicolas, latin Nicolaus (du grec nikêlaos, victoire du peuple). Autres formes: Nicolier, Nicollier, Nicoulaz, Nicolle, Nicole, Nicol, Nicola, Nicolas, Nicolet (et sa branche Nicolet-dit-Félix), Nicollet, Nicolin, Nicollin, Nicoulin, Nicolay, Nicollerat, Nicolérat, Niclasse, Niclass, Niklès (ces dernières influencées par Niklaus, Klaus, germanisation de Nicolas). Le patronyme Nicaise vient du prénom latin Nicasisus (du grec nikê, victoire). (12.11.95)

Denisart - Du prénom Denis, issu du grec Dionusos, latin Dionysius, nom du dieu hellène Dionysos, correspondant au Bacchus romain. Variantes: Denisard, Denis, Denys, Denix, Deniset, Denizet, Denyzet, Denisot, Denizot, Nisot, Adenis, Audenis. (26.5.96)

Denogent - D’un lieu-dit Nogent, en France d’oïl, tiré peut-être du latin nucatum, nucarius, plantation de noyers. L’étymologie vaut aussi pour Denoix, Desnoyers, Noguier, Noguet et les formes germaniques Nussbaum, Nussbaum-dit-Noyer, Nusbaume, Nusbaumer, Nussbaumer et Nusslé (latin nux, noix, devenu Nuss en allemand). (10.3.96)

Depallens - Famille de Montreux qui doit son nom à un hameau de cette commune, Pallens (anciennement Pallein, Palens), du latin palus, palis, pal, pieu de clôture dont on fait la palissade. Pallan peut venir aussi de palanche (grec phalanx ), poutre, presse, palan. (17.7.94)

Dépassel ou Depassel - D’un lieu-dit vaudois tiré du patois passi, vieux français passel, échalas, piquet de bois (latin paxillus ). Mais le patronyme Depasse est issu plutôt du latin passus, pas, passe, passage (27.2.94)

Déperraz ou Deperraz - Du latin petra, pierre, signifie "de pierre, de la pierre". Variantes : Deperaz, Depierraz, Deppierraz, Delaperry, Depierre, De Pierre, Despierre, Delapierre (anciennement De Petra, de Pétraz, avec une branche qui s’appelait en allemand Zumstein avant d’être romandisée). (2.1.94)

Depeursinge - Famille de La Côte vaudoise qui doit son nom à un lieudit gallo-roman de l’ancienne Savoie, comme Presinge, village genevois. Desuzinge et Desusinge (anciennement Dujuzinge) viennent aussi d’un lieudit rhodanien (du prénom Suzanne, ou du latin jus, en bas, ou au contraire de l’occitan susan, en haut ?). (19.4.92)

Depoisier - Famille genevoise d’origine savoyarde, pouvant tirer son nom du lieudit Poisy, près d’Annecy, vraisemblement du latin puteus, puits, dialecte poisiau, endroit où l’on puise de l’eau. Les patronymes Depoux et Depuoz auraient la même étymologie, s’ils ne viennent pas du latin podium, colline. (2.2.92)

Depotex - Petit pot ou fils de potier. Le latin pottum, pot, a laissé aussi Pot, Potier, Pottier, Pothier, Potet, Potot et Pottot. Mais Poutet peut signifier laid (du latin putidus, puant). (16.1.94)

Dernier - Du latin de retro, à la fois derrière et dernier, comme Darier et Derry. En patois romand (derrai ) ou en vieux français (derrier ), Léderrey, Laydernier, Ladernier, Deléderray, Deléderrey,Deleiderrier et Delesderrier signifient "là derrière", "de là derrière". Au contraire, Laydevant et Delédevant (anciennement Leydevant) = "là devant". (12.10.97)

Dervey - Variante alémanique: Derwey. Qui nous précisera le sens de ce double patronyme fribourgeois ? Est-ce "des vieux" (ancien français vey ), "des voies" (latin via ), "des veaux" (patois vé ) ? Ou un dérivé du latin vivarium, vivier, alémanique Weyer ? (17.5.92)

Desaigues - Des eaux, par le vieux français aigue, du latin aqua, eau. Au singulier Delaigue. Le bas latin mara, mare (apparenté à la fois au latin mare, mer, et au germanique marisk, marais) a donné Delamare. Le patois riau, ruisseau (latin rivus ) explique Delrieu, Durieu, Durieux, Duriaux (12.3.95)

Desaigues - Des eaux, en vieux français (aigue, du latin aqua, eau). Au singulier Delaigue. Le porteur d’eau ou arroseur a laissé Aiguier et Aguit. Le latin laridum, lard, lardon, explique Delarde, Lardier, Lardy, Lardet, Lardon, Lardinois, ainsi que Larderon et Larderaz (lardoire). (2.3.97)

Désaillaux - Dérivé de saillir, saillant (du latin salire, sauter, sortir), dans le sens de hauteur ou de terre à végétation précoce. Desaly, patronyme d’Aubonne/VD, vient d’un lieu-dit tiré du germanique sal, maison, salle, ou proche du nom de lieu Dézaley (sapinière ou terre peuplée de blaireaux). (10.10.93)

Desarzens - Anciennement Desarzins. Du village vaudois de Sarzens. Le lieu-dit vient d’un Burgonde Sarso, Sarizo, ou d’un Gallo-Romain Sarragin (peut-être du latin Sarracenus, sarrasin, mauresque). Variante : de Sarzens. Forme fribourgeoise : Dessarzin (anciennement : de Sargens, Desarzens, Desarzin). (29.1.95)

Desaules - Du village neuchâtelois de Saules, qui doit son nom aux saules (du germanique salaha ) et où cette famille vit toujours. Variantes: Dessaules, Desaulles. Le saule, appelé salix en bas latin et saux en vieux français, peut expliquer aussi le patronyme Dessaux, mais saux a également désigné le sureau en vieux français. (3.5.92)

Desboeufs - Surnom d’un éleveur de boeufs, de bovins (latin bovis ). Desboeuf est une variante jurassienne qui cohabite avec la précédente à Courgenay. Autres formes: Déboeuf, Duboeuf, Leboeuf, Boeuf. (15.1.95)

Descottes - Rappelle l’habitant d’une côte (latin costa ) ou un fabricant de cottes (mot d’origine germanique qui désignait au Moyen Age une jupe paysanne ou une tunique portée sur la cuirasse). Variante: Descotes. (27.2.94)

Descoullayes - Patronyme de Château-d’Oex, tiré d’un lieu-dit de ce village du Pays-d’Enhaut, Coullayes, qui a le même sens que le nom du village joratois des Cullayes, autrefois Les Coullayes: soit coulée de terrain, éboulement (latin colare, couler, filtrer), soit endroit reculé (latin culus, cul). (5.3.95)

Descuves - Famille fribourgeoise qui devrait son nom à un lieudit de l’ancienne Gruyère, Les Cuves, hameau du village vaudois de Rossinière (du latin cupa, barrique, cuvier, rappelant ici un site en forme d’entonnoir, une cuvette au bord de la Sarine). Cuvit, patronyme du pied du Jura vaudois, est tiré d’un mot du patois de cette région, cuvi, cuvier ou boisselier, plutôt que de cuvit, brancard de char (du latin cubare, être couché, puis couver). Cuvet, en vieux français, était un cuveau, une petite cuve. Cuvillier rappelle un fabricant de cuves, un boisselier (bas latin cupellu, cuveau). (25.8.91)

