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Patronymes en C
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Par Charles Montandon
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C


Cabin - Du latin capanna, hutte, cabane, qui a donné aussi cabine et cabinet. Cabantoux, patronyme d’origine occitane, a la même souche. Caffot viendrait du vieux français cafard, d’origine arabe et désignant soit un marchand, soit un faux dévot. (20.11.94)

Cabraz - Du latin capra, chèvre. Crave en est l’équivalent aquitain (gascon crabe, chèvre), s’il ne descend pas du latin corvus, corbeau. Crapouse et Crapouillot sont des diminutifs de crapaud (germanique krappa, crochet). Crapone (origine vivaroise) vient d’un lieu-dit issu du celtique crapp, rocher. (11.2.96)

Cadin - Du latin canis, occitan cadet, chien, ou du latin caput, tête, occitan capdel, cadou, chef, puis cadet, comme Cadez, Cadet, Cadot, Cadillon. Les patronymes Cadiot, Cadieux, Cadoux et Caddoux rappellent l’ancien juron méridional "cap Diou" (= tête de Dieu). Cadalbert signifierait "chat d’Albert" (latin cattus + germanique Adalbehrt, brillante noblesse). (1.9.96)

Cadolle - D’un lieu-dit signifiant cabane, baraque en planches (Bourgogne, Neuchâtel); du latin caput, vieux français capdel, patois cadou, tête, bosse, ou déformation du franc-comtois cabolle, caboulot, cabanon. (7.4.96)

Cadorin - D’un lieu-dit italien signifiant chaudière (latin caldaria ). Chaduiron vient du latin cathedra, occitan chadeira, chaire, chaise. S’il ne descend pas du latin quadrans, cadran, petit carré, le nom de famille Cadran a été tiré du celtique cad, cat, combattant, comme Cadec et Cadoret. (22.9.96)

Cadosch et Caduff - En romanche, Ca (latin casa, maison) de Dosch ou Duff (prénom germanique Rodolphe). Caflisch = maison de Félix. Caprez = maison de Prez (village grison d’où la famille est originaire). Carigiet = maison d’Henri ("Riquet"). Casutt = maison d’en bas (latin subtus, dessous). Caviezel = maison de Werner. Cadonau = maison de Donat. Cavelti = maison de Valentin. Cavegn et Caveng = maison de Vivien. (3.8.97)

Cadoux - Du latin caput, tête, influencé par l’occitan capdel, patois cadou, chef, ayant eu aussi le sens de cadet (puîné, second enfant) ou de cadeau. Variantes: Caddoux, Cadot (anciennement Cadoz), Cadiot. (20.3.94)

Cailler - Du latin coagulare, cailler le lait par la présure (patois caillet, caillot ), surnom de fromager. Variantes: Caillet (avec une branche valaisanne Caillet-Bois), Caillat, Cailly, Callier, Caillard, Caillaud, Callebaut (= caillebotte, masse de lait caillé), Décaillet. D’autres, comme Lacaille, Caille, Cailles et Cailleteau, rappellent aussi la caille (du germanique kwakel ); d’autres encore, comme Callet et Caillachon, la caillasse (vieux français cail, caillou). (15.9.96)

Calame - Du latin calamus, roseau, plume à écrire, calamellus, tuyau, chalumeau; famille neuchâteloise avec des branches Calame-Longjean et Calame-Rosset (= roux). Surnom de scribe. Autres formes: Calamel, Challamel, Chalumeau (deux chalumeaux dans les armoiries). (27.7.97)

Calderari - Chaudière, chaudronnier, en italien, comme Calderaro, Calderoli, Calderone et Caldelari. On retrouve chaud et chaleur dans Chiaudano, Caldi, Calore et Caluore. (25.5.97)

Calendrier - Du latin calendarium (de calendae, calendes), almanach, calendrier, comme Callendrier. Le patronyme Calendret pourrait représenter aussi l’ancien nom occitan de l’alouette, calandra. Calinon et Calin viennent du provençal calina, chaleur, paresse au soleil, qui a donné câlin en français. (18.2.96)

Calmelet - Patronyme d’origine française, du celtique calmis, haut plateau dénudé, par un lieudit semblable au romand Chaux. Variantes : Calmel, Calmet. (29.9.91)

Caloz - Patronyme valaisan qui est sujet à hypothèses: latin callus , cal, calleux, ou vieux français cale , calot, bonnet, ou patois câle , triste, abattu (du latin calare , caler), ou latin calidus , chaud (de calor , chaleur). Calloud est une variante. Mais Callier et Callet viennent plutôt du vieux français cail , caillou, ou de caillé, présure, comme Cailler (avec une variante Cailly à Daillens/VD), Caillet, Caillat et Caille, noms portés par des familles parfois apparentées, Caillachon (peut-être caillasse). (7.3.93)

Calvin - Patronyme venu du nord de la France, du latin calvus, vieux français calve, chauve, dans le sens de terrain pelé, dénudé, ou d’homme à la chevelure dégarnie. Variantes : Calvet, Calvel, ainsi que Chauvelin et Chauvin (le sens moderne de "chauvin" vient d’un soldat français excessivement patriote qui s’appelait Chauvin). (17.10.93)

Cambuzat - Plutôt que de cambuse ("vieille maison", mot passé tardivement du hollandais au français), ce patronyme venu du Midi descendrait plutôt d’un lieu-dit occitan Camburat = champ brun. (9.10.94)

Camélique - Anciennes formes fribourgeoises alémaniques: Kamelecque, Kömeliquer, Kameliquer. On est tenté d’apparenter étymologiquement ce nom à chameau (latin camelus ), avec les sens médiévaux d’homme à grandes jambes (camel ) ou d’étoffe en poil de chameau (camelin, caméline ). A moins que, tiré du vocabulaire ecclésiastique, il ne soit une déformation du vieux français camerlingue, magistrat de l’Eglise romaine (italien camerlingo, de camera, chambre), ou de l’allemand Kammerling, chambellan (également tiré du latin camera, chambre, allemand Kammer ). (17.3.91)

Camin - Du latin caminus, chemin (celtique cam, pas, passage), dans le sens aussi de cheminée (patois valaisan et valdôtain camin ). Autre dérivé de chemin, Chaminaud rappelle le chemineau, ouvrier agricole ambulant. Cheminal signifiait aussi foyer, âtre, en vieux français (patois tsemenau, du latin caminata, qu’on retrouve dans le patronyme romanche Caminada). (8.5.94)

Camus - Camus, camard, qui a le nez court et aplati (du latin camurus ). Autres formes: Chamu, Camard, Camusat, Camuzat. Les patronymes Cavart et Cavat sont tirés du latin cava, cave, creux, trou, cavare, creuser, vieux français cavier, tenancier d’une cave, d’un caveau. (18.6.95)

de Candolle - Anciennement: de Candalle, Candole. Famille genevoise de souche provençale, qui doit son nom à la chandelle (latin candela , dialecte candoele , chandalle ). Serait apparentée aux Caldora ou Caldorna italiens, dont le nom aurait été influencé par le latin caldor , chaleur. (28.2.93)

Cannac - Anciens seigneurs d’Hauteville (St-Légier), venus de l’Albigeois et devant leur nom à leur lieu d’origine, La Canne ou La Canna (du latin canna, roseau, ou canalis, canal); ils se sont alliés à une famille veveysanne Grand, d’où les Grand d’Hauteville. Les patronymes Canal et Canel viennent du latin canalis, vieux français canel, tuyau, canal. (9.2.92)

Capitaine - Du bas latin capitaneus, vieux français capitan (de caput, tête), dans le sens d’officier militaire ou de président de société de tireurs ou de bourgeois. Coronel, patronyme romand d’origine italienne, signifie soit colonel, soit couronné (latin coronalis ). (15.3.92)

Capré - Anciennement Caprès. Du latin capra, chèvre, cabri, capreolus, chevreuil. Ne pas confondre cette famille vaudoise d’origine savoyarde avec la famille Caprez, d’origine grisonne, dont le nom romanche a le même sens. Le patronyme Cheure vient aussi de chèvre, par une ancienne forme dialectale tcheura (tchîvra ). (16.2.92)

Cardinaux - Anciennement Cardinalis, Chardinaul, Cardino. Surnom ironique, issu du latin cardinalis, vieux français chardenal, patois cardenau, cardinal. Un chapeau de cardinal dans certaines armoiries familiales. Cardenaux est une variante du patronyme originaire de Bussigny-sur-Oron et Blonay (VD). Cardinet est un diminutif du prénom Richard, du germanique Rickhard, "fort et puissant", vieux français Ricardin. (15.12.96)

Cardis - Famille vaudoise d’origine piémontaise. Dérivé possible du latin carduus, qui a donné chardon, carde et cardeur, ou cardis (grec kardia ), coeur. Cardin, patronyme d’origine vénitienne, est un dérivé de cardinal (latin cardinis ) ou une forme populaire du prénom Richard (Ricardin ). (23.2.92)

Carey - Forme patoise de carrier, exploitant d’une carrière, lieu d’extraction de la pierre (latin quadraria ). Variantes: Carrier, Carrié, Carrière (ce dernier nom pouvant venir aussi du latin carraria, charrière, route à chars). (1.3.92)

Carlin - Patronyme vaudois d’origine valdôtaine, issu du prénom Charles (germanique Kerl, Karl, "mâle"); n’a rien à voir avec le "carlin", race de chien apparue bien après la naissance des noms de famille, mais plutôt avec le vieux français carlin, carolin, italien carlino, nom d’une monnaie d’un roi Charles. Autres dérivés de ce prénom : Carle, Carlier (peut-être aussi du vieux français carrelier, charron, ou carlier, fabricant de bonnets de fourrure), Carly (anciennement Carolo, Carlé, Carli, origine italienne). (26.7.92)

Carmet - Du latin carpinus, vieux français carme, charme, charmille, comme Carmel, Carmé, Carme, Charmet, Charmot, Charmoy, Charmette Chermette. Mais Charmey et Charmay viennent plutôt du celtique calm, romand tsau, "chaux", terre sèche et nue; la famille Charmey, d’Oleyres (VD) est proche du village de Charmey, près de Morat, germanisé en Galmiz. (24.5.98)

Carquillat - Vient d’écarquiller, dans le sens ancien d’écarter les jambes ou les bras, en vieux français écartiller, du latin quartus, quart. (5.6.94)

Carroz - Du latin quadrus, patois carro, coin de village, carreau, planche de terrain. Autres dérivés, souvent par des lieux-dits: Caroz, Carroux, Carraux, Carraud, Carre, Quarroz, Quaroz, Ducarroz, Ducarre, Decarroz, Decarro, Décarre, ainsi qu’Abbé-Decarroux et Abbé-Décaroux. (10.12.95)

Carrupt - Du patois carrou, coin de terre, ou du latin carrus, carruca, char, charrue. Malgré les apparences, le patronyme Carruzzo, également valaisan (anciennement Carrupt, Carruzo), n’est pas d’origine italienne, mais une variante de Carrupt, apparentée à des lieuxdits bagnards Carrouzou ou Carrutson (du latin quadrus, patois carrou, carré, carreau). On trouve aussi des Carupt vaudois dans le Chablais. (3.5.92)

Carruzzo - Variante "italianisée" du patronyme valaisan Carrupt, avec lequel elle cohabite à Leytron. Du latin carrus, carruca, char, charrue, ou du latin quadrus, patois carrou, carreau, coin de terre, peut-être par un lieu-dit bagnard Carrouzou, Carrutson. Autres surnoms de charron, charretier, carrossier: Carupt (variante dans le Chablais vaudois), Caron, Carron, Charon, Charron, Carrichon, Carriche, Carrisson, Carisot, Carisol. (9.2.97)

Carteret - Du latin quartus, quart, vieux français quarter, quartier, quarteret et quarteron, mesures de capacité, quart de pot ou de cent. Cart, Cartier, Carteron, Cartan, de Quartéry, Décartier et Desquartiers sont des variantes dans le sens de quartier de village ou de quatrième enfant. La famille Quartier comprend des branches neuchâteloises Quartier-la-Tente, Quartier-dit-Maire et Quartier-Billon. L’adjonction d’un prénom a formé Jeanquartier et Jeancartier. Le droit médiéval de quartelage (quart de récolte) a donné Cartillier. (16.3.97)

