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Patronymes en P
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Par Charles Montandon
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P


Du Pasquier ou DuPasquier - Anciennement Galot, puis Dou Pasquier. Prononcer "du paquier". Famille neuchâteloise qui doit son nom au lieudit Pasquier, à Fleurier, du latin pascuarium, vieux français pasquier, paquis, pâturage. Il y a aussi des Paquier vaudois et des Pasquier et Dupasquier fribourgeois (le "s" ne se prononce pas non plus), deux familles apparentées, du village gruérien du Pâquier, avec une branche germanisée à Fribourg en Vonderweid ou von der Weid ("de la prairie" en allemand). (17.5.92)

Pachon - Du latin passatorium, "passoir", passage. On retrouve le latin passare, passer, dans Pachère, Passard et Passerat, passeur, passereau. Mais Pache, Pasche, Pachoud et Paschoud sont issus du latin pactum, patois romand patse, marché, convention, accord, pacte. (23.3.97)

Pacollat - Du franco-provençal pac, pacot, boue, bourbier, marécage. Variantes: Paccolat, Pacot, Paccot, Pacaux, Pacaud, Paccaud, Paccard, Pacotton, Paccotton. Même étymologie pour les lieux-dits Les Paccots et Granges-Paccot. (12.11.95)

Padovani - De la ville italienne de Padoue, comme di Padova. Mantoue a laissé Mantovani, Mantovan et Mantavoni. Les patronymes Pisani, Pisano, Pisoni et Pisanello rappellent Pise. Parmigiani, Parmiggiani, Parmeggiani et Miggiano = originaire de Parme. (19.10.97)

Pagnard - Ancienne forme populaire d’Espagnol, vieux français Espaignard. Variantes : Pagneux, Pagnod, Pagnoud, Pagnol, Pagnier, Pagnon. (17.11.91)

Pagot - Variante du patois pacot, boue, terrain fangeux. Mais Pageot, Pajot et Pagenot sont des diminutifs du vieux français page, jeune garçon ou valet. (16.8.92)

Paillard - Du latin palea, paille, rappelant un producteur de paille ou un homme couchant sur la paille (le sens "débauché" est apparu après les noms de famille); la famille de Ste-Croix s’est aussi appelée Besse (= jumeau). Autres dérivés de paille : Palliard (variante fribourgeoise), Pallard (origine orléanaise), Pally (d’un lieu-dit comme Pailly), Paillex (origine piémontaise), Pailler, Palliet (origine languedocienne), Payllier, Paillette. (17.1.93)

de Palézieux - Famille veveysanne venue de Palézieux (anciennement Pallexiu), village qui doit son nom au latin palatium, palatiolum, palais. La branche actuelle de Palézieux dit Falconnet s’est appelée d’abord Pallexuer alias Falcunet ou Falcunet alias Pallexouz; elle serait issue d’un prénommé Falconnet (= petit faucon). Le patronyme Palais vient aussi du latin palatium, comme le lieudit français Palaiseau. (26.1.92)

Pallud - Du latin palus, paludis, marais, marécage, par un lieudit. Autres formes : Palut, Palluat, Palluy, Lapalud, Delapalud. (19.1.92)

Palud - Du latin palus, paludis, marais, qu’on retrouve dans de nombreux lieux-dits romands et rhodaniens. Même origine pour Pallud, Paludet, Palut, Palluat, Palluy, Palluel, Lapalud, Lapallud, Lapalus, Delapalud. (7.4.96)

Pamingle - Anciennement Panninger. Patronyme autrichien, francisé à Fribourg, descendant peut-être du germanique bahnen, vieux français panne, pièce de charpente supportant les chevrons. Bleul, Bleuler et les formes "romandisées" Blulle et Blülle sont tirés de l’allemand blau, blaülich, bleu, bleuté. (23.6.96)

Panchaud - En patois vaudois "pain chaud" (pan tsau ), surnom de boulanger. Une branche Panchaud de Bottens a pris le nom de son village d’origine. Malgré la présence d’un paon blanc dans des armoiries, Pamblanc signifie "pain blanc". Blancpain est une forme jurassienne, avec une variante alémanisée Wyssbrod à Bienne. Weissbrodt signifie aussi "pain blanc" en allemand. Le latin panis, pain, explique encore Pain, Painvin, Paindavoine, Panissod, ainsi que Panchard et Panier (panarium, corbeille à pain), Pannatier, Pannattier, Panatey, Panattey, Panetier (panetarium, boulanger, panetier). (13.10.96)

Pannatier - Panetier, préposé au ravitaillement en pain (latin panis, patois pan ), boulanger en vieux français; des épis dans les armoiries valaisannes. Formes patoises : Panatey, Panattey. (9.2.92)

Paolo - Paul, en italien. Autres dérivés de ce prénom signifiant "petit" en grec: Paoli, de Paoli, di Paolo, Paola, de Paola, di Paola, de Palo, Pauli, de Pauli, di Pauli, Paulo, Paula, Depaolis. Diminutifs: Paulino, Paulini, Paolino, Paolini, Pauletto, Paoletta, Paoletti, Paolotti, Paolillo, Paoliello, Paolisso, Paolucci, Paoluzzi, Paolozza. (31.5.98)

Papaux - Surnom issu du grec pappas, papa, puis pape, comme Pappaz, Papa, Pape, Papé, ainsi que Papet et Papon (grand-père, en occitan). Le patronyme Paupe peut venir aussi du latin pulpa, vieux français poupe, chair, viande, d’où paupiette et pulpe. Pabst et Bapst sont des germanisations. (28.1.96)

Papon - Patronyme venu des Vallées vaudoises du Piémont; de l’occitan papon, papet, grand-père, ou du franco-provençal papet, papin, bouillie, "papette", paper, manger gloutonnement. Autres formes: Papan, Papouin, Papin, Papinot, Papez, Papet. Le patronyme Pamard désigne l’homme qui se pâme, qui tombe en pâmoison, du grec spasma, convulsion, spasme. (16.2.97)

Paradis - Anciennement Paradix. D’un lieu-dit fribourgeois tiré du grec paradeisos, jardin, lieu de délices. Parent vient du latin pater, père, parere, enfanter, parens, descendant d’un ancêtre commun. (31.7.94)

Pardon - Ancien nom de l’angelus et des indulgences pardonnant aux fidèles. Depardon est un dérivé. Depardieu vient d’un lieu-dit français Part-Dieu, "part de Dieu", église. (8.9.96)

Parel - Du latin par, égal, occitan parier, vieux français pareil. Variantes: Paril, Parriaux, Parriaut. Mais c’est plutôt le latin paries, parientiem, paroi de rocher, sommet, qui explique Paray, Parreaux, Pariat et deux patronymes de La Côte vaudoise, Paréaz et Pariaz. (23.5.93)

Parisod - Anciennement Parisot. Du prénom Patrice, latin Patricius (noble, patricien, de pater, père). Variantes : Parizod, Parisot, Pariseau, Pariset. (8.8.93)

Parmentier - Patronyme venu de France, désignant un tailleur. Dérivé du vieux français parementier, fabricant de parements, étoffes brodées ou galonnées (du latin parare, parer). Mais Parrenin est un diminutif ancien de parrain (latin patrinus, de pater, père). (4.4.93)

Passaquay - Signifiait en vieux français "passe haie", du celtique cai , qui désignait à la fois la haie et le quai. Le patronyme valaisan de Quay est d’origine bretonne et vient d’un lieu-dit (comme Saint-Quay-Portrieux) ayant le sens de haie ou de quai. Autre forme : de Quai. (19.2.95)

Passeraub - Rôdeur, pillard, en vieil allemand ? Pfaffen = religieux, homme d’église. Theler, Thaler = homme de la vallée. Troger = porteur ou trompeur, ou abreuvoir, mangeoire. Salzgeber, Salzmann = saunier, marchand de sel. Ruch, Rauch = fumée. (1.12.96)

Passy - Du latin passus, pas, passe, passage, comme Passin, Passot, Passet (originaire des Vallées vaudoises du Piémont), Depasse, parfois par un lieudit. Le latin passare, passer, explique Passard, dans le sens de passeur ou passereau. (10.5.92)