Desfayes et Défayes - Anciennement Ovibus (ovin) en latin, puis Des Feyes, Deffayes, Desfeyes. Du patois fâye, brebis (latin feta ). Un bélier dans les armoiries de ces familles valaisannes d’origine valdôtaine. Variantes : Defaye, Defeyes. A Leytron (VS), Défayes côtoie Devayes, mais ce dernier nom signifie plutôt "de la voie" (anciennement De Via). C’est le latin fagus, fayard, hêtre, qui a donné Defays, Dufayet et Défago. (17.8.97)

Desgouttes - Anciennement Desgoutes. D’un lieu-dit Gouttes, par exemple en Savoie et dans le Lyonnais (du latin gutta, eau, goutte), rappelant une source. Autres formes : Des Gouttes, des Gouttes, Goutte, Gottet, Degottex, Gottier, Goty (dans le sens aussi d’égoutté ou égoutier). (3.10.93)

Desoche - Anciennement Delosche. D’un lieudit savoyard L’Osche ou Oche, du celtique olca, terre labourable, bas latin ochia, vieux français osche, patois oûche, terrain clos, jardin, potager, verger (comme aussi Ouchy). Variantes: Désoches, Delouche, Deloche (qui peut venir aussi du latin auca, oie), Doche (signifie aussi "but de jeu" en patois savoyard). Oesch, patronyme alémanique passé au Pays-d’Enhaut et qui est aussi, par coïncidence, le nom allemand de Château-d’Oex, désigne en ancien germanique un pâturage sur le bon versant de la vallée, s’il n’est pas une germanisation du latin ochia, jardin. (30.8.92)

Desponds - Du latin pons, pontis, vieux français poncel, pont, par un lieu-dit. Variantes: Despond, Despont, Despontin, Dupont, Dupond, Dupontet, Du Pontet, Duponcel, Pont, Pont-Wullyamoz (avec prénom Guillaume), Pontet, Ponthet, Ponthus, Pontal, Pons, Poncet, Ponseth, Ponsard, Poncelet, Ponson, Ponchon. (20.10.96)

Dessaux - Du germanique salaha, latin salix, vieux français saux, patois romand saudze, saule, osier. Variantes: Dussaux, Dussaud, Dussauze, Dussauge, Dessauge, Dessauges, Dussaule, Dessaules, Desaules et Desaule (du village neuchâtelois de Saules). (6.7.97)

Dessibourg - Anciennement : de Sybeur alias Grasson (= petit gras), de Siborg, de Sibord. D’un lieu-dit Sybourg ou Sibour, dans la Broye fribourgeoise (St-Aubin, village où cette famille vit toujours), du nom d’un colon germain Siburc. Variantes : Desybourg (branche vaudoise), Dessybourg, de Sybourg. (16.5.93)

Dessiex - Patronyme issu du lieu-dit savoyard Sciez (latin saxum, patois sé, rocher). Même étymologie pour Dessaix et Desaix (villages de Saix ou Seix, en Savoie et Dauphiné), Dussex, Dussaix, Dussey, Dussez, Dussoix (anciennement Dusoex). L’"x" ou "z" final ne se prononce pas. (12.2.95)

Dessoub-le-Crêt - Indication géographique : habitant "sous la crête" (latin subtus + cristu ). Cette famille de Rolle est apparentée à la famille voisine Desoulecret, d’Aubonne. Il y a aussi des Dessous-l’Eglise et Dessous l’Eglise (habitant au-dessous de l’église), et des Dessoulavy et Dessouslavy (habitant "sous la Vy Marchande", ancienne route de Neuchâtel à l’Erguël, du latin via, voie). (10.10.93)

Destivelle - Du latin aestivalis, estival, franco-provençal estiva, étiva, pâturage où le bétail monte en été ou récolte estivale. Variante: Detivelle. Les patronymes Thivolet, Thivolle, Tivolet et Tivolier ont le même sens, à moins qu’ils ne viennent du latin tegula, tuile, rappelant un tuilier, exploitant d’une tuilerie. (27.11.94)

Destouches - Du vieux français toche, tousche , bosquet, taillis, nom de domaine. Autres formes : Tochet, Tochon, Touchon (anciennement Tochon, Tochenet), Touchard (cette dernière pouvant signifier aussi "toucheur"). (2.5.93)

Détraz - D’un lieudit vaudois Vy d’Etra, rappelant une ancienne voie romaine, du latin via strata, route dallée, qui a donné aussi estrée en vieux français, strada en italien et en romanche, Strasse en allemand et street en anglais. Destraz est une autre forme de ce groupe de familles originaires de Lavaux et du Jorat. Les de Traz genevois sont d’anciens Detraz de La Tour-de-Peilz. (3.5.92)

Devallonné - Patronyme du Jorat rappelant un exploitant de terrain vallonné (du latin vallis, val, vallon). Mais Devallier, de Valière, Valier, Vallier et la forme germanisée Wallier viennent du prénom latin Valerius, vieux français Valère, Valéry (= homme de valeur). (12.9.93)

Devanthéry, Devantéry - Anciennement Devanterius, Devanteri. Du latin devanterius, advanterius (qui est avant, devant), vieux français devantier, agent de justice, percepteur de dîme. Familles valaisannes issues des de Vanthéry ou de Vantéry, autrefois De Pereys, Peris, d’un lieu-dit de Troistorrents (Piris, Perray, du latin pirum, poirier), qui prirent la charge de "devantier". Elles furent la souche de certains Michaud (Devanteri-Michaud = Michel), Collombin (Devanteri-Collombini = pigeon), Fontannaz (Devanteri-Fontany = fontaine) et Savioz (Devanteri-Sapiens = sagesse). Autres formes romandes : Devanthey, Devantay, Avantay, Avanthay, Avanthey, Avanthier. (23.11.97)

Dévaud et Devaud - Les deux formes cohabitent à Mossel, village fribourgeois où ce double patronyme (anciennement: de Wux, de Vaul, de Vaud) est issu d’un lieudit de la commune, En Vaud, patois Invaud (du bas latin waldus, forêt, ou du patois vau, vallon). Il y a aussi des familles vaudoises Devaud, avec une branche Desvaux de Servion, et Devaux. (5.7.92)

Déverin - Patronyme du Gros-de-Vaud tiré d’un lieu-dit Vérin (latin Veranus, de verus, vrai, ou vieux français verne, aulne), comme Verin. Mais Varin, Varrin et le diminutif Variney viennent plutôt du prénom germanique Warin, abri. (12.5.96)

Devernay - D’un lieu-dit planté d’aulnes, arbres appelés aussi vergnes, du celtique guern, vernho, franco-provençal verna. Variantes: Devernaz, Devernois, Duvernay, Duverney, Duvernoy, Duvernois, Divernois, d’Ivernois, d’Yvernois, Desvergne, Desvergnes, Lavergne, Lavergnat, Lavergnaz, Laverniaz. (10.3.96)

Devins - Du latin divinus, divin, dans le sens médiéval de jeteur de sorts, puis devinant l’avenir, ou du vieux français devens, patois dévin, terre, vigne ou forêt à ban (latin defens, défendu, interdit). Variante : Devain. (30.1.94)

Devrient - Anciennement De Vriendt. Famille vaudoise d’origine hollandaise, dont le nom signifie "l’ami" en flamand et a été francisé. Mais Devriend et Devrien (origine bressane) ont un autre sens et pourraient venir d’un lieudit issu du prénom latin Veranus (de verus, vrai). (29.9.91)

