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Patronymes en B
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Par Charles Montandon
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B


Baatard - Anciennement Bastard. Patronyme vaudois d’origine savoyarde, du latin bastardus, bâtard. Batard et Battard sont une même famille de Ste-Croix, venue de France. Bastardot et Bastardoz, deux familles d’Apples ayant une souche commune à Provence (VD), portent le nom patois du bâtard. (12.4.92)

Babaiantz - Famille romande d’origine arménienne, dont le nom signifie peut-être "père Jean" ou "prêtre Jean"; du sanscrit baba, devenu en grec pappas, père, papas, prêtre, avec prénom Johannes, Jean (Dieu accorde, en hébreu). Smirnov et Smirnoff, patronymes russes, ont le sens d’"originaire de Smyrne", ville grecque d’Asie mineure devenue Izmir en turc. La famille Dournow, à Genève, est aussi d’origine russe (Smolensk). (7.12.97)

Babelay - Ancienne forme populaire du prénom Isabelle, venu lui-même, par l’espagnol, d’Elisabeth (hébreu Elisheba, "amie de Dieu"). Variantes, pouvant venir aussi du prénom syro-grec Babylas ("porte du Ciel"): Babelot, Babel, Babey, Babot, Baboulaz. Le prénom Isabelle, en vieux français Isabeau, a laissé aussi les patronymes Isabey, Isabel et Hyzabel. (14.4.96)

Bach - Ruisseau, en germanique, comme Bacher, Bächler, Baechler, Bachler, Baechle, Bächle, Baechli, Bächli, Baechi, Bechler; ainsi que Bachmann (homme du ruisseau), Bachofen et Bachofner (four sur le ruisseau). Baehler et Bähler = germanique beil, hache. (6.4.97)

Bacloz - Anciennement Bascle, Bacle. Forme romande du latin baculus, bâton, vieux français bâcle, pièce de fermeture d’une porte. Variante : Bascle, patronyme vaudois d’origine normande, qui peut venir aussi du vieux français Bascle, déformation de Basque. Baccuet (anciennement Bagguet) descend aussi du latin baculus, dans le sens de baguette, ou du vieux français bacut, bat-cul, bascule; cette famille s’est éteinte à Genève, mais a laissé une branche dans le Midi de la France. (2.1.94)

Bader = employé de bains ou barbier-chirurgien. Amsler = sifflant comme un merle. Pabst, Bapst, Bobst = du prénom Baptiste (grec baptistos, qui baptise, ou de pape, surnom (grec pappas, père). Wittwer = veuf (latin viduus, vide, vieux français vedve, ancien germanique widwo ). (13.2.94)

Badet - Du vieux français baud, joyeux, gai (du germanique baldo, audacieux). Autres formes : Badel, Baud, Beaud, Baudet, Beaudet, Baudat, Baudin, Baudy, Baudit, Baudis. (14.6.92)

Badoux - Du patois romand bâdou, occitan badau, badol, bouche bée, badaud, puis nigaud, lourdaud; ou du germanique Badwulf, "loup combattant". Variantes: Badoud, Badoz (originaire du Jura français), Badaud, Badet, Badel, Badan, Badin; diminutifs Badollet, Badaroux. (14.6.98)

Baeriswyl et Baeriswil - Patronyme fribourgeois de Schmitten, Tavel et Guin, tiré d’un lieu-dit de la région, Bäriswil, de l’allemand bär, ours, et latin villa, domaine. Autres dérivés du nom allemand de l’ours: Bär, Baer, Baermann (homme de l’ours), Baerlocher (caverne de l’ours), Bärenfaller (trappeur), Barfuss et Baerfuss (patte d’ours ou nu-pieds), Barmettler (tueur d’ours ou, au contraire, "noble et miséricordieux"). (4.5.97)

Baertschi - De l’alémanique Bartsch, diminutif du prénom latin Bartolomeus, Barthélemy, ou du germanique bärtig, barbu, ou behrt, brillant. Autres formes: Bärtschi, Bartschi, Bartschy, Bärtsch, Baert, Bart, Barth, Bertschi, Bertschy, Bertschmann, Bertschinger, Bärtschinger. (23.3.97)