Pasteur - Du latin pascere, paître, pastor, pasteur, conducteur de troupeau. Une houlette de berger et des moutons dans les armoiries. Une branche vaudoise est venue de Bienne sous le nom de Farer-dit-Pasteur (allemand Pfarrer, pasteur, ministre protestant). Des familles romandes Pastor, Pastore et Pastori (pasteur en italien) sont d’origine piémontaise. Pastre et Paturel (pâtre ou propriétaire de pâturage) sont venus de France. (27.12.92)

Paternot - Du vieux français patenostrier (latin Pater Noster, "Notre Père"), fabricant de chapelets ou diseur de prières, de "patenôtres". Patairier vient soit du latin pater, père, soit du vieux français patard, pataud, qui a de grosses pattes. (13.11.94)

Patois - Avait en vieux français le sens de paysan ou de compatriote, en plus de celui de parler régional (latin patriensis, du pays paternel). Patron (famille d’origine lombarde) signifie maître, Paty pâturage en vieux français, Patin chaussure à semelle épaisse (de patte). (16.1.94)

Patry - Du prénom Patrice (latin Patricius, patricien, de pater, père). Party vient du latin partiri, vieux français partir, partager, qui a donné parti et partie. (1.3.92)

Pattay - Du patois pattâ, "pattier", marchand de "pattes", de vieilles étoffes, chiffonnnier (germanique paita, vêtement). Autres formes: Pattey, Patey, Pathey, Patthey, Patez, Pattus, Patout, Pathé. Mais les patronymes Pautet, Pautex, Pauthex, Paudex, Pautre et Pautry viennent du vieux français paute, boue, qui serait d’origine dalmate s’il ne vient pas du latin paludetum, marécage, ou putidus, puant. (27.8.95)

Pauchon - Du vieux français pauchon, piège, nasse, surnom de braconnier, ou du vieux français pochon, petit poche ( du germanique pokka, sac), sobriquet d’homme ayant bon estomac. Variantes: Pauchard, Pochard, Pochon, Pochet, Pochat, Pochelet, Pochelon, Pouchon, Poquet, peut-être Poschung, germanisation dans le Gessenay bernois. (14.4.96)

Paumier - Patronyme d’origine normande qui, comme Paume et Paumard, vient du latin palma, creux de la main, paume, et rappelle un joueur de paume ou un tenancier de salle de jeu. Paunier pourrait avoir le même sens, à moins qu’il ne vienne de "peau" ou du franco-provençal ponne, cuvier, comme Ponard et Ponnaz. (2.1.94)

Paupe - Patronyme jurassien issu du latin pulpa, vieux français paupe, poupe, chair, paupier, marchand de viande. Ou, comme le nom fribourgeois Papaux (anciennement Papou, germanisé en Bapst à La Roche, à la limite du patois gruérien et du dialecte alémanique), du grec pappas, père, qui a donné le papas orthodoxe, le pope russe et le pape romain (anglais pope ). (25.1.98)

Pauroux - Nom d’origine auvergnate, forme régionale de peureux (bas latin pavorosus ). Pauvret, d’origine bourguignonne, est un diminutif de pauvre (latin pauper, patois poûro ). (27.12.92)

Paux - Anciennement Pau. Du patois vaudois pau, coq (latin pullus, coq, d’où pulla, poule), plutôt que de pal, pieu (latin palus ). Un coq dans les armoiries familiales. Variante : Pau (mais signifie aussi Paul en catalan). (13.6.93)

Pauzard - Variante du patronyme fribourgeois Pauchard (patois Potzar ), du vieux français pauchon , piège, nasse (du germanique pokka, poche), surnom de braconnier. Autres dérivés de poche: Pauchon, Pochon, Pochat, Pochard (avant de signifier ivrogne, ce mot s’appliquait à un homme ayant bon estomac, bonne "poche"). (1.11.92)

Pavillard - Anciennement Pavilliard. Du latin papilio, papillon, puis tente, pavillon. Variante: Pavillon. Les patronymes Pavid (anciennement Pavyt) et Paviot rappellent le pavois, de l’italien pavese, écu, grand bouclier. Pavan signifie Padovan, Padouan, ressortissant de Padoue, s’il est italien, ou paysan, païen, du latin paganus, s’il est occitan. (6.9.92)

Payet - Payeur, caissier, du latin pacare, payer, apaiser. Variantes : Payot (parfois d’origine savoyarde), Payoud, Payat, Payer (avec une branche germanisée en Valais), (15.5.94)

Péan - Patronyme d’origine orléanaise, tiré soit du vieux français péan (grec paian ), chant de victoire ou de fête, soit du latin paganus, paysan ou païen. Cette dernière hypothèse vaut aussi pour Payn, Payen (origine dauphinoise), Pagan et Paganin (origine italienne), Pagès et Pagésy (occitan pagesia, paysan), Pay (latin pagus, pays). (28.6.92)

Pécaut ou Pecaut - Du latin pecus, troupeau, pecoris, animal, vieux français pec, sot, pécore, bête. Autres formes : Pécoud ou Pecoud, Peccoud, Peccoux, Peccoz. (25.7.93)

Péchin - Comme Péchon et Pichon, signifie petit (provençal pitchoun, italien piccolo ), diminutifs Pechenard, Pichonnat, Pichonnaz. Puis Pequin, Péquenard, Péquegnot et Péquignot viennent du vieux français pequin, malingre. Paychère rappelle l’occitan pechaire, pécheur. (9.8.92)

Pédat, Pedat - Du latin pedis, pied, peda, mesure de terrain. Pédron est un diminutif du prénom latin Petrus, Pierre. Peitard, Peytieu, Péteut et Pétaud viennent de péter, péteur, pétard, du latin peditus. (26.2.95)

Peiry - Dérivé probable du prénom Pierre ou de pierre, pierrier (latin Petrus et petra ). Une partie des Péry sont venus de Savoie. A noter que le village jurassien de Péry, anciennement Villa Bederica, doit son nom à un colon gallo-burgonde Bedericus ou Bederich. (24.1.93)

Peissard - Ce patronyme fribourgeois situé à la limite des langues peut être d’origine aussi bien germanique (vieil allemand hard, dur, fort, avec un préfixe) que latine (vieux français paissard, marchand de poisson, comme le nom de famille franc-comtois Peyssard, du franco-provençal pesson, poisson). Peihsard est une forme germanisée. (9.2.92)

Pelet - Du latin pilus, pilosus, patois pelet, peliu, poil, pileux, velu. Variantes: Pellet, Pelot, Peloux, Pelloux, Pelluz, Pellaud, Pellaux, Pellioud, Pilloud, Pillioud, Pilloux, Pillod, Pilliod, Pillods, Pelluchoud (= pelucheux). Mais c’est plutôt du latin pellis, peau, dans le sens de chiffon ou terrain pelé, que viennent Pellis, Peillex, Pelliex, Peillet, Pellien, Pellion, Peillon, Peilhon, Peillonnex (village savoyard). (20.10.96)

Pelichet ou Pélichet - "Poil levé", en vieux français d’oïl. Pillichody vient aussi du latin pilus, poil, ou peut-être du latin pellis, peau, pelisse. Vu les anciennes formes valaisannes Perussod, Perrussoud ou Perruchoud, antérieures à Pelluchod, on peut avancer que Pellouchoud et Pelluchoud sont issus du latin petra, pierre, Petrus, Pierre, plutôt que de pilus, poil, pelucheux. Perruchon et Perruchoud (anciennement Perrussodus, Perruson, Perruchodi, en Valais) ont aussi le sens de pierreux; de même que Persoz et Persod (anciennement Perrusod), familles neuchâteloises venues du Pays de Gex. (16.11.97)

Pellaton - Diminutif venu du latin pellis, peau, dans le sens de pelé, chauve, ou de pelletier, marchand de fourrures, comme Pellat et Pelat. Mais Pellet et Pelet peuvent venir aussi du latin pilus, poil (petit poil). (11.10.92)