Deytard - Viendrait, par un lieu-dit du Jorat, du patois éterdre (latin sternere, étendre) ou du latin exstirpare, ayant tous deux le sens de défricher, arracher des arbres pour agrandir un champ. Une branche de cette famille de Vucherens (VD) est devenue Destard à Moudon. (26.9.93)

Deyverdon - Anciennement Deyverdun. Comme d’Yverdon, patronyme issu de la ville vaudoise d’Yverdon, en celtique Eburodunos (= forteresse des ifs), latin Eburodunum. La famille de Cilligny, établie à La Côte vaudoise, doit son nom au village de Céligny (GE), par un colon gallo-romain Ciliniacus. (17.3.96)

Dezanet - Petit dixième, diminutif du vieux français dizain, du latin decem, dix, dizaine. S’il ne vient pas d’un lieu-dit valaisan Simoud (Simon ?), Dessimoz signifie aussi dixième, par exemple dans l’ordre de naissance des enfants d’une famille, par le latin decimus, patois decimo, dîmo. (3.12.95)

Diacon - Forme ancienne de diacre, du grec diakonos, serviteur, latin diaconus, chapelain (féminin diaconesse). Le mot a passé en anglais, deacon. Variante : Diaque. (20.6.93)

Diday - Anciennement Dieday. Forme patoise du prénom latin Desideratus, Didier, Désiré (du latin desiderare, désirer, desiderius, désir, regret). Variantes: Diedey, Didier (origine dauphinoise), Didion (famille vaudoise venue de France par la Bavière). (20.8.95)

Diémand, Diemand - Famille de La Neuveville, mais qui serait plus anciennement flamande. Sous réserve d’une origine germanique, ce nom serait une forme ancienne du mot diamant (latin damantum, du grec adamantos, indomptable), peut-être surnom de diamantaire. La famille vaudoise Demand est de souche alsacienne. (2.10.94)

Diemoz - Patronyme d’origine dauphinoise, du latin decimus, patois decimo, dîmo, dixième. Diesmoz et Desaimoz sont des variantes valdôtaines, mais Dessimoz peut venir aussi d’un lieu-dit valaisan Simoz. Le latin decimator, patois demiau, percepteur de la dîme (impôt représentant le dixième de la récolte) a laissé Dimier, Dimey, Demay, Demière, de Mière, Demierre, Dumière, Dumier. (24.3.96)

Diener = serviteur. Enderlin = diminutif du prénom André. Sprunger, Sprüngli, Spring, Sprenger = sauteur. Kalb, Kalbfuss = veau, pied de veau. Kalt, Kaltenbach, Kaltenrieder = froid, ruisseau froid, marais froid. Katz = chat. (24.9.95)

de Diesbach - Famille patricienne bernoise et fribourgeoise, d’un lieu-dit bernois Diessbach (Bach = ruisseau). Autre famille patricienne bernoise, les von Erlach doivent leur nom au village d’Erlach, dans le Seeland, germanisation du toponyme roman Cerlier. (12.6.94)

Dietschy, Dietschi, Dieterlé, Dietrich, Dittrich: du prénom germanique Theudric (peuple puissant), latin Theodoricus, allemand Dietrich, français Thierry. Schmutz et sa francisation fribourgeoise Schmoutz: sale en allemand, saindoux en alémanique. (14.1.96)

Digoin - Famille vaudoise venue du Bourbonnais et devant son nom à Digoin, commune du Charollais voisin. Si Dinard semble rappeler la ville bretonne du même nom, ce patronyme est d’origine auvergnate et vient plutôt du latin denarius, denier, comme Denarier et Dénarié, dans le sens de monnayeur. (11.6.95)

Dillier - D’un ancien prénom germanique Dillo, proche de Dietrich, Thierry (= puissance du peuple), ou d’Odilo, Ottilo, Odilon (= riche). Ce patronyme a été partiellement francisé, tout comme sa variante Tillier, anciennement Dilger, Tilger, Tilliger, en Suisse alémanique. (18.6.95)

Dinichert - Famille d’origine alsacienne arrivée dans le Moratois fribourgeois. Son nom est une francisation d’un patronyme alémano-souabe, issu peut-être du germanique Dienst, service, Diener, serviteur. (18.6.95)

Dionnet - Du prénom grec Dionisos, latin Dyonisius (dieu du vin, comme Bacchus), qui a donné en français le prénom Denis et qu’on retrouve en Bourgogne, Bourbonnais et Vivarais dans des lieux-dits Dionne, Dionnet et Dions, d’où peut-être aussi le patronyme Desdions. (27.3.94)

Dispaux - Du latin dispositus, léger, agile, éveillé, dispos; peut signifier aussi "des peaux", surnom de pelletier. Lavenant = homme avenant, gracieux, du vieux français advenir, qui convient. (27.11.94)

Divernois - Famille neuchâteloise originaire d’Autun, en Bourgogne, qui porte une "verne" dans ses armoiries. L’étymologie est le celtique guern, vieux français masculin vergne, patois féminin verna, aulne. Variantes: Dyvernois, d’Yvernois, d’Ivernois, Duvernay, Duverney, Duvernois, Devernois, Devernaz. (24.5.98)

Doffey - Vraisemblablement "dau Fey", du hêtre en patois (latin fagus, vieux français fai, hêtre, foyard). Correspond aux formes Dufai, Dufay, Dufey, Duffai, Duffay, Duffey. Plusieurs de ces familles ont une souche commune dans le Jorat vaudois et fribourgeois. (10.5.92)

Dognin - Du latin dominio, vieux français dognon, donjon ("qui domine"), comme Dudognon et Dudoignon. Mais Dogny, Dony, Donny et Donier (familles de même souche dans le Gros-de-Vaud) viennent du latin donare, donner. (19.1.97)

Doleschal - Sous toute réserve (qui nous éclairera ?), pourrait venir de l’ancien germanique skalja, vieux français eschalle, écale, écaille, ou du latin scala, échelle. Variantes: Doléjal, Dolezal (famille vaudoise venue de Bohème). On peut aussi rapprocher Scalet du latin scala, échelle, escale, escalier. (3.9.95)

Dolézal - Patronyme vaudois d’origine bohémienne et arrivé de Pologne, prononcé "Dolejal", et signifiant en tchèque traîner, être couché, surnom de paresseux. Autres formes: Doléjal, Doleschal. (8.12.96)

Dolivo - Anciennement Dolivo-Dobrowolsky. Famille lausannoise d’origine russe. Le patronyme paraît être une francisation d’un nom russe plutôt qu’un dérivé du prénom Olivier (du latin oliva, olive, d’oleum, huile). Dolibois peut venir d’un lieu-dit Olibois bois d’olivier. (30.4.95)

Dollfus - latinisation du prénom allemand Adolf, Dolf, Adolphe, "noble loup" en vieux germanique. Gessler = "armé de flèche" en ancien allemand. Geissler = fouetteur, flagelleur. Geissmann, Geissbühler = chevrier, propriétaire d’un pâturage à caprins. Goldschmid, Goldschmidt = orfèvre. Geyer = vautour. Grob = grossier. Gschwend, Gschwind, Schwind = rapide. (29.5.94)