Bahon - Du vieux français bahuon , bahut, rappelant un fabricant ou marchand de meubles. Mais le patronyme Bahouët, qui est venu d’Aquitaine, signifie plutôt Bayonnais, habitant de Bayonne. Bahy et Béhier (quand ces noms viennent de France) peuvent être des dérivés du latin badare , béer, bayer, être ébahi. (21.2.93)

Bailat - Forme jurassienne de bailli, du latin bajulare, porter, vieux français baile, gouverneur. Baylon (anciennement Beylon) est une forme d’origine dauphinoise. Bélat et Bélaz peuvent venir du latin belare, bêler, ou du patois béla, tronc d’arbre (celtique bilia ). (29.3.92)

Baillod - Anciennement Bailliod. Du latin bajulus, porteur, bajulare, donner, bailler, dans le sens de tuteur, gouverneur, bailli. Variantes: Baillods (branche des Baillod neuchâtelois), Baillot, Bailloud, Bayoud et Bayot (ces deux derniers pouvant aussi venir du latin badius, brun, bai). Le patronyme genevois Bajulaz est un dérivé patois féminin du latin bajulus, dans le sens de baillive. (5.7.92)

Bailly - Du latin bajulare, donner, bailler, bajulus, porteur, vieux français baillif et occitan baïle, maître, gouverneur, bailli. Variantes: Bailli, Baillif, Ballif, Balif, Baly, Bally, Balli, Ballis, Bailet, Beylier, Baillod, Baillods, Baillot, Bailloud, Bailleux, Baillard, Baillon, Balissat, Ballissat, Balivet, Ballivet, Baillifard, Ballifard, Bajulaz, Debajole (origine savoyarde). (12.5.96)

Bain - Du latin balneum, vieux français baigne, patois bâgne, lieu où l’on se baigne. Même sens: Bagnoud (lieu-dit valaisan: baignoire à bétail), Bagneux, Baignon, Bainier. Le patronyme Brainville représente un lieu-dit angevin (vieux français brain, petit, et ville, domaine). (17.3.96)

Balabaud - S’il n’est pas un dérivé du latin ballare, vieux français baller, danser, peut représenter le latin balbus, occitan balb, italien balbo, balbi, bègue, qui balbutie. Explication valable aussi pour Balabeau, Ballabey, Balibouse, Balbin, Balbinot, Baubin. (5.6.94)

Baldy - Patronyme d’origine cévenole, venu de l’ancien nom germanique Baldo, audacieux, qui a donné aussi Baud, Beaud, Baudy, Baudin, Baldin, Beldy. (5.4.92)

Balestra - Arbalète, en italien; Balestrieri = arbalétrier. Balma, Balmas, Balmelli = grotte, baume. Balbo, Balbi, Balboni = bègue. Bagaglio = bagage. Bagattini = bateleur. Bacchetta = baguette. Baccino, Bacci = bassin. Baciocchi = baiser. Barile = tonnelet, baril. (20.7.97)

Balexert - Anciennement Ballecers, Ballexert. D’un lieudit (par exemple à Genève) Balessert ou Balexert = bel essart (du latin exsartum, vieux français essart, patois savoyard essert, terrain défriché). (27.12.92)

Ballanche - Anciennement Balanche. Du latin bilanx, bilancia (= double bassin), balance, surnom de peseur. Variantes : Balanche, Ballansat. Mais Balland (anciennement Balland de la Bretenière, origine franc-comtoise), Ballande, Ballandas et Ballard viennent du latin ballare, vieux français baller, danser, surnom de danseur ou baladin. (17.1.93)

Ballimann, Ballmann, Bellmann - Homme audacieux ou aboyeur, en germanique. Ballenegger = coin du ballon (alémanique Belchen, sommet arrondi) ou de la grotte (Balm, celtique balma, surplomb rocheux, baume). (8.2.98)

Ballivet - Diminutif du vieux français baillif, bailli, gouverneur, du latin bajulus, porteur. Autres formes: Balivet, Baillifard, Baillif, Ballif, Balif, Bailli, Bailly (anciennement Ballivi). (25.9.94)

Balmat - Du celtique et latin balma, patois romand bauma, vieux français baume, grotte, caverne. Variantes, souvent par des lieux-dits: Balmaz, Balmas, Balma, Bamat, Baumat, Baume, Beaume, Labeaume, Desbeaumes, Desbaumes. Mais Baumard, Baumier et Beaumier viennent plutôt du germanique baldomar, "illustre et audacieux". (11.5.97)