Pellegrin - Forme méridionale (origine dauphinoise) de pèlerin, latin peregrinus, étranger, voyageur. Pellerin (anciennement Pèlerin, venu du nord de la France) et Pellarin rappellent aussi des participants à des pèlerinages. (17.1.93)

Pellegrini - Pèlerin, voyageur, en italien; Valaisans et Vaudois venus de Novare. Variantes: Pellegrino, Pellegrin, de Pellegrin, Pelegrin, Pelegri, Pellegri, Pellegrinelli, Pellegriti, Pelleriti, Peregrina. (5.10.97)

Pellissard - Fourreur travaillant les pelisses (latin pellicia, de pellis, peau). Autres formes: Pellissier, Pélissier, Pellicier, Pélicier, Pillicier, Pilicier. Le pelletier ou marchand de peaux a laissé Pelletier, Pellatier et Peltier. Mais, en vieux français, Pellier était un fabricant de pelles, du latin pala, patois pella, pelle, d’où aussi le patronyme Pellaz. (30.7.95)

Péneveyre - Anciennement Penevère. Famille d’origine savoyarde qui a fait souche dans le village lausannois de Chailly et dont une branche écrit son nom Peneveyres. Composé possible du vieux français penne, plume (latin penna ), et vair, fourrure grise (latin varius ). Le vieux français pennevaire désignait la fourrure du petit-gris (écureuil). Il y a des Penavayre en Languedoc. (20.6.93)

Perdonnet - Diminutif de perdon, forme franco-provençale de pardon (composé de par + don), peut-être dans le sens de miséricordieux. (30.8.92)

Perdrix - Du latin pedrix, perdrix, peut-être surnom de chasseur. Perdrisat et Perdrizat sont des formes patoises féminines, Perdrisot et Perdriau (origine française) des diminutifs masculins. (11.10.92)

Pergaud - D’un ancien verbe jurassien pergâ, mesurer avec une perche (latin pertica ), arpenter, étendre. Variantes: Pergaux, Pergoud. Perregaux peut être aussi une contraction de "Pierre Regaux" (de l’ancien germanique Ricwald, puissant gouverneur). (14.7.91)

Perler - De l’allemand Perl, perle, issu du latin pirula, petite poire, surnom de marchand, ou dérivé alémanique du prénom latin Petrus, Pierre, allemand Peter, comme les patronymes romands Perlet et Perrelet. A noter que le village de Pieterlen, près de Bienne, s’appelait en français Perles. Le patronyme Piller viendrait de l’allemand Pille, pilule, tiré du latin pilula, petite boule, sunom d’apothicaire. (26.6.94)

Pernod - Du prénom latin Petrus, vieux français Perrot ou Pernon, Pierre. Autres formes: Perney, Pernex, Pernier, Pernet, Pernel, Perny, Pernin, Perrin, Perret, Perry, Perrat, Perriot, Pérot, Peroz, Perrod, Perrot, Pérotin, Perraud, Perraut, Perreaud, Perreault, Perrenot, Perrenod, Perrenoud. Et encore Pierre, de Pierre, Pierroz, Pierrot, Pierret, Pierré, Pierson (anciennement Person en Bourgogne), Piermont (mont de Pierre ou mont pierreux). (3.9.95)

Perquin - Du latin perca, vieux français perque, perche, patois pergâ, arpenter ou étendre avec une perche. Variantes, notamment franc-comtoises: Pergaud, Pergaux, Pergoud. (5.3.95)

Perraillon - Pierraille, du latin petra, pierre, comme Perrelet et Perrelle. Même étymologie (grosse pierre, pierrier) pour Péron et Perron (lieux-dits de France), Perronet, Perronnet, Péronne, Perronne, ainsi que Deperron, Duperron, Duperon, Dupérier, Duperrier, Duperray, Dupperey, Dupèrey, Duperrex, Duperrez, Duperret et Duperrut. (22.6.97)

Perrenoud - Anciennement Pernod, Perrenod. Dérivé neuchâtelois de Perrin, ancienne forme du prénom Pierre (latin Petrus, de petra, la pierre). Nombreuses branches: Perrenoud-dit-Martel, Perrenoud-André, Grandguillaume-Perrenoud ou Grand-Guillaume-Perrenoud, Grandjean-Perrenoud-Comtesse. Les Pernod qui ont exporté la fabrication d’absinthe du Val-de-Travers dans le Jura français descendent des Perrenoud, de même que les Perrenod émigrés au Etats-Unis. Autres formes: Pernot, Pernoud, Pernoux, Pernaux. (17.7.94)

Perrillat - Du latin perire, mourir, périr, periculum, péril, danger, vieux français périssance, trépas. Même sens: Périllat, Périllard, Périsset, Perrisset, Périssier, Perruisseau, Perrisol, Perrissol. (10.9.95)

de Perrot - Patronyme neuchâtelois d’origine franc-comtoise et, plus anciennement, dauphinoise. Du prénom latin Petrus, Pierre (de petra, la pierre). Variantes: Perrot, Pérot, Perros, Perrod, Perreaud, Perraut, Perreau, Perrault, Perroud, Perroux, Perruit, Perruet, Perrut. (14.12.97)

Perroud - Du prénom latin Petrus, Pierre (de petra, la pierre). Variantes: Perroux, Perrod, Perret (avec les branches neuchâteloises Perret-Gentil et Perret-Jeanneret), Perrin, Perrat, Perry, Perrot, de Perrot, Pérot, Peroz, Perros, Perreaud, Perreau, Perraut, Perraud, Perrault, Perreault, Perruit, Perrut, Perrottet, Perrotet, Perrotton, Perrothon, Pérotin, Perrotin, Perrodin, Perraudin, Perrudet, Perriaud, Perriot, Perritaz, Perrelet, Pernoud, Pernoux. Le sens de pierrier, pierreux ou travailleur de la pierre est à l’origine de Lapierre, Lapérouse, Laperrousaz, Laperrouza, Lapeyre, Laperrière, Perrière, Perrier, Perrey, Perriraz, Perréard, Perriard, Périat, Perréaz et Perroset. (2.6.96)

Perroux - Du prénom latin Petrus , Pierre (de petra, la pierre), comme Perroud, Perrod et Pérot. Les patronymes Perruit, Perruet, Perrut et Duperrut peuvent aussi venir de poirier (latin pirum, poire). (27.12.92)

Personeni - Dérivé italien du latin persona, personne, individu, autrefois dignitaire paroissial. Pertoso, Pertusini = trou, pertuis, du latin pertusus, percé. Perticoni, Perticheto = perche (latin pertica ). Pernice, Pernici = perdrix (latin perdicem ). Perna = cheville, pivot. Perale vient de poire, italien pera, latin pirum, dont le diminutif pirula a donné "perle", d’où les patronymes Perlotti, Perlini et Perlare. (8.2.98)

Personnaz - Dérivé savoyard du latin persona, personne, qui désignait au Moyen Age un fonctionnaire religieux. Personnat avait le sens de percepteur du bénéfice ecclésiastique. Personne est une francisation, Personettaz un diminutif franco-provençal. (6.8.95)

Peseux - Patronyme d’origine franc-comtoise, rappelant le peseur (du latin pensum, poids, pendere, peser), ou un lieu-dit semblable au Peseux neuchâtelois (du latin puteus, puteolus, puits). (3.12.95)

de Pesmes - Famille vaudoise d’origine franc-comtoise et devant son nom à un lieu-dit Pesmes (Haute-Saône), du latin pessimus, très mauvais ou méchant. Variante: Depesme. La famille de Villardin est un rameau de la famille fribourgeoise et vaudoise de Loys de Grosleir (prénom Louis + village de Grolley/FR), par un lieu-dit vaudois Villardin (du latin villare, domaine, hameau). (24.7.94)

Pesse - Nom romand du sapin rouge ou épicéa, du lain picea, pin. Les noms des villages vaudois et genevois d’Epesses et d’Epeisses ont la même étymologie. (16.5.93)