Dolt - Nom de famille de souche française, rappelant l’ancien nom de la rivière Lot, Olt. Le patronyme Daulte (anciennement: von Halten, francisé ensuite en: d’Aulte) vient d’un lieu-dit allemand de Gléresse, Halten, probablement une germanisation du latin alta, haute (cette ancienne région romane du lac de Bienne a passé tardivement à l’allemand); les Halten alémanisés de Gléresse sont devenus les Daulte romandisés de La Neuveville. (17.9.95)

Dombraz - Lieu sombre, dérivé vaudois du latin umbra, ombre; Dombre et Dombret sont des variantes. Dodille = fils d’Odile (du germanique odo, richesse). Devoucoux = du lieu-dit Voucoux, dans le Nivernais (latin vicus, bourg ?). (13.4.97)

Domenjoz - Forme franco-provençale du prénom Dominique (du latin Dominicus = béni du Seigneur). Variantes: Dominjoz, Demange, Demanget, Demangeot, Demougeot, Demongeot, Demoingeot. Diminutifs: Menjoz, Minjoz, Minjat, Minge, Mange, Mangeat, Manget, Mangez, Mangin, Monge, Monjon, Mongeot, Mongiat, Monjaz, Mongin, Mongeau, Mongenet, Mongenier, Mangenot, Moujeot, Mougin, Mouge, Mougey, Mougenel, Mougenot, Mouginot, Mougeotte, ainsi que Merguin (forme occitane) et Domig (forme haut-valaisanne). (8.10.95)

Domont - Comme Domon et Domond, patronyme jurassien signifiant "du mont", "au mont", par un lieu-dit. Domont est le nom d’un château près de Delémont, région d’où ces familles sont originaires. (23.4.95)

Dondeynaz - Du franco-provençal dondaina, grosse, lourde comme un sabot, même étymologie que dondon et dandiner. Variantes: Dondénaz ou Dondenaz (d’un lieu-dit valdôtain Dondena), Dondainaz, Dondenne, ainsi que Dandin, Dandoy, Dandel et Dandelot (ce dernier pouvant venir aussi d’un lieu-dit bourguignon Andelot). (30.3.97)

Donnat - Du prénom latin Donatus, Donat ("don de Dieu"). Variantes: Donat et sa forme valdôtaine Donat-Cattin (= Catherine), Donath, Doniat, Denat, Donet, Donnet et les branches valaisannes Donnet-Monay (= meunier) et Donnet-Descartes. Le latin donnare, donner, a laissé en outre Donneur, Doneux, Donnier et Donier. (13.7.97)

Donnet - En patois Dounet. Du prénom Donat, latin Donatus, "don de Dieu". En Valais, les Donnet-Monay (= meunier), les Donnet-Descartes (d’un lieudit Cartes, latin quartus, quartier de village) et les Descartes sont des familles apparentées. Variantes : Donat, Donnat. (6.12.92)

Donzé - Du latin dominicellus, vieux français damoiseau et donzel, jeune seigneur. Variantes: Donzel (anciennement Donsel), Donzier, Donzelot. Le patronyme Donzallaz (anciennement Donczallat, Donzalla) est une forme patoise féminine (latin dominicella, vieux français donzelle, demoiselle). (5.7.92)

Dorand - Dérivé du latin aurum, or, deaurare, dorer, dans le sens de doreur, dorant. Cette famille s’est appelée d’abord Vijoz (du latin vetulus, vieux). (3.5.92)

Dorémieux - Du latin oremus, prière, oraison (adoremus = adorons), surnom d’homme pieux ou de chantre. Donche vient du latin uncia, once, petit poids, ou juncus, jonc, vieux français onche, jonchère. (29.10.95)

Doriot - Du latin deaurare, couvrir d’or, aureolus, doré, riche (d’où auréole, auréolé), vieux français oriol, oiseau appelé aussi merle d’or et aujourd’hui loriot. Autres formes: Loriol, de Loriol (d’un lieu-dit bressan), Auriol, d’Auriol (d’un lieu-dit languedocien), Auriel, Oriol, Doré, Dorel, Dory, Dorier, Matthey-Doret (Matthey = Mathieu) et sa branche Doret. (3.3.96)

Dorthe - Peut venir d’un lieudit issu du latin hortus, hortulus, vieux français orthe, ortet, jardin, jardinet; l’hypothèse Ort, lieu, en allemand, avec une particule francisée, est peu plausible pour ce patronyme fribourgeois. Dortu (origine champenoise) et Dortail signifient aussi "du jardin". (16.8.92)

Douard - Ancien diminutif du prénom germanique Edwardan, Edouard (= gardien) ou Dodhard (= homme fort). On peut en rapprocher Duart (qui signifie aussi "noiraud" en breton) et Douady (c’est aussi un lieu-dit français). Doublier (origine normande) et Doublot (origine franc-comtoise) sont tirés du latin duplicare, doubler, vieux français doubleau, mesure de vin. (30.10.94)

Doucet - Du latin dulcis, doux, tendre, comme Dousset, Douchet et Ledoux. Quant au patronyme Dousse, il ne vient pas de l’occitan dolsa, dousse, signifiant gousse, mais est plutôt une francisation de l’allemand aussen, draussen, dehors; cette famille fribourgeoise avait été germanisée, semble-t-il, après s’être appelée Delédefrou, de Lédefurs, c’est-à-dire en patois roman "de là-dehors" (latin foris, hors de), puis refrancisée sous une autre forme. (20.3.94)

Douillot - Nom d’origine lorraine, du latin dulcis, doux, ductile, douillet, délicat, vieux français douille, mou. Prodolliet signifie "très délicat" en patois vaudois (prau, prou, et dolliet, douillet). Doumont est l’équivalent de Dumont (du latin montis ). Dotte est issu d’un lieu-dit Otte ou Othe (en Champagne notamment) ou du latin dotarius, douaire, douairier, de dotare, doter, dotis, dot. (6.11.94)

Doussot - Du latin dulcis, dulcinus, doux, comme Ledoux, Douchet, Dousset, Doucet, Douçot, Doulcier, Dossan, Dussin. Le patronyme Dossot est plutôt un diminutif du latin dorsum, dos, dosse, dossier. Dousse serait une francisation de l’allemand aussen, draussen, dehors; cette famille fribourgeoise, anciennement Delédefrou, Delédefurs (= de là-dehors en romand, latin foris, hors de), aurait été germanisée, puis refrancisée. (21.9.97)

Dovaz, Dovat - Du patois romand dova, douve de tonneau (grec dokhê, latin doga, réservoir); variantes: Dové, Douvé. C’est le latin decanus, aîné, chargé d’ans, qui a donné les noms de famille Doyen et Ledoyen. (19.10.97)

Doy - Nom d’origine bourguignonne, issu du latin dux, ducem, bas latin doga, vieux français doie, patois douai, canal, douve. Variantes : Day et Dey (aussi doigt en patois romand, ou Dieu en bourguignon), Duay (d’un lieudit La Douay, dans l’Entremont/VS), Duey, Duez, Douat. Les patronymes chablaisiens Deladoey (anciennement : de Duce, de la Dueys) et Deladoëy (anciennement : de Laduys) viennent d’un lieudit La Doy ou La Doey à Corbeyrier/VD et d’un lieudit La Doey à Vérossaz/VS. (21.6.92)

Doyon - Anciennement Doiun. D’un ancien nom germanique Dogo ou Dodo, dont le sens reste obscur, ou du latin decanus, doyen. Doyer (origine bourguignonne) = Dodo + hari, armée. Mais Doyat, d’origine lyonnaise, auvergnate et dauphinoise, vient plutôt du latin dotare, doter, douer, dans le sens de bénéficiaire d’une dotation. (19.1.92)