Carthoblaz - Du latin cartabula, vieux français cartabelle (de charta, papier, carte), dans le sens de feuille de papier, carton ou cartable à l’usage des chantres ou des chartriers. (13.12.92)

Cartoblaz - Comme Carthoblaz, vient du latin cartabula (de charta, papier, carte), vieux français cartabelle, dans le sens de feuille de papier, carton ou cartable à l’usage des chartiers et des chantres. Creston, Créton, Cretton et Cretenet : du latin cristu, crista, crêt, crête, hauteur. (22.12.96)

Casaï - Patronyme genevois d’origine méridionale, issu du latin casa, italien casali, chaumière, case, petite maison. Variantes: Casal, Chasalle (latin casale, vieux français chesalle, qui appartient à la maison), Lescaze (= les cases). On peut voir aussi le latin caseus, fromage, dans Caseux, Casays et Caseys, rappelant un fromager, une fromagerie. (29.12.91)

Casanova - Maison neuve, en italien. Autres composés: Casabianca (blanche), Casagrande (grande), Casadei (Dieu), Casalecchi (chêne vert), Casareale (royale). Le latin casa, maison, a aussi donné Casa, Della Casa, Casaï, Casada, Casali, Casella, Caselli, Casini, Casile, Casilli, Casari, Casarin, Casoli, Casolo, Cazorla, Cazzaro, Cazzato, Casucci, Casalino, Casolini, Casellini, Casarella, Casarello, Cazzaniga. (30.11.97)

Cassaz - Dérivé de casse (casserole, poêle, louche, puisoir, du latin cattia, italien et patois romand cassa ), ou de caisse (du latin capsa, coffre), ou de casse, chose cassée, ou encore du patois cassa, pièce de terre qui s’enfonce dans une autre (venu de cassé). Casset et Cassier rappellent un marchand de casseroles ou un caissier. Cassat (origine lombarde) et Cassard signifient cassé et casseur (latin quassare, patois cassâ, briser). (30.5.93)

Castagna - Châtaigne, en italien. Autres dérivés du châtaignier: Castagno, Cattanio, Cattaneo, Castagnetti, Castanotto, Castaneto, Castagnola, Castagnoli, Castagnolo, Castagnoni, Castagnuozzo.- Cassani, Cassini et Cassinotti viennent du latin cassanea, chênaie. (19.7.98)

Castelli - Château, castel, en italien, comme Castello, Delle Castelle, Castella (aussi patronyme fribourgeois), Castelletti, Castellazzi, Castigliola, puis Castellan, Castellana, Castellani, Castellano, Castellino, Castioni, Castellanza, Castiglione, Castiglioni (châtelain, "châtillon"). (29.3.98)

Catillaz - Ancienne forme patoise et populaire du prénom Catherine (du grec katharos, pure), comme Cattilaz. Autres formes : Catillon, Cathelin. (8.8.93)

Cattin - Vieille forme populaire du prénom Catherine (du grec katharos, pur, qui a donné aussi Cathare), plutôt que latin catena, chaîne, bien que celle-ci figure dans des armoiries de la famille jurassienne. Variantes : Catin, Catton. On trouve en Vallée d’Aoste des Donat-Cattin ou Cattin-Donnat, avec le prénom Donat (latin Donatus, "don de Dieu"). (12.9.93)

Causse - Mot occitan désignant un terrain calcaire et caillouteux (latin calcis, chaux). Caussard, Caussin et Cousson rappellent l’habitant d’un causse, de même que Caussignac (lieu-dit du Gévaudan). Causson peut descendre aussi du latin calceus, chausson, sorte de chaussette qui se portait sous le soulier. Clisson pourrait venir du latin clausio, cloison, du latin claudere, fermer. (4.6.95)

Cavadini - Ce patronyme tessinois arrivé à Neuchâtel au XIXe siècle vient, comme Zavadini et Zavattini, de l’italien ciabattino, cordonnier, savetier. Le latin cavus, cava, creux, cave, caverne, a laissé Cavo, Cavoli, Cavioli, Cavagna, Cavecchia (vieille cave), Caverzasio, Cavatassi et Cavazzuti. (20.7.97)

Cavalli, Cavallo - Cheval en italien. Variantes: Cavallini, Cavagliani, Cavagliotti, Cavalotti; puis Cavaleri,Cavalieri,Cavaliere, Cavaliero, Cavallari, Cavallaro, Cavalleri, Cavallero (cavalier). Le latin calamus, roseau, plume à écrire, a laissé Calamo et Calamassi; mais Calamari = pêcheur de calmars. (28.9.97)

Cavin - Du latin cavus, cava, creux, caveau, caverne. Variante: Cavat (patois vaudois câva, cave, cavité), Cavé, Cavart, Cavillier (vieux français cavelier, caviste, cabaretier), Cavussin, Cavuscens et Cavuiscens, Descaves, Delacave. (29.6.97)

Cayla - Anciennement Fuzier, Fuzier du Cayla. Patronyme genevois venu de Guyenne, d’un lieu-dit occitan Cayla, Caylus, latin castellare, forteresse, "châtelard", castellum, château. Variantes: Cayol, Quaile, de Chatillion (famille vaudoise d’origine bressane), Chatillon (germanisée en Gattlen en Valais), Chatelard (nombreux lieux-dits gallo-romans). (8.2.98)

Cazal - Du latin casa, maison, casale, maisonnée, vieux français chésal, parcelle bâtie, chesalle, maisonnette. Variantes: Chazal, Chazel, Chazelle, Chazelet, Chazalon, Chaze, Cazes, Decazes, Cazaux, Cazeaux. Variantes romandes: Chesaux, Cheseaux, Chezeaux, Chazaud, Saler (germanisation fribourgeoise d’un lieu-dit broyard Chesalles). (27.10.96)

Cazenave - Forme occitane de "maison neuve" (latin casa, maison, et nova, nouvelle). Variantes : Cazenove, de Cazenove, familles venues du Languedoc et de Gascogne. Les Casagrande (= maison grande) sont d’origine italienne. (17.11.91)

Centlivres - Vient d’un sobriquet donné à un individu qui pesait cent livres (léger) ou pouvait les soulever (costaud); un poids de 100 livres dans les armoiries. Autre dérivé de cent, Centurier, patronyme d’origine dauphinoise, signifier centenier, c’est-à-dire administrateur d’une "centaine", division territoriale au Moyen Age (du latin centuria, centaine, centurie). (22.11.92)

Ceppi - Ce patronyme d’origine méridionale pourrait être une forme populaire du prénom Joseph (latin Giuseppe, Seppe ); mais d’autres hypothèses le font venir du latin cippus, souche, cep, ou du vieux français cépier, gardien de prison (du latin ceps, fers). Egalement venu du Sud, Cappi rappelle le latin caput, capit, tête, comme Capit, ou du latin cappa, chape, chapeau. (3.5.92)

Cérésole ou Ceresole - Famille protestante des Alpes italiennes, qui doit son nom au village piémontais de Ceresole Alba ou Cérisoles, issu du dialecte ceresolè, petit cerisier. Un cerisier dans les armoiries de cette famille vaudoise. (4.10.92)

Cerez - Anciennement Ceres. Comme ses variantes Cerex et Serex, ce patronyme joratois né à Maracon rappelle un lieu-dit du Jorat vaudois, Serix, anciennement Siriez ou Cery (du latin cerasus, cerisier). Explication plus plausible que le latin sera, soir ("né le soir") ou le latin serum, petit-lait, patois séré, fromage blanc. (25.7.93)

Cerf - Du latin cervus, surnom possible de chasseur. Une famille d’Orbe/VD est d’origine argovienne et a francisé son ancien nom Hirsch (cerf en allemand). Une famille de Chessel/VD, venue de France, se nommait auparavant Hirsch-alias-Cerf. (4.7.93)

Cergneux - D’un lieu-dit signifiant forêt défrichée en cercles, du vieux français cerne, cernée, patois cergna (latin circinare, former en cercles, cerner). Cerny est une variante. Nombreux lieux-dits romands Cergnat, Cerniaz, Cerniat, Cerneux, Cernier, Cernil, Scierne, Schernelz (germanisation au-dessus du lac de Bienne). (7.5.95)

Cerise - Anciennement Cerrisier. D’un lieu-dit valaisan La Cerise, près de Nendaz (latin ceresea, cerise, ceresus, cerisier). Variantes : Cerisier, de Cerisier, avec une branche genevoise d’origine savoyarde. La Vallée d’Aoste a des familles Cerise, Cerisey et Cerizey (cerisier en patois). (30.1.94)

Cerisier - Du latin cerasus, cerisier, ceresea, cerise. Variantes: de Cerisier, Cerisey, Cerizey (deux formes patoises), Cerise (d’un lieu-dit valaisan La Cerise), Cérésole (d’un lieu-dit piémontais Ceresole Alba), Sirisin (vieux français sirisier, cerisier), Siriex, Sirie, Siry (formes occitanes). Les patronymes Serex, Serey, Serez, Céré, Cerex, Cerez, Céry et Sery, proches de lieux-dits vaudois et bourguignon Cery, Serix et Sery, viennent du cerisier, plutôt que du patois séré, fromage blanc (latin serum, petit-lait), ou du latin sero, soir, serus, tardif. (28.1.96)

Cerruti et Ceruti - Deux variantes de patronymes immigrés dans la région de Cossonay (VD). De l’italien cerro, chêne vert, yeuse (présent dans certaines armoiries familiales), plutôt que de l’italien cerotto, croûte, ou du latin cereus, cierge. Autres formes: Cerroti, Cerato. (17.8.97)

Certoux - Comme Certeux, vient d’un lieu-dit français issu du latin carcer, cachot, vieux français chartre, chertreux, chartreuse, prison; ou du latin certus, certain, assuré, décidé. Même explication pour Ducertoz, Ducertot. (7.5.95)

César - Du prénom latin Caesar, qui désigna Jules César et les onze premiers empereurs romains, avant de prendre le sens de souverain, aussi en allemand (Kaiser ) et dans les langues slaves (Tsar, Czar ). (24.8.97)

Cessel - Du vieux français cesse, merise, apparenté au latin cerasium, qui a donné cerise en français et Kirsch en allemand. Cesselin est un diminutif. Cessant et Cessens pourraient rappeler aussi l’auteur d’une cession (du latin cedere, céder, s’en aller). (4.2.96)

Cettou - Anciennement Seytour, Ceytoux, Cettoux. Patronyme valaisan originaire du Chablais savoyard; du latin secare, scier, secator, coupeur, patois saitau, faucheur (une faux dans les armoiries). Contard (anciennement Gunteri, Gontart) est une francisation valaisanne du prénom germanique Günther, vieux français Gontier ("armée combattante"). (7.6.98)

Chabanel - Du latin cabanis, capanna, hutte, cabane, patois romand et savoyard tsavanna, ferme, bien-fonds. Variantes: Chabanon, Chabane, Cabanis, Cabanes, Cabanne, Chebanne, Chebance (origine auvergnate), Chevance, Chabas, Chavanne, Chavannes, Chavannaz, Chavanel et Chavanel-dit-Lavoz (= le val), Chavanol, Chavanon, Chavenois, Chavagnac, Dechavanne, Lachavanne. (25.2.96)

Chabrey - Patronyme tiré d’un lieu-dit savoyard, du latin caprariu, chevrier (du latin capra, chèvre). Autres formes, souvent d’origine occitane : Chevrey, Chevrier, Chabrier, Chabry, Chabrol, Chaborel, Cabrol (anciennement Cabriol). (12.6.94)

Chaffrey - De l’occitan cafar, jouer, ou du vieux français caffard, marchand de tissus du Levant (du port de Caïffa, aujourd’hui Haïfa). Cherard (origine picarde) vient du latin carrus, char, charroi, ou carus, cher. (22.6.97)