Pesson - Du patois pesson, poisson (latin piscis ), comme Peçon, ou du vieux français paisson, pieu, clôture. D’origine vivaraise, Peschier rappelle plutôt le pêcheur (latin piscari, pêcher) que le marchand de pêches (fruit de Perse cultivé tardivement en France). Pessot descend du latin pissiare, peut-être par un lieudit (cascade ou source qui "pissote"). (3.1.93)

Pestalozzi - Anciennement Pestalozza. Famille protestante de Valteline réfugiée à Zurich. De l’italien pesta l’ossa, "broyeur d’os", pestare, piler, pestello, pilon (latin pistillus ), comme Pestelli, Pestana, Pestoni. (3.8.97)

Pétel - Du vieux français pestel, broyeur (latin pisturire, pétrir, pistrinum, pétrin). Autres formes: Pettelat, Pétellat, Pételat, Pételaz, Pettelot. Les patronymes Pétrier, Pétry, Petrod, Petrot et Pétroz peuvent venir aussi du prénom latin Petrus, Pierre. (9.7.95)

Petit - Rappelle un ancêtre de petite taille, autrefois Pittet en patois. Autres formes : Lepetit, Petiet, Petiot, Petot, Petite (aussi en Franche-Comté), Petitat, Petitot, Petétot, Petigat (= petit gars en savoyard et valdôtain). (23.8.92)

Petitpierre - Composé de petit + prénom Pierre (latin Petrus, "pierre"), variante Petit-Pierre. Autres composés du même adjectif et d’un prénom : Petitdemange (Dominique, latin Dominicus, "béni du Seigneur"), Petitgirard (Gérard, germanique Gerhard, "forte lance"), Petithuguenin (Hugues, germanique Hugo, "intelligent"), Petitmermet (Guillaume, en vieux français Merme, du germanique Wilhelm, "que sa volonté protège comme un casque"), Petitjean (latin Johannes, "Dieu accorde" en hébreu). (14.3.93)

Pétraz - Du latin petra, pierre. Une famille de Pétraz s’est appelée d’abord De Petra ou Delapierre. Pétroz est une forme masculine. Mais Pétrier (anciennement Peterii) et Pétry ou Petry peuvent rappeler aussi des ancêtres pétrisseurs (du latin pisturire, pétrir}. (11.8.91)

Pettolaz - Surnom d’un homme petit, du patois pétola, crotte de chèver ou de mouton (latin peditula, pet, qui a donné péter et pétiller), ou du latin petiolus, petit pied, vieux français pittel, petit. Variantes : Pettollaz (anciennement Pictolat, de Pettolaz, Pettola), Pétollaz, Pételaz, Pételat, Pétellat, Pettelat (Lyonnais), Pittolaz, Pitollet (Franche-Comté). (14.11.93)

Pettollaz - Anciennement Pictolat, de Pettolaz, Pettola. Surnom d’un homme petit, du patois pétola, crotte de chèvre ou de mouton (latin peditula, pet, qui a donné péter et pétiller), ou du latin petiolus, petit pied, vieux français pittel, petit. Variantes : Pétollaz, Pételaz, Pételat, Pétellat Pettelat (Lyonnais), Pittolaz. Eventuellement Pitteloud (aussi "petit loup" ?) et Peuteuil (aussi "mauvais oeil", patois peut, pouet, laid, du latin putidus ). Autres hypothèses : pistole (ancienne monnaie d’or) ou pétel (pilon en vieux français, surnom de pétrisseur). (14.11.93)

Peugeot - Origine montbéliarde, du patois peuge, pèdze, poix (du latin pix ), surnom de marchand de poix, vendeur de torches ou encore homme importun, collant. Autres formes : Peguey, Peguet, Pègue, féminin Pégaitaz, ainsi que Piguet (anciennement Peguet), Piegai et Piegay, pouvant venir aussi de pic, pique. (30.1.94)

Peyla - D’un lieudit-dit signifiant "terre dénudée" (latin pilare, peler, occitan pelada, pelée), avec influence possible du vieux français paele, poêle (latin patella, plat). (14.11.93)

Peyrou - Du latin petra, pierre, occitan peyre, terrain pierreux. Autres formes: du Peyrou, DuPeyrou, Peyroux, Peyraud, Peyrot, Peyron, Peyran, Peyrard, Peyre, Lapeyre. Apparentés, par le prénom latin Petrus, Pierre : Pirard, Pirart, Piraud, Pirat, Piret, Pirolet, Piroué. (6.10.96)

du Peyrou - Patronyme d’origine languedocienne (lieu-dit Peyrou à Montpellier), dérivé de peyre, forme occitane de la pierre ou du prénom Pierre (latin petra, Petrus ). Variantes : DuPeyrou, Peyrou, Peyran, Peyron, Peyrot, Peyraud (anciennement Peyrau), Peyrard. (8.8.93)

Peytregnet - Du latin petra, pierre, Petrus, Pierre, comme sa variante nord-vaudoise Peytrignet. Ou du latin pectus, pectorina, poitrail, poitrine, comme Poitry, Poitral, Poitrinel, Poitrineau et Poitrenaud. Le latin placere, plaire, a donné le nom valdôtain Plaisant, "agréable". (18.5.97)

Pfeffer, Pfefer, Pfferferlé - Marchand de poivre (latin piper, peivere ), en allemand; sinon joueur de fifre ou de flûte, siffleur, comme Pfeifer, Pfeiffer, Pfeifflé, Pfeiffelmann, Pfyffer, de Pfyffer, Pfiffner, Biefer. (11.1.98)

Pfefferlé - Diminutif du latin piper, allemand Pfeffer, poivre, surnom de marchand. Mais Pfeiffer et Pfyffer = joueur de fifre, de l’allemand Pfeife, qui a donné fifre en français. (20.2.94)

Pfeuty - Romandisation de Pfeuti, de l’allemand Flöte, flûte, ou Pfote, patte. Pfund = poids d’une livre. Pflüger = charrue, laboureur. Pressig, Preisig, Preiswerk = oeuvre de prix (allemand Preis ). (15.9.96)

Pfister - Germanisation alémanique du latin pistor, pâtissier, pétrisseur, pistrinum, pétrin, pisturire, pétrir. Formes romanes : Pestre, Pistre, Pistor, Pisteur, Pistat (les deux dernières peuvent venir aussi du latin pista, dans le sens de pisteur, chasseur). (24.5.92)

Pfister - Germanisation du latin pistor, pâtissier, pistrinum, pétrin, pisturire, pétrir, comme Pfeister et Pfisterer. L’allemand Pferd, cheval, peut expliquer Pfurter et Pfirter. On trouve le laboureur dans Pflug, Pfluger, Pflueger, Pflüger, Pfulg et Fulger. (8.6.97)

Philipona - Anciennement Philipona-alias-de Magnens,puis Philipponaz, en pays fribourgeois. Forme féminine patoise du prénom Philippe (latin Philippus, du grec philippos, qui aime les chevaux). Philippon est une variante masculine et Philipponat un diminutif champenois. Autres formes: Philippe (Jura), Philippin, Pheulpin, Philipp (Lyonnais), Philippus (Belgique). (16.4.95)

Philipona - Anciennement Philipona alias de Magnens, puis Philipponaz, en pays fribourgeois. Forme féminine et dialectale du prénom Philippe (latin Philippus, du grec philippos, qui aime les chevaux), dont Philippon est un diminutif. Il existe des Philipponnat en Champagne. (19.4.92)

Philippoz - Du prénom latin Philippus, Philippe (amour du cheval, en grec). Variantes: Philippot, Philippeau, Philippeaux, Philippe, Philipp, Philip, Philippet, Philippin, Philippon, Philippart, Philpot, Pheulpin, Phippaz, Philipona, Philipponnat, Philippus. (29.3.98)

Piachaud - Dérivé du latin piccus, pic, par le vieux français piache, pioche, piochard, ou pichaud, pivert, "pic chaud". Picarat et Picaut sont aussi des descendants de pic, piquer, piqueur, de même que Piette, diminutif de pique en vieux français. (16.7.95)