Dragaz - Plutôt que la drague, dragage, dont l’origine est anglaise, représenterait un dérivé dialectal féminin du latin draco, dragon, serpent fabuleux ou personne autoritaire (mais pas dans le sens de cavalier, apparu après la formation des noms de famille). (7.6.92)

Drapel - Famille de Leysin et Aigle dont le nom, prononcé Drapé en patois, vient d’un lieudit En Drappel situé entre ces deux localités et tiré du vieux français drapel, drapeau (latin drappus, drap). Drapier, patronyme venu de France, rappelle un fabricant ou marchand de draps. (24.5.92)

Dréan - Forme populaire du prénom Adrien (latin Adrianus ) ou dérivé du celtique drean, épine, terrain planté d’épineux. Drevoux et Drevous viennent du vieux français dreve, allée d’une maison de campagne; relation possible avec le patronyme Trevoux, d’un lieu-dit gessien issu du latin trivium, jonction de trois voies. (19.2.95)

Dreffet - Du vieux français dreve, chemin, allée, ou tref, poutre (latin trabs ). Dressel peut descendre du latin directiare, dresser, lever, tenir droit, s’il n’est pas d’origine germanique comme Dresel (famille venue de Saxe). (3.4.94)

Dreifuss - Comme Dreyfus et Dreyfuss, ce patronyme venu d’Alsace semble avoir eu d’abord le sens : originaire de Troyes (Champagne) ou de Trèves (Rhénanie). Arrivé en Alsace-Lorraine sous la forme Trivous, il fut alors germanisé en Tryfuss, puis Dreyfous (allemand drei + fuss = trois pieds, trépied, "trois pattes"). (12.9.93)

Dreuse - D’un lieu-dit issu du celtique doros, franco-provençal dreuze, draize, barrière, clôture, ou d’un ancien nom germanique Drogo, "combattant" (d’où Dreux, Drouais), ou du préroman drausa, verne, aulne de montagne. Drossart, qui a désigné le bailli dans certaines régions nordiques, pourrait signifier "combattant puissant" (Drogo + hard ). (1.1.95)

Drey - Du patois drai, droit, endroit (latin directus ). Dreydemy est un composé du patois drai et de demi, dans le sens d’ "à moitié droit". (24.4.94)

Dreyer - Quand il est d’origine alémanique ou alsacienne, ce patronyme vient de l’allemand Dreier, petite monnaie, "tiers". Mais le patronyme fribourgeois (anciennement Dreyerre) pourrait venir du latin dirigere, diriger, dirigator, conducteur de bétail. (21.7.91)

Droguet - Dérivé de drogue, rappelant un apothicaire, marchand de drogues, ou de l’ancien nom germanique Drogo (= combattant), qui a donné en vieux français le prénom Dreux . Variante : Drogue. Ces deux familles de Ste-Croix (VD) sont originaires du Pays de Montbéliard. (12.12.93)

Drompt - Dérivé fribourgeois du germanique Drogo ou Drudo, celtique druto, vieux français Dreux (= combattant, fidèle, fort). Autres formes: Drouhet, Drouhin, Derouin, Drouin, Droin, Droël, Drouel, Drouet, Drouot, Drouard, Drouhard, Dérouand, Dromaz, Dromard, Drumard, Druey, Druz, Druaux, Droux, Droze, Droz (avec ses branches neuchâteloises Droz-dit-Busset et Droz-Georget). (19.11.95)

Drothière - Dérivé féminin du latin directus, droit, surnom d’une personne droitière, qui se sert de la main droite. En Franche-Comté, le patronyme Droit a la même étymologie et s’applique à un terrain "au droit" du soleil, vieux français adret. (8.1.95)

Du Pasquier ou DuPasquier - Anciennement Galot, puis Dou Pasquier. Prononcer "du paquier". Famille neuchâteloise qui doit son nom au lieudit Pasquier, à Fleurier, du latin pascuarium, vieux français pasquier, paquis, pâturage. Il y a aussi des Paquier vaudois et des Pasquier et Dupasquier fribourgeois (le "s" ne se prononce pas non plus), deux familles apparentées, du village gruérien du Pâquier, avec une branche germanisée à Fribourg en Vonderweid ou von der Weid ("de la prairie" en allemand). (17.5.92)

Dubail - Plutôt que de bail, contrat (latin balium ), semble venir du vieux français bail, baile, bailli, gouverneur (latin bajulus, porteur). (16.2.92)

Dubey - Anciennement : dou Bays. Du celtique bedu, vieil allemand bed, bas latin bedale, bevium, vieux français biez, bief, by, canal de moulin, lit d’irrigation, fossé de marais, par un lieu-dit Le Bey. Variantes : Dubied (lieu-dit neuchâtelois Bied), Dubiez, Debiez, Debay. Le patronyme Duby a le même sens quand il est français (lieu-dit By dans le Doubs, avec une branche genevoise d’origine gessienne), mais il est aussi une variante du patronyme alémanique Dübi. (23.1.94)

Dubied - D’un lieu-dit neuchâtelois Bied, canal de moulin, fossé d’irrigation (du celtique bedu, germanique bed, lit, latin bedale, bevium, vieux français bief, biez, fossé). Variantes: Dubey, Dubay, Duby, Dubiez, Desbiez, Debiez, Debay. (13.10.96)

Dubied - D’un lieudit neuchâtelois Bied, canal de moulin ou fossé d’irrigation (du celtique bedu, vieil allemand bed, bas latin bedale, bevium, vieux français biez, bief ). Variantes: Dubiez, Dubey (la famille fribourgeoise s’est appelée d’abord: dou Bays; la famille vaudoise de Noville doit son nom à un lieudit de ce village, Le Bey), Debiez, Debay. (18.10.92)

Dubois - Anciennement De Bosco, du Bo. "Du bois", germanique bosk, latin boscum, forêt. Variantes: DuBois, Du Bois, du Bois, Bois, Duboux (patois vaudois boû, bois, par un lieu-dit d’Epesses), Dubouz, Duboz, Desbois, Débois. Composés Dubois-Ferrière (fonderie de fer), Dubois-dit Bonclaude, du Bois de Guimps (avec lieu-dit de l’Angoumois issu du germanique wimpal, guimpe),Dubois de Dunilac ou Dubois du Nilac (branche des Dubois neuchâtelois avec ancien prénom Doniliat, Donat (latin donatus, donné), Boisdechesne (= de chêne), de Boisrouvray (= chêne rouvre). La famille neuchâteloise Boy de la Tour, anciennement Magnin (= grand) de la Tour, a en armoiries une tour dans un bois. (19.4.98)

Dubois - De la forêt, germanique bosk, bas latin boscum, bois. Variantes: DuBois, du Bois, Bois. Une branche neuchâteloise s’appelle Du Bois de Dunilac, Dubois du Nilac ou Dubois-Dunilac; on a dit qu’elle descendrait d’un prénommé Dunilac ou Doniliat (diminutif du prénom Donat, latin Donatus, "don de Dieu"). Boisdechesne = bois de chênes. Boisrouvray = bois de chênes rouvres. Boisdron = "bois de rond". Boimond = bois du mont. (28.6.92)