Chailly - D’un lieu-dit gallo-romain Calliacum, domaine d’un colon Callius (peut-être du celtique caljo, pierre, caillou. Plusieurs lieux-dits Chailly vaudois et bourguignons. Le patronyme de Challand appartient à une famille valaisanne d’origine patricienne valdôtaine; comme Challand et Chaland, il signifie soit chaland = client, acheteur (du vieux français chaloir, avoir chaud), soit chaland = bateau à fond plat (du grec chelendion ). (5.2.95)

Chaisaz - Ce nom de souche savoyarde ne vient pas du latin cathedra, siège (qui a donné chaise et chaire), mais du latin casa, vieux français chaeze, patois tsîza, case, maison. Variante: Chaize. Le lieu-dit La Chiésaz (St-Légier/VD) a le même sens; il n’a rien à voir avec l’italien chiesa, église, et ne doit donc pas être prononcé "kiéza". (5.3.95)

Chaix - Anciennement Chais. Patronyme genevois venu probablement d’un lieudit Le Chaix ou Chais, en Savoie et en Bresse (du celtique cai, qui a donné quai, puis chai, dans le sens d’entrepôt, cave). Le vieux français cais signifiait aussi mâchoire. (19.7.92)

Challamel - Du latin calamus, roseau, puis calamellus, tuyau, chalumeau. Autres formes : Chalumeau (origine nivernaise, anciennement : de Chalumeau), Calame, voire Chalmas, qui peut aussi signifier "chaud mas". (15.9.91)

Challand - Patronyme d’origine valdôtaine, signifiant chaland, client, acheteur (du latin calere, vieux français chaloir, avoir chaud), ou chaland, bateau à fond plat (du grec chelendion ). Autres formes : Chaland, Chalandon. Mais Chalande, Challande et Challandes viennent du latin calendae, calendes, patois Tsalandè, Noël. Challancin est synonyme de "Challandais", originaire de Challans, en Vendée. (17.10.93)

Chalverat - Dérivé jurassien de chauve, terre dénudée (latin calvus, vieux français chalvet ), semblable à des lieux-dits Chaveyriat, Chavéria ou Chalvaire dans le Jura français, où l’on trouve des patronymes Chalveron et Chavériat. Hypothèse meilleure que l’ancien dialecte romand chalver, pénitencier, chalvérien, forçat, dérivés tardifs de l’alémanique Schellenwerk, prison. (20.6.93)

Chambérod - Du patois tsambéro, écrevisse (latin cammarus, cambarus ). Le français, lui, a emprunté écrevisse et crabe au vieil allemand Krebiz, Krebs = aussi cancer. Chambard peut avoir la même origine patoise, avec influence du franco-provençal tsamba, jambe. (22.8.93)

Chambrétaz - Petite chambre, en patois vaudois, du latin camera, chambre. Delchambre = de la chambre. Le latin camerarius, camérier, chambrier, puis intendant des finances, explique Chameroy (par un lieu-dit de France), Chambrier, de Chambrier, anglais Chamberlain, Chamberlin (chambellan). (23.2.97)

Chamonin - Autre forme de Chamoniard, ressortissant de Chamonix, village savoyard, autrefois Chamouny = champ du meunier ou champ d’Aymon, populairement Aymonin. De même, Chamorel signifie "champ à Morel", Chammartin "champ à Martin", Champrenaud "champ à Renaud". (10.3.96)

Chamoux - Chamois, mot que le français a emprunté au patois romand et savoyard tsamo, du préroman camossu, camox, passé dans les lieux-dits Chamossin, Chamossaire. Autres patronymes: Chamot (avec branche Chamot-dit-Pinget = pigeon), Chamay, Chamoy, Chamet, Camoisson, Caimasson. (31.3.96)

Champ - Du latin campus, camp, champ. Autres dérivés, dans le sens de campagnard: Campiche (latin campanicus ), Campart, Chambos (origine dauphinoise), Champetier, Champaloux (diminutif latin campellu ), Champenois et Champagne (latin campania, campagne). Enfin Deschamps, Deschamp, Dechamps, Duchamp, Champal, Champel, Grandchamp, Longchamp, Lonchamp, Lonchampt. (17.8.97)

Champod - Du latin campus, champ, comme Champoud, Champeau, Champeaux, Champiot, Champin (dialecte tsampoin, pâturage). Champier signifie champ labouré transformé en prairie (patois tsampi, tsampei ) ou enfant trouvé dans les champs (vieux français champi ). (22.8.93)

Chandeley - Anciennement Chandelers, Chandelleir, Chandeleir. Dérivé du latin candella, chandelle, dans le sens de chandelier, fabricant de cierges, ou de terrain où pousse la primevère (en patois tsandella, "chandelle"). Le nom de cette famille est passé à un lieu-dit lausannois aujourd’hui déformé en Champ-de-l’Air. Forme anglaise du patronyme: Chandler. (29.8.93)

de Chandieu - Famille vaudoise venue du Dauphiné, où existent deux hameaux de ce nom, signifiant "Champ de Dieu". Variantes : Chandieu, Chandioux. (6.10.91)

Changière - Anciennement Changierre. Patronyme fribourgeois signifiant changeur, banquier (latin cambiare, échanger), comme Changeat. La famille Chevassus (Les Rousses, Jura français) doit son nom au latin capitium, chef, tête, chevet, ou au latin capillus, cheveux, chevelu. (12.1.97)

Chanson - Du latin cantus, chant, cantio, chanson, surnom de chanteur, comme Chanteur, Chantaz (patois romand tsanta, chante). D’origine française, Chantelauze signifie chant d’alouette (latin alauda, occitan alauze ) ou fête de la Chandeleur (franco-provençal Tsandèlausa, du latin festa candelosa, fête de la chandelle); et Chanteloube signifie chant de la louve (latin lupa, occitan et franco-provençal loube, leuba ). (18.4.93)

Chantre - Plutôt que du chanteur d’église (latin cantor ), ce patronyme vient du patois romand tsintre, "chaintre", désignant le bout ou la limite du champ où le laboureur tourne sa charrue (du latin cancere, clôture, ou cinctura, ceinture). Variantes: Chantran, Chantrans, Chentrens. Ces trois familles cohabitent dans le triangle La Sarraz-Romainmôtier-Orbe et pourraient être lointainement originaires du village de Chantrens, dans le Jura français. Un patronyme Chaintre a été germanisé en Tschantré au bord du lac de Bienne. Mais Chantraine est une contraction de "chante-raine" = chante grenouille. (17.3.91)

Chapalay - En patois, chapelier, fabricant de chapeaux, du latin cappellu, petite cape (plutôt que du latin capella, chapelle, dans le sens de chapelain). Variantes : Chapaley, Chappalley (anciennement Chappalleir), Chapelay. Une branche de cette dernière famille a germanisé son nom en Tschäppeler dans le canton de Berne. (26.1.92)

Chapallaz - Du patois tsapalla, chapelle (bas latin capella ); originaire de Chapelle-sur-Moudon, cette famille doit son nom à son village. Variantes: Chappallaz, Chappalaz, Zappellaz (forme valdôtaine), Chapelle, Capelle. (29.3.92)

de Chapeaurouge - Patronyme tiré d’un lieu-dit ou d’un surnom (chapeau + rouge). Ancienne famille genevoise d’origine française, dont une branche émigrée est la seule qui subsiste. Le latin cappellu, chapeau (de cappa, cape, chape) a donné aussi Chapel, Chappel, Chaplet, Chappelet, Chapelon, Chappelus (10.4.94)

Chapellier - Fabricant de chapeaux, du latin cappellu, petite cape. Variantes: Chapalay, Chapaley, Chappalley, Chapelay, en allemand Tschäppeler, Kappeler. Autres dérivés de chapeau: Chapel, Chappel, Chapet (vieux français chapel, patois tsapi, tsapé ), Chepy, Chapelu, Chappellu, Chappelus, Chapelet, Chappelet, Chaplet, Chapelon, ainsi que Capel, Capeau, Capez, Capit, Capatet, Capon (aussi poltron). (15.10.95)

Chaplin - Anglicisation d’un patronyme français Chapelain, du latin capellanus, desservant d’une chapelle. Variantes : Chaplain, Capellin, Cappellin. Autres dérivés du latin capella, patois tsapala, chapelle: Chapallaz, Chappallaz, Chappalaz, Chapelle, Capelle, ainsi que Zapellaz et Zappellaz, formes valdôtaines. (19.11.95)

Chappaz - Du latin cappa, patois tsappa, cape, chape, manteau. Chappas, Chappe, Chapat, Capaz et Cape sont des variantes; Chapatte et Chappatte des diminutifs, avec des formes germanisées Tschäppät, Tschäppätt, Tschappat, Tschäpper et Tschäpperli. Le dérivé latin capellus, chapeau, a laissé Capel, Capez, Capeau, Capon, Capit, Capatet. (3.11.96)

Chappex - Du latin cappellu, vieux français chapel, patois tsapé, chapeau, "capet". Variantes: Chappel, Chapel, Chapet. Diminutifs: Chappelus, Chappelet, Chapelon, Chaplet (chapelet, c’est-à-dire petit chapeau, à l’origine "couronne de fleurs" sur la tête). (1.11.92)

Chapponnières - Du latin cappone, chapon, patois tsapon, bouture de vigne, vieux français chaponnière, vase à cuire les coqs châtrés ou pépinière de jeunes ceps. Surnom de vigneron ou d’éleveur de volaille, comme Chapponnière, Chapponières, Chaponnière, de Chaponnière, Chaponnier, Chapon. (21.4.96)

Chappuis - Du patois tsapouè, charpentier, vieux français chapuiser, tailler le bois (latin carpentum, charpente). Variantes: Chapuis, Chapuisat, Chapuisot, Chapot, Chappot, Chapotat. Les formes Charpentier et Carpentier sont d’origine française. (23.7.95)

Chapuisat - Du vieux français chapuis, patois romand tsapouè, charpentier (latin carpentum, charpente, vieux français chapuiser, tailler le bois). Autres formes: Chapuisod, Chapotat, Chapot, Chappot, Chapou, Chapus, Chapuy, Chapuis, Chappuis. De France sont venus Carpentier, Charpentier, de Charpentier, Lecharpentier. (9.2.97)

Charavel - D’un lieu-dit lyonnais et dauphinois Charavel, tiré du latin scarabaeus, escarbot, scarabée, coléoptère ("caravelle", emprunté à l’italien, est postérieur à la naissance des noms de famille). Variantes: Charavay, Charabot. Même étymologie que le patois romand tséravouta, charavoute = personne malpropre, mauvaise. (25.1.98)

Charbonneau - Du latin carbonarius, charbonnier, fabricant de charbon de bois (latin carbo , patois tserbon ). Autres formes: Charbonnier, Charbonnet, Charbonney, Charbonnaz, Carbonnier, Cherbuin, Charbon (francisation d’un patronyme alémanique Kohler, du pays de Gesseney), Kolly et Kohli (germanisations d’un nom romand Cherbon). L’allemand Kohle, charbon, Köhler, charbonnier, a laissé encore Köhler, Koehler, Koehle, Koehli, Koelle, Kohl, Koller. (17.11.96)

Chardet - Comme Chardin, ancienne forme populaire du prénom Richard (germanique Rikhard = fort et puissant). Chardon (du latin cardo, chardon) doit peut-être aussi son nom à sa commune d’origine, Chardonne (VD), qui présente des chardons et des chardonnerets dans ses armoiries. (25.6.95)

Chardon - Du latin cardo, chardon, indication géographique ou de caractère piquant. Une famille vaudoise est originaire du village de Chardonne, qui montre des chardons et des chardonnerets dans ses armoiries, et auquel elle doit peut-être son nom. Cette commune a été choisie comme pseudonyme par l’écrivain français Jacques Chardonne, de son vrai nom Boutelleau, qui y a vécu. (24.1.93)