Piaget - Comme sa variante Péaget, signifie péager, du latin pediaticum, vieux français péaget, péage, droit de mettre le pied. Peuget et Peugeot (famille protestante du Pays de Montbéliard, issue de Jean Péquignot-dit-Peugeot) viennent du patois peuge, pèdze, poix (latin pix ). (18.8.96)

Piaget - Anciennement Peaget. Signifie péager, percepteur de péages, du latin pediaticum, droit de mettre le pied, vieux français péaget. Ce patronyme neuchâtelois se retrouve en France-Comté et en Savoie. Variante : Péaget. Une famille des Bayards (NE) est devenue bourgeoise d’Orbe (VD) sous le double nom de Piaget et Péaget. (31.5.92)

Pibouleau - Du latin populus, à la fois peuplier et peuple. Variantes: Popelier, Popelin, Populus, Pibarot (Midi de la France), Bublin. Le patois romand publio, peuplier, a donné Publoz, Publioz, Bubloz. Le patronyme rhodanien Pezet signifie poids, balance de peseur (latin pensare, pendere, peser). (23.2.97)

Picollet - Diminutif de pic, pique, ou du vieux français pec, sot, pied, ou encore du bas latin pititus, pitullus, vieux français picte, petit (italien piccolo ). Variante : Pécolat (anciennement Picolat). Le patronyme Pièce vient du celtique pettia, pièce, parcelle de terrain, monnaie, barrique. (18.12.94)

Pidancet - Diminutif du patois pedance, pitance, à l’origine nourriture quotidienne d’un moine ou d’un homme pauvre (du latin pietas, à la fois pitié et piété). (14.6.92)

Pidoux - Anciennement Pidou. Famille de la Broye vaudoise(Combremont et Forel-sur-Lucens dès le XVe siècle) qui doit son nom au village de Puidoux, autrefois Poydors (du latin podium, patois poyet, colline, hauteur). La branche lausannoise Pidou est éteinte. Variante: Pidoud. En France, le patronyme Pidoux (anciennement Pidoë à Paris) est considéré comme venant du vieux français piz d’oë, poitrine d’oie; expression qu’on retrouve dans le patois romand pî d’ouye, "peau d’oie", chair de poule, peur ("pétouille, pétoche"). (26.4.98)

Piedallu - D’origine parisienne, signifie "pied d’alouette", du latin alauda, vieux français aloue, alouette, d’où aussi le patronyme Laloue. Une famille alémanique Hasenfuss a francisé son nom en Piedelièvre. Autre dérivé du latin pedis, pied: Piedfranc. (1.9.96)

Pierig - Germanisation haut-valaisanne du prénom latin Petrus, Pierre (de petra, la pierre), allemand Peter. Autres formes : Perrig, Petrig. Certaines de ces familles du haut Rhône seraient d’origine italienne. (7.2.93)

Pietri - Prénom Pierre, en italien. Variantes: de Pietri, de Pietro, di Pietro, del Pietro, Petro, Pierro, de Piero, di Piero, di Peri, Pieri, Pierini, Pieroni; Pietroforte (Pierre le fort), Pietroboni et Pieriboni (le bon), Piermartiri (martyr), Piersanti (saint). Composés: Pietrangelo et Pierangeli (avec Ange), Pieragostini (avec Auguste), Pierdomenico (avec Dominique), Pierdona (avec Donat), Pierleoni (avec Léon), Piergili (avec Gilles), Piersimone (avec Simon), di Pietrantonio (avec Antoine). (2.11.97)

Pilard - Du latin pila, pile, colonne, pilare, piler, enfoncer comme un pilier, vieux français pile, pilet, pilon, auge à mortier. Variantes: Pillay, Pillier, Pillion, Pilon, Pilat, Pilet, Pillet, Pilot, Pillot. (17.11.96)

Pillevuit, Pillivuyt, Pilivet - Du patois pilivet, papillon, pellevuet, serpolet, marjolaine (latin pulegium ). Pelvat et Pellevat signifient "poil levé", hirsute, en franco-provençal. Pialoux (origine auvergnate) = poilu (latin pilus ). Pelichet et Pillichody = latin pellis, peau, pellicia, pelisse. (7.6.98)

Pillichody - Anciennement Pilichodi, Pilichod. Peut venir du latin pellis, peau, dans le sens de marchand de fourrures, comme Pillicier, Pilicier, Pellissier (anciennement Pilicie), ou du latin pilus, poil, comme Pelichet (patronyme qui signifierait "poil levé" en vieux français). (19.4.92)

Pilloud - Du latin pilare, piler, puis piller, dans le sens de pilleur, pillard. Variantes : Pillioud (anciennement Pillio, issue des Pilloud-alias-Girod), Pilliod (Peliu en patois), Pillods, Pilloux. Plusieurs de ces familles vaudoises et fribourgeoises paraissent avoir une souche commune). Autres formes : Pillard, Pilliard, Lepilleur (19.1.92)

Pilloud - Du latin pilus, poil, pilosus, pileux, dans le sens de poilu, velu (patois peliu ), plutôt que du latin pilare, piler, puis piller, dans le sens de pilleur. Variantes : Pillioud (anciennement Pillio, issue des Pilloud-alias-Girod), Pilliod (Peliu en patois), Pillods, Pilloux. Plusieurs de ces familles vaudoises et fribourgeoises auraient une souche comune. Pillard, Pilliard et Lepilleur = pillard, pilleur (4.10.92)

Pinaton - Du grec konos, pomme de pin, latin pinus, pin, pina, cône, "pive". Variantes: Pinoton, Pinet, Pinay, Piney, Pinel, Penet, Penel, Peney, Penez, Pinon, Pinier, Pinot, Pinaud, Pinault, Pignard, Pinard, Penard, venues souvent de lieux-dits rappelant des pinèdes. (20.8.95)

Pinget - Du patois romand et savoyard pindzon, pigeon (latin pipionem, petit oiseau), comme Pingeon, Pigeon, Pijoan et la forme anglaise Pidgeon. Le latin pedica, foulée du pied, vieux français pigel, mesure de longueur, explique Pijollet. Les patronymes Pingoud, Pinguet, Pingon et Pingat viennent du latin pinguis, vieux français pingue, gras. (6.10.96)

Piquerez - Du vieux français piquier, piqueur, équipé d’un pic ou armé d’une pique. Autres formes: Piqueray, Pique, Piquet, Piquant, ainsi que Piguet, Piegay, Piégai, Peguet et Pègue (qui peuvent venir aussi du latin pix, patois pèdze, poix), et les diminutifs Pigueron, Péguiron et Pegaitaz. (1.6.97)

Pirolet - Anciennement Rumilly-dit-Pirolet. Famille du Chablais vaudois, d’origine savoyarde et venue de Rumilly, près d’Annecy. Son surnom, devenu ensuite patronyme, est un diminutif du prénom Pierre (latin Petrus ), populairement Pierrelet ou Pierrolet, ou de pierre, endroit pierreux (latin petra ). (2.4.95)

Pirolet - Anciennement Rumilly-dit-Pirolet. Famille du Chablais vaudois d’origine savoyarde, venue probablement du bourg de Rumilly, et dont le nom est un ancien diminutif du prénom Pierre (latin Petrus ), populairement Pierrelet ou Pierrolet. (12.4.92)

Pittard - Du latin pietas, pitié, vieux français piteux, compatissant, comme Pitard et Pittier (anciennement Pittière). Python et de Python sont des formes fribourgeoises, Pitton et Pithon des variantes vaudoises. Autres dérivés: Piton, Pittion, Pitte, Pythoud (anciennement Pictod). (26.10.97)

Pitteloud - Anciennement Pittelo, Pittolod, Pittelou, Pitteloup. Un loup dans les armoiries valaisannes. Signifie "petit loup", latin pictitus, patois pittet, petit + latin lupus, patois lau, loup. On retrouve "petit" dans Pytel, Pittet, Pictet, Pittier (anciennement Pictier, Pitière), Pethoud et Petoud (anciennement Pictu, Pictod, Pyttod). (12.4.98)