Dubrit - Formes anciennes : de Brest, du Brit. D’un lieudit vaudois Brit ou Bret, signifiant tournant, contour (patois britâ, brètâ, changer de direction, de l’ancien germanique bristu, rompu). Une famille Dubrit de Bournens doit son nom au lieudit Les Brits, à Boussens, village voisin. Une famille Dubrit de la région broyarde le doit, elle, au lieudit En Brit, près de Granges-Marnand. Variantes : Debrit, Dubret, Dubrez, Brestaz. Mais Dubray vient d’un lieudit français signifiant boueux (vieux français brai, boue). (21.7.91)

Dubuc - Comme Dubu, peut venir du vieux français buc, tronc, moignon, ou du celtique bucco, germanique bukk, bouc, ou du latin buxus, buis. (14.6.92)

Duc - Anciennement Ducis. Du latin dux, chef, duc. A l’origine, surnom d’un homme faisant l’important. Un hibou grand-duc dans certaines armoiries. En Valais, on a dit que la famille Duc devait son nom à son appui au duc de Savoie, par opposition à la famille Evéquoz (= évêque, en patois), qui soutenait l’évêque de Sion. Variante: Dux. Les Leduc vaudois sont d’origine auvergnate. Le patronyme Ducas, d’origine alsacienne, a probablement une étymologie germanique. (11.10.92)

Ducardonnay - D’un lieu-dit où pousse le chardon (latin cardo, vieux français chardonnière, patois tserdonnaire ). Autres dérivés: Chard, Chardon, Cardon, Chardenot, Chardonnet, Chardeyron, Chardonnens (lieu-dit fribourgeois). Mais Cardot, Cardet, Chardet et Chardier sont plutôt des formes populaires du prénom Richard (germanique Rikhard = puissant et dur). (31.12.95)

Ducasse - "Du chêne", en vieux français (celtique cassanu ), ou fête patronale du nord de la France. La "ducasse" (latin dedicatio, dédicace) correspond à la "vogue" franco-provençale (latin votum, voeu), qui a donné les patronymes neuchâtelois Vouga et Vougaz, et à la "kermesse" flamande (= foire de l’église). (30.11.97)

Ducellier - Préposé au cellier, du latin cellarium, cave, entrepôt de vin et de provisions, cellerarius, vieux français cellérier, économe. Autres formes : Dusseillier (anciennement Ducellier), Cellérier, Célarier, Cellier (peut-être d’un lieu-dit savoyard Celliers), Cellard, Celeyron. Cellier est devenu en allemand Keller, caviste, patronyme qui a été refrancisé en Quélet par une famille venue d’Allemagne. (7.11.93)

Ducertoz - Patronyme vaudois qui doit avoir le même sens que Certoux et Certeux en France: assuré, décidé, du latin certus, certain. Ducertot est une variante. Confort a un peu le même sens : sûr de soi (du vieux français conforter, fortifier, rendre fort). (18.10.92)

Duchable - Du patois romand tsâblio, dévaloir, couloir où l’on fait glisser les troncs d’arbres abattus en forêt, ou couloir d’avalanche (du latin cadere, choir, tomber, ou latin catapulta, lancement, grec katabolê, jet en avant). Variantes: Chabloz (d’un lieu-dit du Pays-d’Enhaut), Chabl (francisation dans le Jura vaudois et neuchâtelois). (21.1.96)

Duchanois - D’un lieudit planté de chênes. Le chêne (celtique cassanu , patois tsâno ) a aussi laissé les patronymes Chêne ou Chène (anciennement : dou Channo, dou Chagno), Chênes, Chanoz. D’anciennes formes du nord de la France ont donné Quesnel, Duquenoy, Duquesne, du Quesne (origine normande, un chêne ou des glands dans les armoiries), Esquenet. Les patronymes Chenel et Chenet peuvent venir aussi bien du chêne que du chenal (latin canalis, patois tsené ). (23.2.92)

Duchat - Surnom signifiant "fils du chat". Cet animal (latin cattu ) a laissé aussi Chatot et Chatton. Quant au patronyme Deschiens, il peut rappeler cet autre animal domestique (latin canis ), mais on l’a fait venir aussi d’un lieudit comme Eschiens/FR. (21.6.92)

Ducimetière - Autre nom (Du Cimetière alias Monnod au 16e siècle) de la famille Monod de St-Saphorin/Morges, ayant acquis la cobourgeoisie de Corsier-sur-Vevey au 17e siècle. Francisation de Dumartheray (latin martyrium, ancien romand marterâ, cimetière), autre famille de la région morgienne. (26.1.97)

Duckert - Formes anciennes : von Dücker, de Duckert. Patronyme genevois d’origine allemande. (4.8.91)

Ducommun - Du "commun", c’est-à-dire pâturage communal accessible à tous les troupeaux du village (latin communis, patois coumun ). Une branche neuchâteloise s’appelle Ducommun-dit-Boudry (avec adjonction du nom du bourg), une autre émigrée en France a changé son patronyme en du Commun. (12.4.92)

Ducor - Du cor, latin cornu, corne. Duluc et de Luc = d’un lieu-dit occitan Luc, issu du latin lucus, bois, ou du celtique leuk, rocher, qu’on retrouve en Valais dans Saint-Luc ("saint" est un ajout tardif). Dulot = ancien germanique lôt, sort, partie d’un tout, héritage, mesure, lot (le nom de la rivière française Lot est une déformation d’Olt). Delit = lit de rivière, déliter (latin lectus ). Dely ou Dély = lieu-dit Lys, du celtique lake, dalle de pierre. (23.1.94)

Ducruet - Comme le patronyme Cruet, vient d’un lieu-dit dauphinois et savoyard Cruet, du préroman cruc, cuc, butte, colline. Dessuet descend du latin desuetus, vieilli, désuet (se prononce "dés-suet"), ou d’un lieu-dit savoyard Suel, Suet, comme Dussuet. (9.3.97)

Dufing et Duffing - Comme Zamofing et Loffing (anciennement Laufin), ces patronymes fribourgeois, d’origine romane mais marqués par l’influence alémanique, sont une énigme : qui éclairera notre lanterne ? "Fing" signifie-t-il "croc, serre", ou alors "finage", fin de territoire ? (17.10.93)

Duflon - Forme ancienne : de Fluvio. Du Flon, ruisseau vaudois de Lavaux, du latin flumen, cours d’eau (de fluere, couler, qui a donné aussi fleuve et flux), ancien patois flon, rivière. Dafflon (anciennement Dauflon) vient du hameau d’Afflon, en Gruyère, même étymologie, tout comme Flumet, du nom d’un village savoyard venu aussi de flumen.. Quant au patronyme Dumur (anciennement De Muro), il descend du latin murus, mur d’enceinte ou de propriété. (28.7.91)

Dufour - Du latin furnus, vieux français fournel, four banal, fourneau. Variantes: Duffour, Dufourd, Dufournet, Defour, Four. Le fournier (patois romand fornâ ) a laissé Forney, Fornay, Forny, Fornet, Fournet, Fournier, Fournié, ainsi que Fornerod, Forneron, Fornerone, Forneret, Fornerat, Fournery, Fornasier, Fornésy, Fornézy, Fornachon, Fornage, Fornallaz. (1.6.97)

Dufournet - C’est un diminutif de Dufour, Duffour et Dufourd, du latin furnus, four banal, vieux français fournel, fourneau. Surnom de métier. Autres formes: Four, Defour, Fournet, Fournié, Fournier, Forney. (20.2.94)

Dugniolle - Viendrait du français populaire gniolle, patois gnolu, niais (du latin nidacem, qui n’est pas encore sorti du nid), ou du dialecte lyonnais niole, sureau. (8.1.95)