Charenton - Originaire de Charenton, ville française, ou des bords de la Charente. Charollais et Charoulet rappellent la région bourguignonne du Charolais et son chef-lieu Charolles, toponymes venus vraisemblablement du prénom Charles (germanique Kerl, viril). (22.10.95)

Charles - De l’ancien prénom germanique Kerl (homme viril, mâle), devenu Karl en allemand, Carolus en latin et Charles en français. Dérivés : Charlet, Charlot, Charlon (provençal Charloun ), Charlus, Charol, Charléty ou Charlety. Les patronymes Charlier (un lieudit dans le Lyonnais) et Charley peuvent venir aussi bien du prénom Charles (bas latin Carlerius ) que du vieux français charrelier, charretier, charron. Scherly pourrait être une germanisation fribourgeoise de Charly. (15.9.91)

Charmet - Diminutif du nom de l’arbre appelé carpinus en latin, tserpeno en patois et charme en français. Autres dérivés: Charmot, Charmoy, Charmay, Charmey, ainsi que Charmette et Charmillot (charmille, forêt de charmes). (20.3.94)

Charmey - Forêt de charmes (latin carpinus,, patois tserpeno ) ou terre sèche et dénudée (celtique calm, patois tsau, comme dans les lieuxdits Chaux). La famille Charmey d’Oleyres/VD doit peut-être son nom à un village proche, Charmey/FR, près de Morat, aujourd’hui germanisé en Galmiz. Variante : Charmay. Les patronymes Charmasson, Charmillot et Charmette sont des diminutfs de charme, dans le sens de charmille. (23.8.92)

Charnaud - Du latin carnis, chair, carnarius, charnier, vieux français carner, charner, nourrir de viande, carnal, carnau, charnu, sensuel. Autres formes: Charnaux, Charneaux, Charny, Carnat, Carnal, Carnian, Cargnan, Cargnand, Carnelaz, Cuarnerod. (5.5.96)

Charrier - Anciennement Cherrerii. Du vieux français charrier, charretier ou charron, c’est-à-dire conducteur ou fabricant de chars. Le latin carrus, char, a laissé aussi les patronymes Charrey (petit char ou petit chemin, patois tserrai, vieux français charray ), Charrex, Charrez et Charrin (charroi, vieux français charrex ou charrin ), Charron et Charreron (charron), Charrot, Charriau, Carriot et Carrioz (chariot ou charroi, patois tserrot ou tsariou, vieux français charrot ou chariaux ), Carette et Chariatte (charrette). (14.6.92)

Chasselay - D’un lieu-dit désignant un terrain de chasse, comme Chasselas, village du Beaujolais qui a donné son nom à un cépage de raisin blanc. (4.6.95)

Chasserot - Surnom de chasseur, du latin captiare, chasser. Autres formes : Chasserat, Chasseret, Chassard, Chasseur, Juillerat-Chasseur (branche vaudoise de la famille jurassienne Juillerat). (16.8.92)

Chatagnat - Du latin castanea, châtaigne, castanetum, châtaigneraie, patois tsatagni, châtaignier. Autres formes: Chatagny, Chatagnier, Chataignier, Chastaney, Chastanet, Castagne, Castanier, Castan, Castaings, Chastan. (13.8.95)

Châtel ou Chatel - Du latin castellum, château. Autres formes: Catel, Cateau, Chateau, Chataux, Châtillon ou Chatillon, Castellon, Castelnau ("château neuf"). Le latin castellare, emplacement d’une forteresse, a donné Castelier, Chatteler, Chatellier et Châtelard. Le latin castellanus, châtelain, a laissé Castelain, Castelin, Catelain, Chatelin, Chatelain, Chatelan, au féminin Chatellanaz, Chatellenaz. (9.7.95)

Chatelain ou Châtelain - Anciennement Chattelani, Catelan, Chacellans, Chastalan, Chastellan, Chastelain, Chattelain. Du bas latin castellanus, châtelain, habitant d’un château, gouverneur. Une branche jurassienne a émigré en Amérique du Nord, où elle a anglicisé son nom en Chetlain, Chetlin ou Catlin. Dans le Pays de Vaud, Bretigny-sur-Morrens est la commune d’origine de familles Chatelan (forme patoise de châtelain), Chatelanaz et Chatelanat (dérivés féminins, châtelaine en patois). D’autres Chatelanat et Chastellain vaudois sont venus d’un même village savoyard (Lullin). (27.9.92)

Chatellard - du latin castellum, forteresse, castellare, emplacement d’un ancien retranchement celtique sur une colline, roman châtelard, château-fort, nombreux lieux-dits en Romandie. A Villeneuve et à Lutry, le nom de famille Chatelard est issu d’un nom de lieu. Dans la région de Morat, les patronymes Tschachtli et Tschartli sont des germanisations de château, châtelain. (5.6.94)

Chatillon - Anciennement : de Châtillon. Du latin castellum, château, bas latin castellione, petite fortification féodale, par un lieudit. Une branche descend des anciens sires de Châtillon-le-Bas, village valaisan aujourd’hui germanisé en Niedergesteln. Le patronyme Gattlen (anciennement Catlo, Gattelon, Gatlen) est une germanisation haut-valaisanne de châtillon, petit château, ou de châtelain. (22.9.91)

Chatoney - Anciennement Zatonney, Chattoney, Chattigné, Chastoneir, Chatoneir. Du patois tsatougni, châtaignier (latin castanea, châtaigne, gallo-roman castanetum, châtaigneraie), ou du patois tsaton, chaton, inflorescence d’arbre (origine germanique). Variantes : Chastonay, de Chastonay, familles valaisannes venue de l’ancien Pays de Vaud et devant leur nom au bourg fribourgeois de Châtonnaye, même étymologie. (29.11.92)

Chatriand - Du vieux français châtron, animal castré, surnom de châtreur ou de castrat, ou du latin castrum, vieux français châtre, camp, forteresse. Autres formes: Chatriant, Châtrian (origine lorraine), Chatron (un lieu-dit en Savoie), Chattron. (14.5.95)

Chattron - Du bas latin castrare, castrer, châtrer, vieux français châtron, patois tsatron, animal castré, peut-être surnom de châtreur ou de castrat. Autres formes: Chatron (un lieudit en Savoie), Châtrier, Chatriot, Châtrian (origine lorraine), Chatriand, Chatriant. (9.8.92)

Chaubert - Famille vaudoise signalée d’abord à Château-d’Oex sous la forme alémanique Schauber et à Rougemont sous la variante Choberg, dont le patronyme viendrait de l’ancien prénom germanique Carobehrt (= soucieux de briller). Autre forme : Chabert (origine dauphinoise), diminutif Chaberty (origine savoyarde). (18.4.93)

Chauderon - Anciennement Chouderon, Chouderona. Du latin caldaria, chaudière, patois tsoudéron, chaudron, surnom de chaudronnier. Variantes: Chouderer et Chouderey à Romainmôtier, Choudrier (anciennement Chouderair, Zauderay). Le nom de la place Chauderon, à Lausanne, a le même sens. (21.8.94)

Chaume - Suivant les origines, vient du celtique calmis, vieux français chaux, haut plateau dénudé, du latin calamus, chaume, éteule, ou du latin caumare, se reposer, patois tsaumo, endroit où le bétail s’abrite du soleil. Autres formes: Chaumet, Chaumeil, Caumeil, Chaumette (= chaumière), Chaumieu, Chaumiau, Chaumartin (= "chaux" de Martin), Chomarat, Chomel, Chomé, Chomette, Chométy, Chometon (anciennement Chomton). (20.8.95)

Chaumont - D’un lieu-dit signifiant "mont chauve" (latin calvus ) ou "mont dénudé" (celtique calmis , latin calamus, vieux français chaux, pâturage, friche, chaume). Une famille d’origine charentaise s’est appelée aussi Chaumeau ou Chameau (aucun rapport avec l’animal). Chaulmontet et Chaumontet sont des diminutifs. (16.5.93)

Chaupond - Semble être un dérivé du franco-provençal chaux, terrain maigre, pâturage de montagne (du celtique calm, terre sèche), avec comme complément le latin pontis, pont, ou pondus, poids. Les patronymes Chauplanaz et Chauplannaz sont des composés de chaux, terre d’altitude, et du patois pliana, plate, plane (latin plana ). (24.4.94)

Chausse - Du latin calcea, devenu au pluriel chausses en vieux français et tsaussè en patois, culotte de l’ancien costume masculin. Rappelle un fabricant de chausses, pantalons ou bas, comme Lachausse, Chausson et Chaussard, diminutif Chaussalet. Le patronyme Chaussade est la forme occitane de chaussée = route à pied (latin calceata ). (7.3.93)

Chauvy - Anciennement Chauvit. Du latin calvus, chauve, rappelant un terrain dénudé ou un homme sans cheveux. Variantes : Chauvie (venue des Vallées vaudoises du Piémont), Chauvin (un Français de ce nom est à l’origine du sens moderne "chauvin"), Chauvet, Chauvel, Chauvelin, Chauveau. (24.10.93)

Chavanon - Diminutif du patois tsavanna, ferme, domaine (celtique et latin capanna, cabane, cabanon, maison). Autres formes, souvent venues de Savoie: Chavanel-dit-Lavoz (anciennement Lavaud = le val), Chavanol, Chavenois, Chavanne, Chavannes, Chavannaz, Dechavanne, Lachavanne. Nombreux lieuxdits romands. (26.4.92)

Chavonin - Du patois tsavonna, extrêmité de terrain (d’où le lieu-dit Chavonnes), latin caput, tête, patois tsavon, bout. Le patronyme Chavan vient du patois tsavouan, chat-huant, hibou (celtique cavannu ). (3.3.96)

Chédel - Du latin capitale, vieux français chédail, patois romand tsèdau, patrimoine, cheptel, outillage agricole. Même étymologie, par le latin caput, tête, occitan captan, chef, pour Chetaud, Chedan, Capitaine, Capt. (30.3.97)

Chemitelin - Francisation d’un patronyme alémanique Schmidlin (de Schmied, forgeron). Darx est une francisation fribourgeoise de von Arx (d’un lieu-dit alémanique). Engarend et Engarin sont des formes valdôtaines de l’ancien prénom français Enguerrand (du germanique Engilramn, "épée du corbeau"). (31.3.96)

Chenaux et Chenaud - Anciennement La Chinaul, Chinaulx, Lachinal, Chinal. Du latin canalis, vieux français chinal, chenaul, canal, chéneau. Le "chéneau", masculin en français, se dit la "chenau", féminin, en romand. Variantes: Chanal, Chanaud, Chenal, Chennault, Lachenal, de Lachenal, Deschenaux, Deschnaux. (14.12.97)

Chenevière - Du vieux français chènevière, chènevier, patois tsenavâ, culture de chanvre (latin cannabis, chénevis). Variantes: Chenevard, Chenevart, Cheneval, Chanavat, ainsi que Schenevey et Schenewey, formes fribourgeoises germanisées. (4.2.96)

Chennaz - Probablement d’un lieu-dit savoyard La Chenaz ou Chainaz, du latin canalis, canal, chenal. Mais on peut penser aussi au latin catena, chaîne, qui a formé les noms de famille Chaigneau, Chaignat, Chaignon et Chagnon. (16.7.95)

Chenot - Forme jurassienne du celtique cassanu, patois tsâno, chêne. C’est l’équivalent de Chêne, Chênes, Chenet, Chanet, Chanex, Chanez, Chaney, Chanay et Chanoz (18.9.94)

Chénoz ou Chênoz - Du celtique cassanu, patois tsâno, chêne. Autres formes: Chanoz, Chenot, Chesneaux, Chenin, Chanez, Chanex, Chanet. Le lieu-dit romand Chassagne a la même étymologie et signifie chênaie. On le retrouve dans les patronymes Chassagnot, Chassignet, Chassain, Cassan, Cassagne, Cassagnes, Cassignol, Cassaigneau, venus de France. (30.7.95)

Chenuz - Anciennement Chinuz. Du latin canus, blanc, canutu, grisonnant, blanchi par l’âge, vieux français chenu. Autres formes : Chenu, Chenut, Chenua, Chanut. Mais Chenou et Chenard peuvent venir aussi du celtique cassanu, chêne, ou du vieux français chenaul, canal. (23.1.94)