Pittet - Petit, en patois romand (latin pititus, pictitus ). Pittex est une variante des Ormonts. Autres formes: Pitet, Pictet, Pitiot, Petit, Petite, Petiet, Pétiot, Petiaud, Petot, Petten, Lepetit, Petitat, Petitot. Avec un prénom: Petitdemange (Dominique), Petithuguenin (Hugues), Petitgirard (Gérard), Petitpierre et Petit-Pierre, Petitjean, Petitmermet (Guillaume). (2.2.97)

Pivot - Patronyme d’origine beaujolaise, surnom d’artisan utilisant des outils pointus, pénétrants, tournants. Pinçon, Pinchon et Pinchard sont des dérivés de pince ou pointe (latin puncta ), tandis que Pigand et Piccand viennent de pic, pique, piquant (de l’occitan). Pilorget est un surnom de meunier, qui "pile l’orge". (10.7.94)

Planche - Anciennement Planchiz alias Moyet (= petit moine). Du latin planca, planche (grec phalanx, poutre), terrain plat, plan. Variantes: Laplanche, Planchet, Planchon, Planque (forme méridionale), Plancherel (du vieux français planchière, terrain plat comme un plancher). (19.6.94)

Plantaz - Du latin et patois planta, plante, dans le sens de plantation, pépinière. Le latin plantare, planter, explique aussi Plant, Plantin, Planton, Plantand, Plantard, dans le sens de planteur, cultivateur. Plantamour, d’origine chalonnaise, est un patronyme particulièrement poétique. (17.1.93)

Plassard - Dérivé du verbe placer (mettre, poser), du latin platea, place publique, lieu plat, plan, comme Plassiard et Plasson. On retrouve la place dans de Platéa, Plassy et sa forme haut-valaisanne Plaschy, Delaplace, Delplace, Deplazes et Laplace. (20.7.97)

Plat - Du latin plattus, plat, rappelle un plateau, un replat ou un homme maigre. Variantes: Le Plat, Platel, Plattel, Plattet, Platen, Platon (lame plate, en vieux français). (16.8.92)

Plisson - Du latin pellis, peau, pellicia, pelisse, surnom de fourreur, comme Plisnier et Plissonnier. Autres formes: Pilicier, Pillicier, Pellicier, Pélicier, Pélissier, Pellissier, Pellissard, Pelletier, Pellatier, Peltier, Lepeltier, Lepelletier. (4.2.96)

Plojoux - Du vieux français pleuge, ploige, patois romand pliodze, italien pioggia, pluie (latin pluvia ), dans le sens de pluvieux (vieux français plojus ), gouttière. Branche de la même famille : Ploujoux. Ajoutons que le lieu-dit jurassien Pleujouse signifie "pluvieuse". (13.6.93)

Plomb - Du latin plumbum . Désignait un ouvrier travaillant le plomb, un artisan qui assemblait les vitraux en coulant des joints de métal fondu, un marqueur qui apposait un sceau de ce métal sur des étoffes; ou aussi un homme lourd, pesant comme du plomb. (13.6.93)

Plumat - Du latin pluma, plume, dans le sens d’imberbe, "plumé" ou marchand de duvet. Plumey, Plumex et Plumez sont des variantes, Plumettaz un diminutif. Replumaz signifie "remplumé". (17.12.95)

Pluquet - Du vieux français pelucher, peluquer, peler, surnom d’éplucheur. Pecheur, Peschier et Paychère viennent du latin piscari, occitan pécaïre, pechaire, pêcheur. Le patois pesson (latin piscis ), poisson, explique les patronymes Pesson et Peçon. (18.6.95)

Podevin - Comme Potdevin, rappelle un buveur ("pot de vin") ou un ressortissant de la province française du Poitou (Poitevin, autrefois Poetevin). Poustif, patronyme de La Côte vaudoise, représente le latin posterula, vieux français posterle, postif, signifiant poterne, porte fortifiée. Pellorce vient du vieux français pelorce, corde pour haler les bateaux, surnom de marinier. (5.1.97)

Poëterlin - Anciennement Peyterlin. Patronyme vaudois d’origine franc-comtoise, diminutif du prénom latin Petrus, Pierre, avec influence germanique. Pilot, Plaut et Plautin viennent du latin pilus, poil, pilosus, pileux, vieux français pelaud, patois pelut, poilu, velu. (20.4.97)

Poffet - Merci à qui nous dira le sens de ce patronyme fribourgeois mi-alémanique, mi-roman, à la frontière des langues. Et aussi de Zollet, Zysset, Zosso, Gürlet, Broch, également sur les bords de la Sarine et venus parfois d’outre-Singine. (20.6.93)

Pohly - De Pohl, forme germanique du prénom Paul (petit en grec, latin Paulus ). Pammer = germanisation haut-valaisanne de paume ou palme (latin palma, main). Post = homme du poste ou de la poste, germanisation du latin posita. Popp, Popper = germanique poppo, petit garçon, morveux. Polter, Polte = bruit, tapage. (24.5.98)

Poinsot - Du latin punctio, poinçon, instrument pointu, rappelant un artisan. Variante : Poinssot. Le patronyme Puenzieux semble proche, à moins qu’il ne vienne du latin puteus, puteolus, puits, puisoir, comme les lieuxdits Posieux et Puayzieux, ou du prénom latin Pontius, vieux français Point, italien Ponzio. (27.10.91)

Pointet - Comme Lapointe et Pointaire, c’est un dérivé du latin puncta, pointe; surnom de lancier, de cloutier ou de graveur (vieux français pointier ). (25.9.94)

Poitry - D’abord surnom, du latin pectus, pectorina, pectorale, poitrine, vieux français poitrau, patois pètro, poitrail. Poitrineau est une variante. (10.1.93)

Poizat - D’un lieu-dit bressan tiré du latin pisum, pois. La culture de cette légumineuse explique aussi Poisat, Poisot et Poisard. Le patronyme Poix peut venir, en outre, du latin pix, poix, surnom de récolteur de résine. (13.8.95)

Polaton - Petit poulet ou jeune coq, diminutif patois du latin pullus, coq. Même étymologie pour Polet, Pollet, Poulet, Poulot, Polla (latin pulla, poule; famille lausannoise d’origine italienne). Des diminutifs du prénom Paul (latin Paulus, vieux français Pol ) sont possibles. Mais Poltier est une romandisation d’un patronyme russe Poltiev. (16.1.94)

de Polier - Famille huguenote de Villefranche-de-Rouerge, réfugiée au XVIe siècle à Lausanne, où elle a donné de nombreuses personnalités, dont l’écrivain Isabelle de Montolieu. Polier vient du latin pullus, coq, animal qui figure dans les armoiries. La famille a émigré au XIXe siècle en Prusse, sous le nom de von Polier. Ses biens ont été confisqués en 1945 par le régime communiste. Repliée en Bourgogne, elle est retournée en Allemagne après la chute du mur de Berlin et a racheté son ancien château de Samow. (15.6.97)

Ponce - Du prénom latin Pontius, Ponce ou Pons, tiré du Pont-Euxin, ancienne rivière et royaume d’Asie mineure. Autres formes: Poncet, Pons, Ponsot, Ponson, Poncin, Poncy, Ponchon, Ponchant, Poncelet, Ponsonnet. Les patronymes Ponnaz, Paunier et Poney rappellent le franco-provençal ponne, pône, cuvier. (23.7.95)

Ponnaz - Anciennement Pounaz à Lavaux. Du franco-provençal ponne, cuve, cuvier. Variantes: Ponard (origine franc-comtoise), Pône (origine bourguignonne), Paunier, Poney (rien à voir avec le petit cheval anglais). (2.1.94)

Pont - Famille anniviarde d’origine fribourgeoise, qui devrait son nom à un village de l’ancien Pays de Vaud savoyard (Pont-la-Ville ou Pont en Veveyse, du latin pons, pontis, pont sur un cours d’eau). (24.9.95)

del Ponte - Du pont, en italien. Autres dérivés du latin pons, pontis, pont, ou du prénom latin Pontius (= originaire de Pont, Asie mineure): Loponte, Ponte, Ponti, Pontello, Pontinelli, Pontirolli, Pons, Ponce, Ponci, Poncini, Poncioni, Ponzo, Ponzio, Ponzini, Ponzetta, Ponzetto, Ponzellini. (21.9.97)