Dugon - Patronyme d’origine bourguignonne, ayant le sens de "fils d’Hugon", ancienne forme populaire du prénom Hugues (germanique Hugo, intelligent). De même, Duboin signifie "fils de Bouin" (ancien nom germanique Bodon, messager), et Dubon "fils de Bon" (latin bonus ). (31.5.92)

Dugué - Propriétaire d’une maison près d’un gué (latin vadum ), passage dans un cours d’eau. Duguet peut être une variante, s’il ne rappelle pas un homme qui guette, qui épie. Dulac vient du latin lacus, patois lé, lai, lac, comme la forme romande Dulex (anciennement Dulac, du Lé, Doulaz, du Lay). (19.9.93)

Duhamel - Du hameau (germanique haim, foyer, vieux français hamel, petit village). Hamel est une variante, Hammel une forme alémanique qui a probablement le même sens. (24.1.93)

Dujany - Probablement "fils de Jean", du prénom latin Johannes (venu de l’hébreu), comme Dejan, Déjean, Dejouany, Dejanny. (29.9.91)

Dula - Cette famille aujourd’hui fribourgeoise porte un ancien nom du Pays-d’Enhaut, Thouillay (= tuilier), germanisé à Lucerne en Dula. Patronyme venu de Normandie, Tanquerel est issu peut-être du latin tangere, toucher, tanguer, ou du germanique taiken, patois normand taquer, tacher. (23.6.96)

Dulon - Anciennement: de Olonos, d’Ollon. Cette famille du Chablais vaudois doit son nom au village d’Ollon, autrefois Aulonum, Oluns, en patois Ulon. Une branche a été germanisée en Prusse en Dülong. La famille Olloz, elle aussi ressortissante de la région d’Ollon, tire son nom de ce village. (13.9.92)

Dumaine - S’il n’est pas issu de la province française du Maine, ce nom vient du latin dominium, domaine (de dominus, maître, seigneur). Dumanet est peut-être un diminutif. (14.11.93)

Dumard - Du mois de mars, prononcé mâr en patois, ou né un mardi, en patois demâr (les deux mots viennent du latin martius ); ou fils d’un prénommé Mard, forme régionale de Médard (latin Madardus, du germanique Mathard = grande force), comme Mardon. (28.3.93)

Dumas - Du mas, nom occitan de la ferme, du latin mansus, maison. Autres formes: Delmas, Elmas (cette dernière peut venir aussi du prénom lain Erasmus, Erasme, vieux français Elme ). Le patronyme Elias est la forme latine du prénom Elie (de l’hébreu Eli, Dieu) (30.10.94)

Dumauthioz - Famille venue de Mouthe (anciennement Moutier, Motyoz en patois franc-comtois), dans le Jura français, où elle s’appela d’abord Grosgirard. En arrivant au pied du Jura vaudois, elle a pris le nom de son ancien bourg, signifiant "du moutier" (latin monasterium, mosterium, église). (31.5.92)

Dumesnil - Vieux français mesnil, ménil (du latin manere, rester, demeure), désignant un groupe de maisons et qui a laissé de nombreux lieux-dits. Autres formes: Mesnil, Beauménil. Le nom du village de Meinisberg, près de Bienne, est une germanisation de Montménil. (23.10.94)

Dumier - Du vieux français deumier, dîmier, patois demiau, percepteur de l’impôt de la dîme (latin decimator, qui prélève le dixième). Autres formes: Dumière, Demière, Demierre (anciennement Dymerrez, Dymierre, de Mière). (3.4.94)

Dumonal - Du latin monachus, moine, monachalis, monacal. Mourgues est une forme d’origine occitane. (24.4.94)

Dumoulin - Anciennement: du Moulin. Surnom de meunier, du latin molinum, moulin. Variantes: Demoulin (peut-être par un lieu-dit Moulin en Bourgogne ou Moulins en Bourbonnais), Moulin (anciennement: du Moulin, avec une branche d’origine dauphinoise), Mollin (aussi en Vallée d’Aoste). Les familles vaudoises de Molin et de Mollin, apparentées dans la région d’Yverdon-Estavayer, se sont appelées d’abord Molendino (peut-être du village de Molondin), de Moulin, du Moulin, de Molins, de Mollins, avec une roue de moulin dans les armoiries (24.7.94)

Dumusc - Famille d’origine savoyarde qui doit son nom au latin muscus, musc, signifiant musqué, homme qui sent le musc ou produit du vin muscat. Variante : Dumusque. (3.10.93)

Dunant - D’un vieux mot franco-provençal nant, torrent, ruisseau (celtique nantu, vallée, rivière), qui désigne toujours plusieurs cours d’eau genevois et a laissé aussi le lieu-dit lausannois Denantou (Nantou = ancien nom de la rivière Vuachère). Variantes : Dunand, Bonnant ("bon ruisseau"), Aunant (famille vaudoise d’origine lyonnaise). (26.9.93)

Dupan - Du latin pannus, étoffe, pan de vêtement, ou du latin panis, franco-provençal pan, pain. Il existe aussi des familles Martin-du-Pan et Lévy-du-Pan. Le patronyme Dupas vient du latin passus, pas, passage, col de montagne. Dupard est une forme dialectale de parc (enclos), du celtique parra , perche, ou un dérivé du latin partus, enfant nouveau-né. (29.3.92)

Duperret - Anciennement: du Perrex, Du Perret, Duperrest. Peut venir aussi bien du latin petra, pierre, Petrus, Pierre (du pierrier ou fils de Pierre), que du patois perai, poirier, latin pirum, poire (du poirier). Autres formes: Duperrex, Duperrez, Dupérier, Dupèrey, Duperray, Duperrut. Les Duperret et les Duperrex ont une souche commune à Rougemont (VD). (18.10.92)

Duplex - Du latin plexum, vieux français plaix, plesse, plessis, haie de branches entrelacées, enclos (nombreux lieux-dits en France). Variantes: Duplessis, du Plessis, du Plessis-Gouret (origine bretonne et normande), Duplessy, Plessis, Plet, Pleux. (7.4.96)

Duployé - Littéralement "fils du ployé", plutôt que dans le sens de mesureur (vieux français ploier, mesure de capacité pour les liquides) que dans celui d’homme plié, voûté. Autre explication : le vieux français duployer, dupliquer, répondre (latin duplicare ). Variante : Duployer (anciennement Duployé, origine française). (31.10.93)

Dupuy - De l’auvergnat puy, monticule (celtique puech, latin podium ), comme de Puy, les formes provençales Dupuget et du Puget, les formes occitanes Poux, Pous, Pouzet, Pouzait, Pouzat et Pousin; ainsi que les formes romandes Poyard, Poyade, Poyet (patois poya, poyet, colline, montée) et Jeandupeux ("Jean du lieu-dit Peu", dans le Jura). Mais Dupuis et Dupuits représentent le latin puteus, vieux français puis, source, puits. (11.5.97)

Durand - D’un prénom latin Durandus, italien Durante (d’où Dante), vieux français Durant, signifiant persévérant, endurant. Variantes: Duran (Midi et Espagne), Durant, Durrant, Duranton, Duranot. L’épée de Roland, Durandal, vient également du latin durare, durer. (7.7.96)

Duret - Diminutif du latin durus, dur, dans le sens de petit dur ou endurci. Variante : Durret. (15.12.91)