Balmer - Du germanique baldomar, audacieux et illustre. Autres formes: Ballmer, Baumer. Le patronyme von Ballmoos peut signifier "marais de la grotte" (latin balma, caverne, et allemand Moos, marécage). (26.1.97)

Balsiger - Du germanique Balzer, paradeur, qui fait la roue, ou déformation de Basler, Bâlois; selon une amusante tradition familiale, "vainqueur - allemand Sieger - du dieu Baal". (15.9.96)

Balthasar - Le prénom Balthazar, porté par un des Rois mages, signifiait "protégé du dieu Baal" en assyrien et chaldéen. Autres formes de ce patronyme: de Balthasar, de Balthazard (origine lorraine), Baltassat, Balthassat, Balthasart, Barthassat, Barthas, Balthus. (7.7.96)

Bandelier - Comme Bandolier et Bandel, vient du germanique binda, bande, lanière, vieux français bandelier, bandeau. Etymologie apparentée à celle du germanique band, drapeau, bandi, enseigne, vieux français bandière, bannière, dont descendent les patronymes Banderet, Bannerot (origine franc-comtoise) et Bannelier (origine montbéliarde), dans le sens de banneret. (15.11.92)

Banquette - Anciennement Banquettaz. Du patois vaudois et fribourgeois bantsetta, "banchette", occitan banqueta, petit banc, banquette. Banchet et Bancel (origine occitane) sont d’autres diminutifs de banc, mot germanique devenu bancus en latin. (26.7.92)

Banvart - Francisation fribourgeoise du patronyme alémanique Bannwart, signifiant garde-champêtre ou forestier (gardien d’une terre mise à ban, en allemand). (8.9.91)

Baour - Francisation probable, près de la frontière des langues, de l’allemand Bauer, Baur, paysan. Un dérivé du latin burra, poil, bourre, burrare, bourrer, n’est guère plausible. (21.7.91)

Baptiste - Du prénom latin Batista, "qui donne le baptême" (grec baptismos ). Variantes: Battiston, Bautista, italien et espagnol Batista, de Batista, allemand Bapst. Les formes Bauthias, Bathiat, Bathiaz, Battiaz et Battie viennent plutôt du franco-provençal batia, vieux français bastide, bâtie, bâtiment fortifié (occitan bastir, bâtir). (18.8.96)

Barbier - Au Moyen Age, chirurgien et tailleur de barbe (latin barba ). Barbay, Barbey, Barby et Berbier sont des formes patoises; Barberon, Barberot, Barberat, Barberet, Barbeyron et Berberat des diminutifs. Barbaz, Barbe, Barben, Barbin, Barbon, Barbet, Barbeau, Barbaux et Barbault ont le sens de barbu (latin barbellus ). (8.10.95)

Barbieri - Barbier, chirurgien, en italien. Variantes: Barbiero, Barberio, Barberi, Barberis, Barbera, Barbero; ainsi que Barbetta (barbiche), Barbolini, Barbuzzi (barbu), Barbagallo (barbe de coq). Barberini (anciennement Barbellin, de Barberin) est un patronyme valaisan issu du hameau de Barberine (du celtique borvo, bourbier), à Salvan. (21.12.97)

Barblan - Nom de famille romanche issu du prénom Barbara, en grec étrangère, barbare. Arpagaus = compagnon d’alpage. Delnon = petit enfant, du ladin grison non. Derungs = essart, du lieu-dit Runs, à Breil (GR). Semadeni = de Samedan, village d’Engadine. Degonda = du lieu-dit Gionda, à Sedrun (GR). (7.9.97)

Barbot - Du vieux français barbeter, bourbeter, barboter ou marmotter, dans le sens de pataugeur ou de bavard, comme la forme féminine Barbotte. Mais Barbet, Barben, Barbin et Barbon signifient barbu ou barbant (du latin barba, barbe). (23.10.94)

Barcilon - Diminutif du vieux français barcel, cible, surnom de tireur à l’arc ou à l’arbalète. Barriot rappelle le patois barouet, bérot, char à deux roues (latin birotium ). Barris = Barrois, ressortissant de l’ancien duché lorrain de Bar-le-Duc. Barrué et Barruel, originaires du Midi de la France, avaient en vieux français le sens de blutoir ou clapet de moulin (du latin burra, poil, qui a donné bure, bureter, puis bluter = tamiser la farine). (20.11.94)