Poras - Dérivé patois du latin porrus, porreau ou poireau, rappelant un planteur de ce légume ou un terrain où pousse l’ail sauvage. Autres formes : Poraz, Porraz, Pourraz, Pourrat. Les patronymes Porret (anciennement Porel), Pourret et Pourot peuvent avoir aussi le sens de pauvret (latin pauper, patois poûro , pauvre). Poirot descend éventuellement de poirier (latin pirum, patois pero, poire). (23.8.92)

Porchat - Du latin porcus, porc, surnom de porcher, éleveur de cet animal. Variantes: Porchet, Porcher, Porchel, Pourchet, Pourcher, Pourchaire (forme occitane). Diminutifs: Porcheret, Porcheray, Porcelet. (22.9.96)

Porret - Du latin porrus, patois porreau, poireau, ail sauvage. Autres formes: Poret, Porot, Poras, Poraz, Porraz, Pourraz, Pourrat, Pourret, Pourroy, Pourot, Porot. (27.10.96)

Porta - Du latin porta, porte, portail, surnom de portier, gardien d’entrée fortifiée. Variantes, parfois par des lieux-dits: Porte, de Portes, de la Porte, Delaporte, Laporte, Portal, Portail, a Porta (romanche), Portelatine, Portier, Portay, Portenier, Portner (alémanique), Portalier, Portalis, Portalès, Portolès, Pourtalès, de Pourtalès. (5.5.96)

à Porta - De la porte, en romanche; de Planta = de la plante,de l’arbre; de Salis = du saule (latin salix ), arbre figurant dans les armoiries, avec une branche de Salis-Soglio (nom d’un village grison signifiant "siège" en italien); de Tscharner = adaptation romanche du germanique scharne, étal, débit de viande (famille bernoise et vaudoise d’origine grisonne). (8.3.98)

Posse - De l’ancien franco-provençal posse, tétine, mamelle de vache, peut-être par un lieu de traite du bétail laitier, ou du vieux français poisse, posse, pesse, épicéa (latin picea, pin). Possa est une variante féminine dans le Haut-Valais, Possoz une forme masculine savoyarde. (6.9.92)

Pouchon - Du vieux français pouchon, pochon, petite poche, louche, mesure de liquide (du germanique pokka, sac, influencé par le latin pottum, pot). Variantes: Pochon, Pauchon (rappelant aussi le vieux français pauchon, nasse, piège). Quant au patronyme Piffard, il signifiait au Moyen Age ventru, gros ou joueur de fifre (s’empiffrer vient du vieux français piffre, fifre). (10.4.94)

Poudret - Patronyme d’origine valentinoise, signifiant poudreux, poudré, ou venant du franco-provençal poudret, jeune plant de vigne, qui aurait eu aussi le sens de poulain en auphinois. (16.2.92)

Pouilly - D’un lieu-dit bourguignon ou nivernais tiré du latin polyptychum, "pouillé", propriété procurant un bénéfice ecclésiastique. Mais Pouillot et Poillot signifient pouilleux (du latin pediculus, pou). Le patronyme Poux rappelle, selon les régions, le pou, le coq (latin pullus ) ou le puits (latin puteus ). (9.1.94)

Poujouly - Nom d’origine occitane, diminutif de puy, colline, hauteur (latin podium ). Même sens pour Poujoulat, Poujol, Pujol, Pujos. (6.10.91)

Poulenard - Comme Poultrinier, vient du vieux français poulinier, éleveur de juments poulinières. Le latin pullanus, poulain, a donné en outre Poulin, Poulain, Poullain, Polin, Pollien, Pollen, Pollens, Pollian, Polliand. (11.2.96)

Pouly - Du latin pullus, coq, vieux français poulier, éleveur de poules; variantes: Poulot, Pouliot, Poulet, Poullet, Poulard, Pollard, Polat, Polaton, Pollier, Depollier, Polier, de Polier et sa germanisation von Polier (un coq dans les armoiries). C’est le prénom latin Paulus, Paul (grec Boulos, petit, hébreu Saül, désiré), qui a formé les noms Paul, Pol, Polet, Pollet, Polin, Paulin, Paulet, Pauly, Paoly et Pawly (patronyme vaudois d’origine moldave, avec influence du slave Pavel, Paul). (10.5.98)

Pourchet - Forme dialectale de porcher, éleveur de porcs (latin porcus ). Variantes : Porchet (un petit porc dans des armoiries familiales vaudoises), Porchat, Porcher, Porchel (anciennement Porchier, Porchy), Pourchaire (forme féminine d’origine occitane). Porcelet est un diminutif (un sanglier dans les armoiries). (25.4.93)

Pousaz - Du patois vaudois pousa, "pose", mesure de superficie, ou "pause", replat où l’on se repose, l’origine étant dans les deux cas le latin pausare, poser, pausa, repos. Variantes: Pause, Pose. (7.8.94)

Poussard - Du latin pulsare, pousser, bousculer. Poussin: du latin pullicinus, petit poulet. Poussière: du latin pulvis, poudre, vieux français pous, poussier, balle de blé. Le latin pulveris, poussière, a laissé en outre Pulvin et les formes germaniques Pulver et Pulfer. (9.6.96)

Pousseur - Comme Poussard, homme qui pousse, bouscule, du latin pulsare, chasser, heurter, pousser. Le patronyme vaudois Poustif a la même origine. Mais Poussière vient du latin pulvis, poudre, poussier, et Poussin du latin pullus, jeune animal, pullicenus, poulet. (5.2.95)

Poyet - Du celtique puech, latin podium, patois romand poyet, colline, montée. Variantes: Poyetton, Poyard, Poyade, Pouyat, Poy, Pouy, Puy (forme auvergnate), Dupuy, Puget, du Puget, Dupuget, Jeandupeux (forme franc-comtoise), voire Pouget et Poget, qui peuvent venir aussi du latin pollex, patois podzet, paudzon, pouce. (10.12.95)

Pozzi - Du puits, en italien. Variantes: del Pozzi, Pozzy, Pozza, del Pozo, Pozzo et Pozzo di Borgo (famille corse venue de Borgo, en Ligurie), Pozzobon (bonne source). Diminutifs: Pozzoli, Pozzati, Pozzetto, Pozzorini, Pozone, Pozzan. (17.8.97)

Pradegan - Patronyme valaisan signifiant probablement "pré (patois prâ, du latin pratum ) qui appartient à un nommé Gand (du germanique Wando, tourneur)". Pradervand (anciennement Praderwand), patronyme de la Broye vaudoise venu du pays fribourgeois, est tiré du lieu-dit Präderwan (= pré devant, en patois romand), dans la commune de Tinterin, près de Fribourg, autrefois de langue romane et aujurd’hui germanisé en Tentlingen. (11.7.93)

Praz - Du latin pratum, patois prâ, pré. Variantes: Prax, La Praz, Lapraz, Lapras, Leprat, Delapraz, Dupraz, Dapraz, Dépraz, Despraz, Prez, Deprez, de Prez (lieu-dit fribourgeois), Duprez, Dupré, Prey, Delapré, Delaprès, Delaprez, de Prée, Proz (forme valaisanne), Pradez, Pradet, Pradier, Prader, Préti, Prétat, Prétet, Prétot. Par le latin pratellu, pratella, petit pré, nous avons Pradeilles, Prélat, Prélaz, Pralet, Préel, Praille. Autres formes: Dugrandpraz (du grand pré), Pradegan, Pradervand et Praderwand (pré devant, d’un lieu-dit de Tinterin/FR), Praën et Prahin (du village de Prahins/VD), Pralong (pré long, d’un lieu-dit d’Hérémence/VS), Praplan (pré plat), Praneuf (pré neuf), Prabas (pré bas). (2.6.96)