Duriez - "Du ruisseau", par le latin rivus, vieux français ru, patois riau. Autres formes: Durier, Durieux, Durieu, Duriaux, Duruz, Durussel (vieux français russel, ruisselet), Grandrieux (grand ruisseau), Leray (le ruisseau - ou "le roi"), Rieux, Rieu, Ruaux, Ruau. (7.1.96)

Dürrenmatt, Durrenmatt - Prairie sèche, en allemand. Autres dérivés de sec, maigre: Dür, Dürr, Dürrig, Durrig, Dürig, Durig, Dürrer, Durrer, Düren, Duren, Dürler; en Haut-Valais Dirren, Diren; composés Dürrenberg (montagne), Dürmüller (moulin), Durrwang et Durwang (joue creuse). (15.2.98)

Durupthy - Du latin rivus, vieux français ru, rupt, ruisseau, ou du latin ruptus, rompu, brisé, terrain accidenté, par un lieu-dit, comme aussi Durupt et Duruz. Mais Dérupaz vient du patois romand dérupa, terre en forte pente, dérupâ, dégringoler (du latin rupes, rocher). (24.10.93)

Dury - "Du ruisseau" (latin rivus, vieux français rif, rieu ), par un lieu-dit de France, par exemple Rye, en Franche-Comté. Variantes : Dery. Mais Dur et les diminutifs Duret et Durret viennent du latin durus, dur, résistant, endurci. (7.2.93)

Dussaud - Ce patronyme d’origine cévenole vient du latin saltus, bois, forêt, ou salix, saule, ou sabucus, sureau. Autre forme : Dessaux (vieux français saux, saule). Dussauge, Dessauge et Dessauges ne sont pas issus de la sauge, mais du saule, arbre qui s’appelle en patois saudze (du germanique salaha, latin salix ). (31.10.93)

Dussetier - Surnom de mesureur, du latin sextarius, sixième partie, vieux français setier ou sétier, ancienne mesure de capacité. Variante : Dusseitier. (31.10.93)

Dussin - Patronyme vaudois venu peut-être d’un lieu-dit dauphinois. L’étymologie pourrait être le latin sanctus, saint, qu’on retrouve dans les patronymes Santoux et Toussaint. (31.10.93)

Dussol - Du latin solum, sol, terrain, par un lieu-dit auvergnat ou languedocien Sol. Dutailly et Dutaillis viennent du latin taliare, élague, qui a donné taillis, bois taillé régulièrement pour en exploiter les repousses. Dutrige = latin triga, char attelé de trois chevaux (tres+jugum, trois jougs). (8.1.95)

Dustour - Anciennement: du Setor, du Sétour, dou Ceptor, dou Cetor, du Cetor, de Cétour, du Cétour, Dausertor, Dusétour, Dussetour, Ducétor, Ducétour, Dextor, Dustor. Du latin subturnus, citurnus, cave à fruits, avec influence du latin cellarium, cellier. Origine gessienne. Mais Dutour vient du latin turnus, tour, surnom de potier-tourneur ou d’homme habitant à un tournant. (18.9.94)

Duteil - Du latin tilium, tilia, vieux français teil, patois tille, tilleul. Autres formes: Dutheil, Dutheuil, Duthil, Deltheil, Dutilleul, Tille, Tillet, Tillhet, Tilliette, Tilley, Tillot, Tilliot, Tilloy, Thillot, Thyllet, Theil, Theiller. Mais Tillier et de Tillier représentent aussi une francisation d’un patronyme alémanique Tilliger issu du germanique Ottilo (riche) ou Theudilo (peuple), comme Thilo, patronyme vaudois d’origine balte. (21.7.96)

Duthon - Anciennement Douton, de Douton. Famille vaudoise d’origine normande, appelée aussi du Thon. Le nom peut venir d’un lieudit des côtes de la Manche rattaché au thon (surnom de pêche) ou du patois normand doutey, redouté. (17.5.92)

Duthovex - Famille d’Aigle et de Cobeyrier qui doit son nom à un lieu-dit du Chablais vaudois tiré du latin tufus, patois tové, tufier, tufière, terrain de tuf. Même étymologie pour Tovey, Touvier, Touvet, Touveret. (19.3.95)

Dutruy - Comme sa variante de La Côte vaudoise Dutruit, vient du patois trui, trai, troi, pressoir de vendange, troillî, presser (latin torculum, vieux français truel, treuil). Autres formes: Troillet (VS), sa variante vaudoise Trolliet et une forme américanisée Troillett; Troillard, Trouillet, Trouilhet, Trouillat, Trouiller, Trouillier, Trouillard (aussi menteur ou trompeur en vieux français), Treuillaud, Truillot, Troyon (lieu-dit en Champagne), Truyol, Truel (lieu-dit en Auvergne), Dutruel. (21.7.96)

Duvaud - Cette famille de Gilly doit probablement son nom à un autre village de La Côte vaudoise, Le Vaud (bas latin valdus, du germanique Wald, forêt). Mais Duveau, Devas et Leval viennent du latin vallis, vieux français vaux, val, vallée. Même sens pour Duval (anciennement: du Val), avec une branche Duval de la Pottrie (= poterie) d’origine normande. (14.11.93)

Duvergey - Propriétaire d’un verger, latin viridarium, terre plantée d’arbres fruitiers. Variantes: Duverger, Verger, Vergier (francisation jurassienne d’un patronyme alémanique Baumgarten = jardin fruitier en allemand), Vergé, Vergère, Vergères. (10.9.95)

Duvillard - Anciennement: du Villard. Du latin villaris, domaine agricole, villare, hameau (de villa, ferme), par un lieudit. Familles genevoises et vaudoises d’origine savoyarde. Autres formes: Devillard, Devillers (forme jurassienne et franc-comtoise), ainsi que Deville et Devillaz (de villa, maison rurale). (10.5.92)

Duvillard - Du latin villa, ferme, villare, hameau, villaris, domaine agricole. Autres dérivés: Duvillaret, Devillard, Devillers, Deville, Devillaz, Villaret, Villard, de Villard, Villars, de Villars, Villers, de Villardin, Villermaulaz (= meule), Bévillard (préfixe beau, comme dans le lieu-dit jurassien Bévilard), Laville, Lavillat, Villeneuve, Villa, de Villa, Villaz, Villat, Ville, Villé, Villette, Villettaz, Villetaz, Vilettaz, Willa, de Willa, Willat. (15.6.97)

Duvinage - Du vieux français vinage (latin vinea, vigne, vignoble, de vinum, vin), impôt féodal sur la vendange, droit de pressoir. Le vignoble explique aussi Duvignaud et Duvigniau (origine française). On trouve encore la vigne dans Vigny (avec une branche genevoise Vigny-soit-Vignier), Vignier (= vigneron), Wegnez, Vigna, Vignon, Vigne, Vignes, Delavigne, Desvignes. (17.4.94)

Duvoisin - Anciennement : de Voisin. Cette famille de la région de Grandson, signalée d’abord à Fontanezier, descend du propriétaire d’un ancien domaine de ce village, appelé "Vers-chez-le-Voisin". Du latin vicinus, voisin, vicinal, vicinium, pré communal. (4.7.93)

di Napoli - Napolitain, de Naples ("ville neuve", en grec). Variantes: Napoli, Napolillo, Naspolani, Napolitano, Napo, Napoleone (lion de Naples). Le latin natalis (natal, Nativité, Noël) a laissé les noms de famille italiens Natale, di Natale, Natali, Natalini, Natalizzi, Nadalini. (15.2.98)


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