Chessex - Anciennement Chosel, Chessel, Chessey. Du village vaudois de Chessel, nom issu du latin casa, maison, casale, maisonnée. Le dérivé patois tsèsau, vieux français chésal, a laissé les patronymes Chesaux, Cheseaux et Chezeaux (anciennement Casali, Chesal, Chesaul, Chesaulz), avec en Haut-Valais une germanisation Hofstetter (= établissement agricole). Nombreux lieux-dits romands Cheseaux, Chesalles, Chéserex, Chesières, Chézard. (24.8.97)

Chevallaz - Famille vaudoise dont l’origine première serait vivaraise (Privas en Ardèche), mais dont l’arrivée tardive dans la bourgeoisie de Montherod (1821) pourrait laisser supposer un détour. Une hypothèse non confirmée veut que Chevallaz (vraisemblablemen une forme féminine dialectal du latin caballus, cheval) soit une "refrancisation" d’un patronyme germanisé dans le pays bernois de Gessenay sous la forme Zwahlen (anciennement Wala, Swala, sous l’influence du germanique Walo = welsche, roman, étranger). En patois vaudois, Chevallaz et Zwahlen se prononcent tous deux "Tsevâle". (1.3.92)

Chevassus - Du latin caput, capitiu, vieux français chevet, tête, chevassier, coussinet pour la tête, chevessure, col de vêtement, surnom d’un homme à grosse tête. On retrouve une forme Chevassu dans le Jura français et en Savoie. (10.11.91)

Chevaux - Du patois tsèvau, tsavau, cheval, au singulier (latin caballu ), qui a donné aussi Chavaux, Chivaux, ainsi que Chevallet (petit cheval ou cavalier) et Cavallin (chevalin). (26.9.93)

Chevey - Du vieux français chevez, chevet, tête de lit, traversin (latin capitium, de caput, tête), peut-être surnom de marchand d’oreillers. Autres formes: Chevez, Chevet. (23.5.93)

Chevigny - D’un lieu-dit bourguignon ou franc-comtois Chevigney, Chevigné, Chavigny, représentant soit le celtique capanna, vieux français chavanne, hutte, cabane, soit le latin caput, vieux français chevet, patois tsavon, tsavonne, tête, bout, extrêmité. Variantes: Chevignon, Chavignon, Chavigny. (19.3.95)

Chevillat - Du latin clavicula, petite clef, cheville. Chevillot est une forme masculine. Chevillard descend d’un fabricant de chevilles. Une branche de la famille Gingins a pris le nom de Chevilly, village vaudois qui rappelle aussi le clef, la cheville. (25.8.91)

Chiappa - Dérivé italien du prélatin calappa, pierrier à lapins, clapier. Variantes: Chiappe, Chiappi, Chiappo, Chiappero, Chiappini, Chiappino, Chiappori, diminutifs Chiapparelli, Chiappinelli, Chiappolini. (1.6.97)

Chiesa et Della Chiesa - Eglise, en italien (grec ekklesia ). Clerici et Clerico = clerc, membre du clergé. Campana, Campanale, Campanella, Campanelli, Campanile, Campani, Campano, Campanico et Campanini rappellent la cloche, la clochette, le clocher. (26.10.97)

Chiffelle - Patronyme de Lignières (NE), semblable au nom d’un cours d’eau jurassien (région de Tavannes). Diminutif du vieux français chiffe, étoffe, chiffon, au figuré lambeau ou mollesse, comme Chiffoleau et Chifoliau outre-Jura. Il existe des formes bernoises germanisées Tschiffeli et Schifferle, avec influence de l’allemand Schiff, bateau. (31.8.97)

Chillier - Anciennement Chilliex. D’un lieu-dit savoyard (près de Douvaine) ou bourguignon Chilly, Chilliez, pouvan venir du celtique cal, vieux français chail, pierre, rocher, caillou, qu’on retrouve dans d’autres lieux-dits comme Chilla, Chillon et Chilliod. Variantes: Chilliez, Chille. (19.3.95)

Chirat - Patronyme issu d’un lieudit du Lyonnais ou de la Bresse, du celtique cariu, rocher, dans le sens d’amas de pierres. Autre forme: Chiron. En patois franco-provençal, le mot tsiron, chiron a pris le sens de tas de foin. (15.11.92)

Chobaz - D’un mot du patois fribourgeois éventuellement apparenté au vieux français chopper, faire un faux pas, "encoubler", ou chober, égrener les épis en les frappant par terre. (26.4.92)

Chofflon - Du latin sufflare, souffler, dans le sens de soufflet ou petit vent (sous l’influence chuintante du patois fribourgeois), ou composé du latin calidus , chaud, calfare, chauffer, et flumen, patois flon, ruisseau. Autre forme: Chafflon. (12.7.92)

Choisy - S’il ne signifie pas simplement "choisi", dans le sens d’élégant, ce patronyme genevois vient d‘un lieudit Choisy (villages en Savoie et en Ile-de-France) issu peut-être du vieux français choisel, moulin à roue à augets. (29.3.92)

Cholat - Du latin caulis, tige, chou, rappelant la culture de ce légume. Autres formes: Cholly, Chollot, Chollon, Cholley, Chollet, Choulet, Choulat, Cholette, Caulet, Caulier. Quelques-uns de ces patronymes peuvent être aussi des variantes populaires du prénom Nicolas, Colas (latin Nicolaus, du grec nikêlaos, "victoire du peuple"). (13.8.95)

Choulat - Dérivé du latin caulis, tige, chou, dans le sens de cultivateur ou de marchand de choux. Variantes : Choullat, Choulal, Choulet, Choux, Chu. (13.10.91)

Choutagner - Comme Chautagne, descend du franco-provençal tsautin, été, "chaud temps", ou du latin castanea, castanetum, châtaigne, châtaignier. Chotard et Choitel sont d’anciennes formes populaires du prénom Michel, "Michoteau" (hébreu Michaël, "sembleble à Dieu"). (24.11.96)

Christe - Du prénom latin Christinus, Christianus, Christian ( = fidèle du Christ, chrétien, en grec). Autres formes: Christin, Cristin, Christinet, Cristinet, Christinat, Christigny, Crisinel. (12.4.92)

Chuffart - Du latin calefacere, calfare, chauffer, vieux français chauffoir, chauffeur, dans le sens de chauffeur de four à pain ou de four à chaux. Lieu-dit jurassien Chuffort. Autres dérivés de chauffer: Chauffier, Chauffard, Chaffard, Chaffrey, Chauffat, Choffat, Choffet. Mais Chaffois vient du vieux français chaffot, échafaud (latin catafalcum ). (10.9.95)

Cicurel - Du latin securus, sûr, sans souci, securitas, sûreté, sécurité, comme Ségur et Siguret. La famille Secret doit son nom au latin secretum, discret. Le prénom latin Cyprianus, Cyprien (= Cypriote, originaire de Chypre, d’où cuprum, cuivre), a donné Ciprut, Sipriot, en italien Cipriano, Cipriani. (10.9.95)

Cina - Anciennement De Canali en italien, puis francisé en De la Chenal et germanisé en Kennel. Cette famille valaisanne doit son nom au latin canalis, chenal, canal, avec influence d’un lieu-dit haut-valaisan Cina, tiré du latin caena, cène, repas du soir. (1.2.98)

Cingria - Ce patronyme genevois originaire de l’ancienne Dalmatie romane pourrait venir du latin cingere, ceindre, cingula, sangle, ou singularis, singulier, ou encore sanguinaria, sanguin, sanguinaire. Cintrat vient d’un lieu-dit berrichon-bourbonnais issu du latin cinctura, ceinture, cintre, comme le patronyme méditerranéen Cintra. (27.8.95)

Cirot - Du latin cera, cire, cerare, cirer, patois cerou, cireur, surnom de marchand de cire. Diminutif: Cirolet. C’est plutôt le latin senior, aîné, vieux français sieur, seigneur, sire, monsieur, qui explique Sirot, Siriot, Siron, Siret, Sirat, peut-être Seuret, Seurat, Seurot. Le vieux français serous, chassieux (du latin serum, petit-lait, sérosité), a laissé Seroux. (31.3.96)

Claparède - Famille d’origine languedocienne, venue d’un lieudit pierreux (du celtique cal, clapa, rocher). Variante : de Claparède. Les patronymes Clapasson, Clapier et Clapiz descendent aussi de l’occitan clapier, tas de pierres, plutôt que du vieux français claper, frapper, ou clapir, crier. (13.10.91)

Clapey - Du celtique clappa, rocher plat, latin lapis, pierre, vieux français clapier, tas de pierres, puis abri du lapin. Variantes: Clappey (origine valdôtaine), Clapier (Vallées vaudoises du Piémont), Clapiz, Clapasson, Claparède, de Claparède; ainsi que, par le patois vaudois liapé, éboulis, pierrier, les patronymes Glapey et Glappey. (10.3.96)

Claude - Du prénom latin Claudius, Glaudius, Claude (= boiteux). Variantes: Claudon, Claudet, Claudel, Glaude, Glaudet, Glaudon, Glaudin, ainsi que les composés Claude-Maire (Marius), Claudet-Perret-Gentil (Pierre), Claudet-Billon, Girardclos et Girard-Clos (Gérard-Claude). Grosclaude. Le prénom latin Clemens  (de clementis, clément) a laissé Clément, Clémence, Clémençon, Clémençot, Clémenceau, Clémot, Clémens et les formes germanisées Clemenz et Clementz. (23.6.96)

Clausen - Dérivé haut-valaisan du prénom Nicolas, du grec Nikêlaos, "victoire du peuple", devenu Nicolaus en latin et Niklaus en allemand. Claus est une autre forme germanique. Carle, Carlen et Karlen sont des familles romandes d’origine alémanique, dont le nom vient du prénom Charles (germanique Karl = homme, mâle). Les Scharl sont venus de Bavière. (10.11.91)

Clavel - Anciennement Clavelli, Clavelet. Du latin clavellus, gros clou, vieux français claveau, marchand de clous. Les armoiries modernes d’une branche portent une clef (latin clave, clavis, même racine que clavu, clou), mais à l’origine il y avait trois clous. Un rameau émigré outre-mer a anglicisé son nom en Clavell. (5.2.95)

Clavien et Clavioz - Familles valaisannes de même souche, qui doivent leur nom au latin clavis, clefs (elles figurent dans leurs armoiries). Claivoz, Claivaz, Clavier et Clavière ont le même sens, alors que Cleuvenot et Clévenot (origine lorraine) peuvent venir aussi du latin clavus, clou. Le nom valaisan Clivaz descend du latin cliva, déclivité, pente. (3.8.97)

Clément - Du latin clemens, clementis, doux, miséricordieux, devenu prénom puis nom de famille. Clémence et Clémens sont des variantes, Clémençon, Clémençot et Clémenceau des diminutifs. (15.3.98)

Clergeat - Du latin clericus, tonsuré, puis clerc, ecclésiastique, savant, clericatus, clergé. Variantes: Cerget, Clerjon, Clerc, Leclerc, Le Clerc, Leclercq, Leclère. Les patronymes Coiffet et Coiffier rappellent des fabricants de coiffes (latin cofea, casque en forme de bonnet). (4.8.96)

Clévenot - Du vieux français et lorrain clavain, vêtement médiéval renforcé de lames de fer, du latin clavus, clou, ou clavis, clef. On peut en rapprocher Clavin (en patois, pièce de charpente où se fixent les bardeaux), Clavien et Clavenna. (24.4.94)

Clignez - Du latin clinare, incliner, puis cligner des yeux. Clinclin est un dérivé (clin d’oeil), s’il ne vient pas de l’allemand klein, petit, qui a donné en patois romand glinglin, petit doigt. Le patronyme de Kinkelin, d’origine wurtembergeoise, est une francisation possible de l’allemand Klinge, épée, ou klingen, sonner, comme Klingelé et Klinger. Le latin cilium, cil, poil, vieux français ciller, fermer les paupières, explique le nom de famille vaudois Cilliax, qui a passé par la Saxe. (1.9.96)