Prénat - Du latin prunus, patois promma, prune, vieux français pronnier, franco-provençal premai, prunier (d’où le village vaudois de Premier). Variantes: Preney, Prenez, Prunet, Prunier, Pronier, Premet, Premand, Premat, Prommaz, Proment (forme valdôtaine). (24.3.96)

Prenleloup - Ancien surnom de chasseur, "qui prend le loup". A rapprocher de Dupanloup et Dupenloup, patronymes originaires de Savoie, tirés de deux lieuxdits de ce pays, Panloup et Penloup, où l’on avait pendu des loups. (9.8.92)

Prévond ou Prevond - Profond, en patois, du latin profundus. A rapprocher, étymologiquement, des lieux-dits romands Prévondavaux ("profonde vallée") et Prévonloup ("profonde eau"). Préfumo signifie parfumé, du latin perfumare, "fumer à travers", italien profumare, provençal et catalan perfumar. (9.7.95)

Pricat - Du latin predicatum, prédicat, prédication, de predicare, prêcher; Pricaz et Pricam sont des variantes. Les patronymes Privat, Privet, Privey et Privez viennent du latin privatus, privé, intime, peut-être par un lieu-dit Privat ou Privas rappelant un saint, Privatus. (31.12.95)

Primat - Du latin pimus, prima, premier, première, vieux français prim, dans le sens de premier-né ou de supérieur. Autres formes: Primaz, Primmaz, Primault, Prim, Prin, Prain. Le latin princeps, signifiant aussi premier, prince, et principalis, principal, originel, a laissé les patronymes Principaud et Princivalle. Le nom de famille Printemps signifie "premier temps". (13.8.95)

Prior - Du latin prior, premier, puis supérieur d’une abbaye ou personne priant souvent. Variantes : Prieur, Leprieur. (22.12.91)

Procureur - Surnom de métier. A l’origine, le procureur (latin procurare, s’occuper de) était un homme qui apportait des soins. Il est devenu plus tard un administrateur civil ou religieux, enfin un magistrat judiciaire, à l’époque où les patronymes étaient déjà formés. (28.5.95)

Produit - Anciennement: de Produyt. Du hameau de Produit à Leytron (VS), village d’origine; ruche, épis et pommier dans les armoiries, rappel des produits agricoles. Sans parenté avec Roduit, famille établie aussi à Leytron, mais d’origine bagnarde, qui doit son nom au prénom germanique Rodolphe ou au vieux français rodier, charron, du latin rota, roue. (24.8.97)

Progin - Anciennement: de Progin. Cette famille fribourgeoise doit son nom au village de Progens (Veveyse), prononcé "Prodzin" en patois; d’un colon gallo-romain Probius (= probe) ou Prodis (= preux), avec une finale burgonde ingen. (29.12.96)

Prottaz - Du prénom latin Protasius (grec protos, premier), Prothais, évêque d’Avenches qui a laissé son nom à Saint-Prex (VD). Variantes venues de Savoie, Lyon et Bourgogne : Prothais, Protais, Prothe, Protat, Protas, Prouteau. (6.2.94)

de Provannaz - Patronyme de souche savoyarde venu, par un lieu-dit, du vieux français provain, provin, provainier, marcotter la vigne (latin propagare, propager, provigner); Provin et Provins sont des variantes. Mais Provandier et Prébandier viennent du latin praebendarius, vieux français prevendier, prébendier, bénéficiaire d’une prébende, revenu ecclésiastique. (17.3.96)

Prudon - Du vieux français prudhomme, prudhon (latin prodis, preux, homo, homme), homme sage, notable. Variantes: Prod’Hom, Prod’hom, Prodhom, Prudom (prononcées "prodon"), Prudhon, Prud’hon, Prudhomme, Proudhon, Prodhon, Prodon. (8.10.95)

Pruvost - Du latin praepositius, préposé, vieux français prevôt, chef de chapitre religieux, officier seigneurial, juge. Variantes: Pruvot, Prévot, Prévost, Provost, Prost, Proust, alémanique Probst. (3.3.96)

Publioz - Patois publio, peuplier (du latin populus, qui a donné aussi peuple). Variantes: Publoz (anciennement: dou Publo), Bubloz, Pibouleau, Popelier, Popelin, Populus (origine valdôtaine). (14.8.94)

Puenzieux - Anciennement Poësiau à Montreux. Du latin puteolus, puits, puisoir, qu’on retrouve dans des lieux-dits Posieux et Puayzieux. Poinsot, Poissot et Poincelet viennent du latin punctio, poinçon, instrument pointu. Pouponnot, Poupounnot, Poupon, Poupard, Poupaux et Poupin représentent le latin pupa, poupée, vieux français poupard, figure d’enfant. (16.3.97)

Pugin - Anciennement: de la Granges, puis Pugyn. Du patois fribourgois pudzin, poussin, ou du latin podium, vieux français puget, sommet, colline, "puy", comme Puget, Pouget et Puchat (origine occitane). (20.9.92)

Pugnioux - Du latin pugnus, poing, pugnax, , pugnace, dans le sens de combattif (vieux français poignier, frapper, empoigner). Une branche fribourgeoise est issue d’une famille Reynaulx (Renaud) et descend d’un prénommé Guillaume Reynaulx alias Pugnioux. Autres formes : Pugnat, Pugnant, Pognant. (18.8.91)

Puippe - Anciennement Poëpiz en Valais. Du latin podium, romand poyet, auvergnat puy, occitan puech, catalan puig : colline, tertre. C’est l’équivalent du jurassien peu, mamelon arrondi, qu’on trouve dans le patronyme Jeandupeux et dans les lieux-dits francs-montagnards Peuchapatte, Peu-Péquignot et Peu-Claude, terres des familles Chapatte (petite cape), Péquignot (petit) et Claude. (9.11.97)

Pult - Forme romanche du prénom Hippolyte (dompteur de chevaux, en grec); Poltera peut venir aussi du ladin putèr, "haut-engadinois". Le rhéto-roman a tiré le patronyme Nell du prénom Corneille (du latin cornicula, petite corne), et Bargetzi de Pancrace (tout puissant, en grec). (16.11.97)

Purnode - Du vieux français puron, purnot, épureur, nettoyeur (latin purus, pur). Propre = latin proprius, propre, ou prosper, heureux, prospère. Perruquet (origine valdôtaine) et Perruquier = latin perruca, perruque, surnom de coiffeur. Perbet pourrait signier "Pierre beau". (25.8.96)

Purro ou Pürro - Famille fribourgeoise germanisée dont le nom peut venir de l’alémanique bur, pur (allemand Bauer = paysan) ou du patois romand poûro, pauvre. De même, le patronyme fribourgeois Raetzo pourrait être un dérivé de rèche (mot germanique) dans le sens de rude, ou de riche (patois romand retso , de l’allemand reich ) qui existe sous la forme Richoz dans la partie francophone de Fribourg. Hypothèses peu sûres. (25.10.92)

Putallaz - Anciennement Potollat, Pothollat, Puttolas et Putallat en Valais. Plutôt que "petit", représente le latin posterula, porte postérieure, patois romand potalla, poterne, porte fortifiée. (12.7.98)

Puthod - Du latin putidus, patois petou, puant, sale, laid, par un lieu-dit gessien ou savoyard. Variantes : Puthon (origine franc-comtoise), Puton, Petoud, Pethoud. (16.6.91)

Puthod - Du latin putidus, patois petou, puant, sale, laid, puis putois, par un nom de localité du Pays de Gex. Autres formes: Puthiot, Puthon, Puton, Petoud, Pethoud. (19.2.95)

Py - Anciennement Pic dans le Jura neuchâtelois (une pie - latin pica - dans les armoiries), puis Py dès le XVIIIe siècle. Cette famille a donné son nom au lieu-dit Chez-le-Py, près du Col des Roches. En Beaujolais-Bourgogne, le patronyme et le toponyme Py peuvent descendre aussi du latin petra, pierre, ou pinus, pin. Pichoir signifie petit pic (latin picus). (19.10.97)


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