Clopet - Anciennement Clopat. Du latin cloppus, cloppicare, vieux français clopin, patois cliopet, boiteux, clopinant, comme Cloppet et Clopt. Même explication (latin claudicare, boiter, clocher) pour Cloche, Clochet, Cloché et Clochard (le latin clocca, cloche, dans le sens de sonneur dans un clocher d’église, n’est cependant pas exclu). (21.1.96)

Closuit - Du patois cliou, enclos, clos (latin clausus, fermé), par un lieu-dit de la région de Martigny. Autres formes : Cleusix (anciennement Clusex, Clousey, Clouzix), Clouzot, Cluzeau, Clo. (22.8.93)

Clottu - Rameau des Prince-dit-Clottu issus de la famille neuchâteloise Prince; patronyme tiré du latin claudere, fermer, patois clot, clos, enclos. Une autre branche Prince se nomme Prince-dit-Lahire (= la hure, du latin hirsutus, tête hérissée, hirsute. (1.3.98)

Cloutier - Fabricant de clous (latin clavus ). Cloux et Clouet peuvent venir aussi de l’ancien prénom Cloud (du germanique Hlod, gloire, latin Clodoaldus ). L’enclos ou la clôture (latin clausu, de claudere, fermer, patois cliou, vieux français clouseau ) explique Clos, Closson, Closset, Clottu, Clot, ainsi que Cley, Cloie, Cloye (claie), Cleusix, Closuit, Clouzot, Closeline (métairie), Cluse, Cluzel, Cluseau et Cluzeau (petite cluse). (1.6.97)

Cocatrix, de Cocatrix - Patronyme bas-valaisan d’origine savoyarde, issu du latin cocatrix, crocodile, vieux français cocatris, oeuf pondu par un coq pour donner naissance à un dragon ou basilic. Bruno Cocatrix, directeur de l’Olympia à Paris, descendait de cette famille chablaisienne. (12.7.98)

Coderey, Coderay - Du patois vaudois codourâ, couturier (latin consuere, coudre). Variantes: Cauderay et Cauderray, Codourey, Coduray et Codurey (anciennement Cocturier, Cocturer, Couturier), Coudurier, Couderé, Couturier (francisation en Valais). Le patois codoure, couture (consutura en latin) a laissé Cauderaz (origine valdôtaine) et Couturat. (31.5.98)

Coeytaux - Du vieux français coetaud, dérivé de couette, dans le sens de marchand de couvertures (latin culcita ) ou de petite queue (latin cauda, vieux français coue ). Autres formes : Coetaux (origine lyonnaise), Coeudez. (27.12.92)

Coffin - Patronyme d’origine bourguignonne, signifiant panier, corbeille (du latin cophinus, coffre). C’est l’équivalent du patois romand covâ, vieux français coffin, étui pour la pierre à aiguiser du faucheur. Coffinet est un diminutif. (12.11.95)

Cohanier - Du vieux français cuagnier, cognée de bûcheron ou poinçon pour frapper la monnaie (latin cuneus, coin). Variantes: Cohannier (origine savoyarde), Cuagnier, Cuany. Le patronyme vaudois Coigny, qu’on retrouve dans un lieu-dit normand, peut venir aussi du latin cotoneus, coing, cognassier. (12.3.95)

Cohen - En hébreu, prêtre, sacrificateur. Plusieurs branches: Cohen-Dumani (= germanique Man, vieil italien Mani, "homme" ?), Cohen-Salmon (= Salomon). Autres formes: Coen, Coën, Cahen, germanisations Kaan, Kahn. Mais d’autres patronymes Kahn, Känel, Kaenel, de Kaenel, de Kännel, Kennel et Kenel viennent du germanique Kahn, chaland, péniche. Enfin, Cohanier et Cohannier descendent du latin cuneus, coin, vieux français cuagnier, cognée de bûcheron ou poinçon pour frapper la monnaie; et Cohendet du latin cognitus, connu, franco-provençal coindi, joli, agréable. (13.10.96)

Coinchon - Du patois cointson, malingre (de quin, petit, latin quintus, cinquième), ou du latin cuneus, coin, coincé. Autres dérivés de coin : Coin (quartier écarté ou poinçon de monnaie), Coing (peut venir aussi du latin cotoneum, coing, cognassier), Coinçon. Le vieux français coignier, patois cougni, cognassier, ou le latin cuneus, coin, vieux français cuagnier, cognée de bûcheron, expliquent, parfois par des lieuxdits, Coigny, Cuagnier et Cohannier. (6.10.91)

Coindoz - Du patois coindi, franco-provençal coinde, vieux français cointe, joli, agréable, sage (latin cognitus, connu). Variantes: Coindet, Cohendet, Coendet, Cuendet, Cuendoz, Coendoz (anciennement Cuendoz), Quendoz. Plusieurs sont d’origine savoyarde. (23.5.93)

Coissard - Dérivé de cosse (latin coccia ), dans le sens de marchand de légumineuses, ou du vieux français coissard, coisse (du latin coxa, hanche), cuisse, cuissot, cuissard, comme Cuassot. Le patronyme Coinssins, ancienne famille d’Aubonne, est issu du village de Coinsins, tout proche, toponyme d’origine burgonde ou tiré du latin cuneus, coin. (19.1.97)

de Cojonnex - Anciennement Cojonay, Cojonnex, en patois Codzené. Famille vaudoise qui doit son nom au lieu-dit gallo-roman Cojonnex, premier village de la commune de Blonay. Une autre famille de ce nom a donné le lieu-dit Cojonnex au Chalet-à-Gobet. Y a-t-il une parenté étymologique avec l’ancienne famille Cossonex, de Lavaux, venue probablement de Cossonay, toponyme lui aussi gallo-roman et prononcé Cossené en patois ? (22.8.93)

Colelough - Famille irlandaise devenue vaudoise au XVIIIe siècle, dont le nom contient le celtique lough, lac, équivalent du loch écossais. Butler signifie maître d’hôtel, valet de chambre, en anglais. (20.10.96)

Colin - Ancienne forme populaire du prénom Nicolas, Colas (grec Nikêlaos, victoire du peuple, latin Nicolaus ), comme Collin, Coulin, Coulot, Coulet, Collay, Colley. Des Collet et Colet ont une souche commune à Suchy-Orbe (VD). (20.12.92)

Colinge - Du latin colonica, vieux français colonge, "colonie", terre concédée à un colon, bien-fonds féodal jouissant de privilèges, qu’on retrouve dans les lieux-dits Collonge et Cologne. Collange est une variante. (5.11.95)

Colliard - Du patois romand coliâ, coliu, mâle, bélier, taureau, vieux français couillard, couillaud, homme viril, compagnon (du latin colea, testicule). Autres formes: Collioud, Colliaud, Colliot, Colliat, Couillard, Couilloud, Couillon, Couillerot, Colia (origine italienne). (17.3.96)

Collombin - Du latin columbus, columba, vieux français et patois colon, pigeon, colombe. Variantes: Colombin, Colombain, Colombo, Colombe, Colombat, Collombat; Colombey et Coulombier (latin columbarium, colombier, pigeonnier ou cimetière); Colomb, Collomb, Colom, Colon, Collon, Coulon, de Coulon (lieu-dit du Rouergue), Coulomb. Le patronyme Palombier vient du latin palumba, palombe, sorte de pigeon. (21.7.96)

Collot - Forme populaire du prénom Nicolas, Colas (latin Nicolaus, du grec nikêlaos, victoire du peuple). Variantes : Colliot, Collart, Collard, Colard. Le patronyme Colly vient du latin collis, colline, quand il est d’origine méridionale, mais il peut être aussi dans le Nord une francisation du patronyme Kohli ou Kolly, de l’allemand Kohle, charbon, dans le sens de charbonnier. (1.5.94)

Combier - Habitant d’un vallon, du celtique cumba, patois comba, combe. C’est aussi le surnom des habitants de la Vallée de Joux, autrefois Combe du Lieu. Comby est une variante. (22.5.94)

Combremont - Famille broyarde qui doit son nom aux villages vaudois de Combremont-le-Grand et Combremont-le-Petit (anciennement Combramo, du celtique combra, confluent ou barrage + mont). La famille de Mestral-Combremont (anciennement Mestral-de Rue) a occupé la seigneurie de ces deux villages (Mestral vient du latin magister, maître, ou minister, ministre). Le patronyme Combriat vient aussi du celtique combra, confluent, jonction de cours d’eau. (27.3.94)

Cominaz - Forme valaisanne du patronyme italien Comina, du latin communa, commune, bas latin cuminale, terrain communal. On retrouve le sens de commun, communal (latin communis ) dans Comin, Commex, Commeaux (patois comou, comin, coumun ), Comminot et Communod (patois comenot, coumenet ). (24.4.94)

Compagnon - Du latin cumpanis, vieux français compain, "avec qui on partage le pain", frère d’armes ou ouvrier compagnon. Compagnion (anciennement Compagnions) est une forme fribourgeoise. Compayre (origine occitane) et Compère (anciennement Compere à Fribourg) signifient littéralement "père avec", parrain (latin Cumpater ). Frayre est la traduction occitane de frère (latin frater ). (12.6.94)

Comtesse - Féminin du latin comitis, compagnon. Famille issue des Perrenoud-dit-Comtesse neuchâtelois, souche aussi des Grandguillaume-Perrenoud, Grandjean-Perrenoud-Comtesse, Péter-Comtesse et, en outre, des Pernod, devenus producteurs d’absinthe dans le Jura français. Des branches vaudoises depuis le XVIIe siècle écrivent leur nom Contesse. (5.10.97)

Condémine - Du latin condamina, terre appartenant au seigneur féodal, de condominium, droit de copropriété, passé dans des lieux-dits désignant des champs fertiles, faciles à cultiver. Variante: Contamine. Le patronyme Condom (lieu-dit en Gascogne) a la même origine; un médecin de ce nom aurait confectionné le préservatif dont l’appellation a passé en anglais. (3.7.94)

Condevaux - Peut-être du celtique condate, confluent, par un lieu-dit auvergnat ou limousin signifiant "confluent du val". Conchon, du latin concha, vieux français conche, coquille, rappelle une cuvette de terrain ou une mesure de capacité. Cogne, Cognasse, Coigny, Congnard et Cougnard viennent soit du latin cuneus, coin, cognée, surnom de bûcheron ou de "cogneur", soit du latin cotoneum, coing, vieux français coignier, cognassier. En patois romand, la cougnarde est une confiture du genre raisiné à laquelle on ajoute des coings. (31.7.94)

Confort - Du latin confortare, renforcer, dans le sens ancien de consolation, réconfort; ce patronyme vaudois semble venir du village de Confort, dans le Jura français. Chorin et Choron sont dus au latin chorus, choeur, du grec khoros, chantre. Charquet vient du patois charque, vieux soulier, charquâ, traîneur de savates, de l’alémanique Tsarggen, Schlarggen, vieille chaussure. (30.6.96)

Conil - Du latin cuniculus, vieux français connil, patois counet, counelet, lapin. Variante: Counet. Le français "lapin", apparu après la formation des noms de famille, n’a laissé aucun patronyme chez nous. En revanche, on retrouve le lièvre dans Leyvraz, du latin lepora, patois féminin lâivra. (26.6.94)

Conscience - Homme de conscience, de moralité, d’inteligence (latin conscientia, de scire, scientia, savoir). Chevènement, patronyme du Jura français, viendrait soit de chevène, poisson à grosse tête (surnom de pecheur), soit du vieux français chevalement, "digne d’un chevalier", hypothèses fragiles. (22.5.94)

Constant - Du prénom latin Constantius, qui a de la constance (de constare, persévérer). Les Constant de Rebecque vaudois sont venus d’Artois et ont donné une branche hollandaise. Variante : Constans. Diminutif : Constançon (origine française), Constantin (prénom latin Constantinus ). (28.7.91)

Constant de Rebecque - Famille de Benjamin Constant, venue d’Artois, d’un lieu-dit Rebecques (= qui se redresse comme un bec, en dialecte). Les patronymes Constant, Constans (origine alsacienne) et Constam (origine alémanique) descendent du prénom latin Constantius, Constant, qui a de la constance, de la persévérance. (26.2.95)

Contoz - Du latin computare, à la fois conter et compter, patois contâre, conteur ou compteur. Variantes: Contard, Contant, Contin. Mais Contat, Comtat, Contal et Contet appartiennent au latin comitis, comte, vieux français comtat, comté, mot autrefois féminin. (8.6.97)

Conzett - Romanisation du germanique kuono, hardi, dans les Grisons. Caminada = cheminée en romanche. Calonder rappelle le Calanda, montagne proche de Coire. Rhéto-romans aussi, Coduri vient de couture, coudre, et Coray du prénom Conrad. Camenisch signifie maison (latin casa ) de Dominique. (12.10.97)

Copponex - Anciennement Copponay, de Copponex. Patronyme issu du village savoyard de Copponex, vieux français copponnier, terrain coupé en tranchée ou fabricant de récipients en bois ou en paille (du latin colpus, colpa, coup, coupe, d’où couper). Coppon vient du patois copon, aussi dérivé de coupe (bas latin coponetus, vieux français coupon, ancien récipient ou mesure de capacité). Coppier vient plutôt de copier, dans le sens de scribe, greffier (latin copia, abondance, multiplication, copie). (3.7.94)

Coquillot - Du latin conchylia, coquille, surnom de ramasseur d’escargots. Le pèlerin ou mendiant portant sur son habit la coquille de St-Jacques a donné le patronyme Coquillard (origine lyonnaise et valdôtaine). Cocquin vient du vieux français coquin, gueux, mendiant, aussi dans le sens de "coquillard". (9.1.94)

Corajod - Patois coradzo, courage (du latin cor, coeur), dans le sens de courageux. Variantes: Corajoud, Courajoud, Courajod (forme franc-comtoise). Autre dérivé de coeur, Coral signifiait cordial en vieux français. Coray (anciennement Corai, Corray), avec une branche romanche venue des Grisons, peut avoir aussi le sens de courrier (du latin currere, courir), surnom de métier. (10.7.94)

Corbat - Courbe, en patois jurassien (latin curvus, voûté, tordu); Courbat est une autre forme jurassienne. Dans le Pays de Vaud, le patois masculin corbo et féminin corba , courbe, a donné les familles Corboz et Corbaz, nombreuses autour de Lausanne (Jorat et Lavaux) et parfois apparentées. (28.6.92)

Cordey - Anciennement Corderri, Cordery, Corder, Cordeir. Du patois cordâ, cordier, fabricant de cordes. Les Corday et Cordey cohabitent à Lavigny (La Côte) et ont une origine commune dans le Nord vaudois. Autres formes : Cordy (anciennement Corders), Cordier, Cordet. (6.6.93)

Cordier - Fabricant de cordes (latin chorda ), comme Cordet, Cordy, Cordelier et les formes patoises Corday, Cordey et Cordaz. Les patronymes Cordin et Cordon rappellent des marchands de cordons, cordonnets, comme Cordonier et Cordonnier; mais ces deux derniers peuvent venir aussi du vieux français cordouanier, marchand de cuir de Cordoue. Cord est un dérivé du latin cor, cordis, coeur, cordial. (20.10.96)

Cordillat - Comme Cordillot et Cordelier, diminutif du latin chorda, corde, cordon, surnom de fabricant de cordelières et cordelettes. Collarin, comme Colard, Collard et Collart, est une forme populaire du prénom Nicolas, Colas (latin Nicolaus, du grec nikêlaos, victoire du peuple). (11.6.95)

Cordonier, Cordonnier - Anciennement Cordona. Du lieu-dit valaisan Cordona, près de Mollens, signifiant cordon boisé, haie, plutôt que du cordonnier, "marchand de cuir de Cordoue". Les patronymes romands indigènes tirés de ce métier sont Ecoffey et Courvoisier. (11.1.98)

Corfu - Patronyme d’origine italienne, venu de l’île grecque de Corfou, longtemps possession vénitienne; c’est l’ancienne Corcyre, appelée Skeria par Homère. S’il n’est pas lui aussi d’origine italienne, Brusatin rappelle l’occitan bruzar, brûler, ou le prénom latin Ambrosius, Ambroise (de l’Ambroisie grecque, nectar divin). (21.5.95)

Corgiat - Du latin corrigia, patois écordza, courroie, lanière, fouet. Variantes: Courjaud, en France Courrèges. Mais Courgey peut venir aussi du latin cucurbita, courge, citrouille, comme Coucourde, patronyme d’origine provençale, tiré de l’occitan cogorda, courge. (16.7.95)

Cormier - Nom populaire du sorbier domestique, du celtique corma, corme ou sorbe, fruit de cet arbre. Le sorbier (latin et provençal sorba ) a laissé le patronyme Sorbière. Le nom romand du sorbier des oiseleurs, timier, explique le nom de famille Timey. (14.11.93)

Corne - Du latin corna, cornu, corne d’animal, pointe rocheuse ou terrain pointu s’enfonçant comme un coin. Autres dérivés: Cornaz, Cornachon, Cornu, Cornut, Cornuz, Cornet, Cornez, Cornier, Corgnier, Cornabé, Corneloup. Les familles Cormier et Comon doivent leur nom au cormier ou sorbier (celtique corma, corme). (30.7.95)

Corniche - Du latin cornix, cornicula, corneille (grec korônê , extrêmité recourbée, couronne); le terme architectural est venu après la formation des noms de famille. Même sens pour le prénom latin Cornelius, vieux français Cornille, qui a laissé les patronymes Cornel, Corneille, Cornilliat, Cornille (anciennement Cornillat), Cornillon. (11.6.95)

Cornilliat - Du latin corna, cornea, corne, dans le sens de terrain pointu, ou cornicula, corneille, ou Cornelius, prénom devenu Cornille en vieux français. Autres formes: Cornille (anciennement Cornillat), Cornillon (aussi lieu-dit rhodanien). (19.6.94)

Corswant - Famille neuchâteloise venue de Suède, où elle s’appelait Corswanden, et passée par la Prusse, sous la forme von Corswant, puis de Corswant. Sens possible : petit chemin. (15.9.91)

Cortagier - Venu du village savoyard de Cortagier, composé du latin corte, cour, domaine, et du patois âdze, haie (germanique haga ). Autres descendants du latin corte, cortile, cour de ferme, enclos, vieux français courtil, jardin: Courtil, Cortil, Corti (origine italienne), Courtelin. (10.7.94)

Corvisier - Du vieux français corvois, cuir de Cordoue, corvisier, corveisier, corvoisier, cordonnier, dont on retrouve des variantes dans les patois jurassien, neuchâtelois, franc-comtois, bourguignon et lorrain. Autres formes: Courvoisier, Courvoisié, Corvisart, Corvisy, Crevoisier, Crevoiserat, Crovisier, Crouvezier, Crouvoisier. Le coeur ou le corvidé figurant dans certaines armoiries familiales n’a aucun rapport avec le sens du nom. Celui-ci a la même origine que le mot "cordonnier", de "cordouan", cuir de Cordoue, rappelant l’introduction du cuir par les Arabes dans cette ville espagnole. (28.5.95)

Costa - Côte en italien. Dacosta, da Costa = de la côte. Costamagna, Costabella = grande côte, belle côte. Autres formes: Cossa, Cossali, Cossetto, Cossetta, Cossutta, Cossettini (petite côte, ou aussi petite cosse).- Le patronyme Colombo signifie pigeon, colombier, de même que Colombi, Colombani, Colombini, Colombetti et Colombara. (14.6.98)

Cot - Patronyme d’origine savoyarde, ancienne forme populaire du prénom latin Jacobus, vieux français Jacot, Jacques. Variantes venues de Bourgogne, Franche-Comté et Dauphiné: Cots, Cottet, Cottez, Cottey, Cottin, Cotton. (27.8.95)

Cottagnoud - Plutôt que du latin cotoneus, cognassier, vient du gréco-latin castanetum, châtaignier, arbre figurant dans les armoiries de cette famille valaisanne. Autres formes: Chatagny, Chatagnier, Chataignier, Chatagnat, Chastaney, Chastanet, Castagne, Castanier. (10.5.98)

Cotter - Anciennement Coster. Du latin costa, côte, vieux français costel, patois cotair, cotâr, coteau, avec influence possible du celtique cotericu, pâturage commun. Autres formes : Costerd, Décosterd, Décotterd, Ducoster, du Coster, Ducoterd, Ducotterd (anciennement : dou Costel, du Coster). Tous ces patronymes viennent de lieux-dits Cotter et Cotterg, en Valais, Cotterd, dans la Broye, ou Costerd, ayant le sens de petite côte, de pré communal ou d’endroit où l’on discute (du patois coterdzî, bavarder). (24.10.93)

Couchoud - Coucheur, du latin collocare, coucher, comme Couchoux, Couchet, Couche, Couchepin (= couche-pin). Mais c’est le latin coccus, écarlate, remplaçant gallus pour désigner le coq, qui explique Cochard, Cochart, Cochand, Coche, Cochet, Cocheteux, Coquerel, Coquerand, Coquard, Chochard, Chauchon, Lecoq et Lecocq. Le patronyme Coquoz peut venir aussi du latin coquus, cuisinier, maître-queux. (3.5.98)

Coudray - Du patois caudrâ, vieux français coudre, coudrier, noisetier, coudraie, plantation de noisetiers (latin corylus, noisetier), par un lieu-dit. Variantes: Ducoudray, Coudret, Caudroit, Coudre, Coudrier. Mais Cauderay, Coderay, Coderey, Codourey, Coduray, Codurey et Coudurier viennent du verbe coudre, dans le sens de couturier. (13.3.94)

Coudray - Du patois caudrâ, noisetier (latin corylus, vieux français coudre et coudrier, coudraie, plantation de noisetiers). Variantes: Ducoudray, Coudre, Coudrier, Cudry, Cudré (une branche Cudré-Mauroux a donné l’actuelle famille fribourgeoise Mauroux = noir comme un Maure; les Cudré et les Mauroux sont tous d’Autigny/FR) (2.8.92)

Coulaz - Dérivé franco-provençal du latin colare, couler, comme Coulais et Coulaud. Le prénom Nicolas, Colas, Colin (grec nikolaos, victoire du peuple) peut aussi expliquer Coulot, Coulet, Coulin, Colot, Collot, Colliot, Colin, Collin, Colinot, Colet, Collet, Collay, Colley, Collé. (9.11.97)

Cour - Du latin corte, cour, ferme, domaine, qui a donné aussi les patronymes Court, Lacour, Lacourt, Decour, Delcourt et Delacour. (24.4.94)

Courod - Anciennement Courod alias Girod. Diminutif du latin corte, curtis, vieux français courel, courie, cour, enclos, domaine agricole. Autres formes: Coureau, Couriard, Couroux, Décourioux. Les trois dernières peuvent avoir aussi le sens de coureur (patois coriâre ) ou de curieux (latin curiosus ). Courant rappelle un chasseur au chien courant ou un habitant au bord d’une eau courante. (26.6.94)

Courthion - Anciennement Courtion. Patronyme issu du vilage fribourgeois de Courtion, autrefois Cortium, du latin corte, cour, domaine, ou curtus, court, petit. Variante : Courtion, patronyme chablaisien tiré d’un même lieu-dit, mais bagnard. (18.7.93)

Courtine - Du latin curtina, patois courtena, petite cour, place devant la ferme. Curtenaz est une forme dialectale. Le latin curtinu, enclos (de curtis , cour), vieux français courtin, verger, jardin, a laissé les patronymes Courtin, Curtin, Curton. (5.4.92)

Cousset - Du latin costa, côte, patois cosset, coteau, ou du latin coccia, cosse, vieux français cossier, marchand de légumineuses. Variantes: Cosset, Cossy, Cousse, Cosseron. La famille Coucet, originaire de la Broye vaudoise, doit tirer son nom de Cousset, village fribourgeois voisin. (25.8.96)

Coutant - Constant ou coûtant, du latin constare, qui signifie à la fois persévérer et coûter. Même étymologie pour Constant, Constantin, Constançon (prénom latin Constantius, Constant) et les formes alémanisées Constans et Constam. La famille de Benjamin Constant, Constant de Rebecque, doit son second nom à un lieu-dit artésien Rebecques et a pour devise "In arduis constans" (persévérant dans la difficulté). (25.5.97)

Couty - D’origine savoyarde comme Coutty, représente le vieux français coutil, toile (du latin cauda, queue, vieux français couette ), ou le latin costa, vieux français costel, coteau. Mais Coutau (origine languedocienne), Cutelod, Cuttelod et Cuttaley viennent du latin custellus, couteau, patois coutalai, coutelier. (7.7.96)

Couvreu de Deckersberg - Famille veveysanne d’origine flamande, dont le nom est bilingue : Couvreu, ancienne forme du français couvreur, poseur de toit, correspond à un lieudit germanique Deckersberg, littéralement "mont qui couvre". Variante : Couvreux. (1.9.91)

Cramer - Anciennement Cramer de Brandis, par un lieu-dit. Famille genevoise originaire du Holstein. Des familles vaudoises de ce nom (anciennement Kramer) sont venues de Saxe et Nassau. Le patronyme Cramer ou Kramer signifie en allemand boutiquier, mercier, colporteur. (14.8.94)

Crausaz - Du patois crausa, vieux français creuse, formes féminines de creux (celtique crosu, patois crau ). Des sites encaissés ont aussi donné Delacrausaz, Decrausaz (du hameau de Crausaz, à Gollion/VD), Decrausat, Decrauzat, Decrousaz, de Crousaz (anciennement: de Crosa), Crousaz, Crouzat, Crose, Décrusaz et Decrusaz, Decreuse, Decreuze, de Creuse, de Creuze. (29.12.96)

Créaturaz - Vieux patronyme vaudois issu du latin creatura, "homme créé à la différence de Dieu". Devinaz est une forme féminin patoise de "devin", du latin divinus, "divin", qui prédit l’avenir, devine le sort d’autrui. Installée à La Côte (VD), la famille de Cilligny devait son nom au village de Céligny (GE), lieu-dit venu peut-être du latin cella, cellule, ermitage. Cojonnex et de Cojonnex remontent au lieu-dit Cojonnex ou Cojonay, première appellation gallo-romane du village de Blonay (VD). (24.12.95)

Créchard ou Crechard - Dérivé de crèche (ancien germanique kripja ), mangeoire ou berceau, peut-être dans le sens de mangeur, parasite, du vieux français créchier . (18.8.91)

Cremieux - Famille originaire du Comtat Venaissin, d’un lieu-dit Crémieu ou Crémieux (Vaucluse ou Isère), venu du latin cremare, brûler, ou du celtique crama, crème, dans le sens de crémeux, terre grasse ou blanchâtre. S’il n’est pas une ancienne francisation d’un nom alsacien Kramer (= boutiquier, colporteur, en allemand), le patronyme jurassien Cramatte vient du patois cramatte, crème de lait peu épaisse, "crèmette". (24.7.94)

Crépin ou Crepin - Du prénom latin Crispinus, vieux français Crépin, de crispus, crêpu. Crespin est une variante, malgré les pommes de pin de certaines armoiries familiales. On retrouve le sens de crêpu dans Cresp, Crépon, Crépieux (par un lieu-dit rhodanien), Creppy, Crépey, Crepet, Crispin, Crepelle (ondulation, en vieux français). (3.9.95)

Cressier - Patronyme du Vully, venu du village neuchâtelois ou du village fribourgeois de Cressier, autrefois Crisciacum, Crissie, deux lieux-dits voisins, issus d’un colon gallo-romain Criscius, Crixsius (= frisé, en celtique), comme aussi le village vaudois de Crissier. (24.3.91)

Cretenoud - S’il ne vient pas du prénom latin Christianus, Christian ( = oint du Christ, en grec), peut être un dérivé de crête, rappelant le celtique crestonios, gallo-roman crestanauda, crêt de terre humide. (8.3.92)

Crettenand - Anciennement Cristinan. Du prénom Christian (chrétien, oint du Christ, en grec). Crittin (anciennement Cristini), Critin, Cristin, Christin, Christan, Christe, Cristigny, Cristinet, Christinet, Christiné, Christinat, Christinaz, Christille, Crisinel, Cretin, Crettin, Crétinier, Crétenet, Cretignier, Cretigny, Cretegny et Chrétien sont des variantes; Christ et Christen des germanisations. Crétenoud peut venir aussi du latin crestanauda, crête de terre humide. (21.12.97)

Creuzet - Du celtique crosu, patois crau, endroit creux, au féminin creuse en vieux français et crauza en patois. Autres formes: Creusot, Crose, Croset, Crozet, Crozat, Crozon, Crouzet, Crouzat, Crousaz, Crausaz. (30.7.95)

Criblet - Anciennement aussi Crublet. Du latin cribellum, vieux français crevel, patois crebliet, crible, latin quiblerius, vieux français criblier, fabricant de cribles. Autres formes: Criblay, Cribley, Criblez, Cribellier, Cribeillet, Crelier, Crelerot, Crivellin, Crivelli, Quiblier, Decrevel (par un lieu-dit fribourgeois Crevel). (31.12.95)

Crinsoz - Famille de La Côte vaudoise qui doit son nom au bas latin cruce, croix, patois crinzon, croisillon, ou au vieux français et patois crinson, cresson (germanique kresso ). Une croix dans les armoiries de la branche seigneuriale Crinsoz de Cottens. Les villages vaudois et fribourgeois de Cottens (anciennement Cottingen, Coctens, Chotens, Chottens, de la tribu burgonde des Cott) ont donné les patronymes Cottens (Rances/Vd), de Cottens et Cotting (Fribourg). On trouve aussi la croix (latin crux, patois crai ) dans Decré, Decrey (anciennement: de Cruex, de Cruez, de Crueys). (3.7.94)

Croce - Croix, en italien. Variantes: Della Croce, Croci, Croci-Torti (croix tordue), Crocetti, Crociani, Cruciani. Le patronyme Crolla signifie écroulement. Croso, Crosa, Crosetta, Crosina = creux; Crosasso = rocher creux. (16.11.97)

Crochat - Nom d’origine gessienne, tiré du germanique krôk, latin croccus, croc, crochet, surnom de métier ou sobriquet d’avare. Crochon a aussi le sens d’entamure de pain (patois crotson ). Autre forme: Ducrocq. (10.7.94)

Crosnier - Du vieux français crone, trou d’eau (peut-être issu du grec kruptein, cacher), qui pourrait expliquer des lieux-dits comme Crosne (France) ou Cronay (Vaud, anciennement Crosnai). Crud vient du latin crudus, cru, froid, ou crux, croix. Curval signifie court vallon (latin curtu +vallis ) ou courbe, incurvé (latin curvus ), comme le lieu-dit languedocien Curvale. (26.5.96)

Crot - Du celtique crosu, patois crau, creux, trou, ou de l’ancien patois crot, croc, outil (germanique krok ). Crottet peut être un diminutif, s’il ne vient pas du latin crypta, grotte, souterrain, caverne, comme Crottaz, probablement aussi Croutaz (qui ne semble pas venir du latin crusta, patois croûta, croûte), enfin Cropt et Croptier (un lieudit Cropte = crypte, grotte, est à l’origine de ces deux derniers patronymes, d’Ollon/VD). (14.7.91)

Crottaz - Du patois crot, crotta, vieux français crote, grotte, caverne (grec crypta, souterrain), comme Crottet et Crot. Les patronymes Croutaz et Crostel viennent du latin crosta, patois crouta, croûte. Cross et Crossiez-alias-Pittet (= petit) représentent le latin croccus, croc, puis crosse, béquille. (2.2.97)

Cuaz - Du latin cauda, vieux français coue, patois coua, queue, extrêmité de terrain. Une famille d’origine valdôtaine doit son nom à un lieu-dit près de Cogne, La Cua ou Qua = queue, bout de terre. Variantes : Cuat, Cuhat. (2.1.94)

Cuchet - Du prélatin cuq, colline, vieux français cuchet, patois romand coutset, butte, sommet. Variantes: Cuquin, Cuche (famille neuchâteloise qui a donné son nom à un hameau du Val-de-Ruz). (26.1.97)

Cudet - En patois, petit coude (latin cubitus ), peut-être dans le sens de coudée, ancienne mesure de longueur. Coudo et Cudot viennent aussi du patois romand caudo, coude. En dialecte lyonnais, cude a aussi le sens de ceinture de soie. (15.5.94)

Cudré - Comme Cudry, Coudret, Coudrier, Coudre, Coudray et Ducoudray, vient du patois caudrâ, noisetier (latin corylus, vieux français coudre et coudrier, coudraie, plantation de noisetiers). Une branche Cudré-Mauroux a donné la famille Mauroux (= noir comme un Maure). Les Cudré, les Cudré-Mauroux et les Mauroux sont tous d’Autigny (Fribourg). (7.5.95)

Cujean - Pouvant difficilement venir d’un lieu-dit breton Coujan (= vieux Jean, en celtique), cette famille d’Arzier/VD doit plutôt son nom à un lieu-dit dérivé du latin culus, signifiant "domicile reculé appartenant à un prénommé Jean". Autres noms issus de culus, cul-de-sac, fond de vallée: Culand (nom de lieu des Diablerets passé à une famille ormonanche), Cullaz (origine savoyarde), Culaud, Cullet. (10.7.94)

Cupelin - Diminutif du latin cuppa, coupe, vase, vieux français coupelle, petite coupe, creuset, ou du latin cupa, cuve, cupellu, cuveau, cuvier. Cupillard rappelle aussi un fabricant de coupes ou de cuves. On retrouve la coupe dans Coupat et Copat. (1.5.94)

Curchod - Anciennement Curchodi dans les Vallées vaudoises du Piémont. Est-ce un dérivé du patois et vieux français culchaud, cuchaud, curchaud, sensuel ? Ou un diminutif de cruche (vieil allemand kruka, vase à anse), qui a donné aussi Cruchaud, Cruchet et Cruchon (une cruche dans les armoiries) ? (19.2.95)

Curie - Du latin cura, cure, curia, cour de justice, curialis, curial, officier de justice ecclésiastique. Autres formes: Curel, Curiel, Currat, Curiat, Curit, Currit, Cury, Curioz. Mais certains de ces noms peuvent venir aussi du latin scutarius, écuyer, qui a donné écurie. (6.8.95)

Currit - Dérivé possible du latin cura, cure, curia, cour de justice, vieux français curial et patois couriat, officier de justice, notaire. La famille de ce nom à Concise (VD) s’appelle aussi Cury et pourrait venir d’un lieudit bourguignon Cury. Autres formes: Curit, Currat, Curiat, Curel, Curiel. (10.5.92)

Curtenat - Du latin curtina, patois courtena, petite cour, place devant la ferme, abritant parfois le tas de fumier. Variantes: Curtenaz, Courtine. Au masculin Curtin, Courtin (latin curtinu, enclos, cour). (2.4.95)

Curtet - Du latin curte, corte, cour de ferme, domaine. Autres formes: Curtat (anciennement Curta en Savoie), Curtit, Curty, Curti. (15.5.94)

Curtil - Du latin curtis, cour, cortile, vieux français courtil, jardin. Variantes: Curti, Curtit, Curty (anciennement Curtier, Curtie, Curti), Curtet, Curtat, Curdy, Cortat, Corti, Cortil, Courtil, Courtelin, Courtillet, Courtillier, Curtillière (= jardinière). (17.9.95)

Cusinay - Du patois cousenâ, cuisinier (du latin coquere, cuire}. Formes francisées : Cusenier, Cusinier (anciennement Cusinerii, Cusiniere). (8.9.91)


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