Bardy - Dérivé de l’ancien nom germanique Bardo (= géant), ou du celtique bardas, barde, poète, ou encore du vieux français bard, bât, civière (latin barda ). Autres formes : Bardou, Bardot, Bardin, Bardon, Bardone, diminutifs Bardinet, Bardonneau. (7.6.92)

Barfuss = patte d’ours. - Kalb, Kalbfuss = veau, pied de veau. - Kalt = froid. - Kammer = chambre (latin camera ). - Kehrwand = germanisation d’un patronyme breton Kervand (celtique ker, village). - Kehrer = voyageur. - Kaspar, Kasper = germanisation du prénom latin Gaspardus, rappelant l’un des trois rois mages. - Ketterer = fabricant de chaînes. - Kessel, Kessler, Kesselring = chaudron, chaudronnier. - Kern, Kernen = noyau. - Keller, Kellner, Kellenberger = du latin cellarium, cave, cellier, cellarius, homme du cellier, caviste. - Kuffer, Küffer, Keuffer = tonnelier, familles vaudoises originaires du Seeland bernois, avec une branche qui a francisé son nom en Barrillier. (2.7.95)

Bargagnoud - Du patois vaudois bargagne , temps mauvais ou hésitant (vieux français bargaignier , marchander, hésiter). Mais Bergoin et Berguin avaient autrefois le sens de Bourguignon (habitant de la Bourgogne, descendant des Burgondes). (28.2.93)

Barilier - Tonnelier, fabricant de barils, du latin barriclus, tonneau, fût, gallo-roman barrica, barrique, barillet. Variantes: Barrillier, Barillier, Bariller, Barrilliet, Barilliet, Barillet, Barillat, Barillon, Barrelet, Barrellier, Barrailler, Barlet. Une famille bernoise Küffer (= tonnelier en allemand) a francisé son nom en Kuffer-dit-Bariller. Le baril ou tonnelet (vieux français baral ) explique aussi Barral, Barrale, Baril, Barel, Barrel, Barraud, Barroud. On retouve la barrique (patois bartset, baréton ) dans Barriquand, Barrichet, Barichet, Barrigon et Baridon. (29.9.96)

Barmasse - Dérivé, d’origine valdôtaine, de l’occitan barmasso, grande caverne (du celtique balm, grotte, patois balma, barma, vieux français baume ). Variante: Barmace. Barme et Barmaz = grotte, Barmette et Barmettes = petite grotte. (17.4.94)

Barmaverain - Famille romande d’origine piémontaise, dont le nom est issu d’un lieudit, composé probable du franco-provençal barma (celtique balm ), baume, caverne, tanière, et de l’ancien prénom latin Veranus, Verain (de verus, vrai). Barmasse est aussi un dérivé de barma (occitan barmasso, grande grotte). (22.3.92)

Barmet - Patronyme d’origine lucernoise, francisation de Bammert, de l’allemand Bannwart, garde-champêtre, forestier, gardien d’une terre mise à "ban". Banvart est une francisation fribourgeoise d’un patronyme alémanique Bannwart. Mais Barman, Barmaz et Barmes viennent du celtique balma, patois barma, vieux français baume, caverne, grotte. (18.10.92)

Barnier - D’un ancien prénom germanique Barnhard, Barnhari ou Barnwald, variante de Bernhard, Bernhari ou Bernwald (= ours puissant, armée de l’ours ou gouvernement de l’ours), en français Bernard. Autres formes, venues généralement de Savoie et du Dauphiné: Barnard, Bernerat, Barneyrat, Barnaud, Barneaud, Barnoud. Ajoutons Bernard et ses diminutifs Bernardet et Bernardin. (28.5.95)

Barot - Du latin barra, barre, barrière, dans le sens de barré, clôturé, ou du latin birotium , bérot, véhicule à deux roues. Autres formes : Baroz, Barro, Barrot, Barut. Mais Barraud et Barroud sont des formes patoises du vieux français et occitan barral, petit tonneau, baril. (17.10.93)

Barre - Du celtique barro, latin barra, vieux français barrel, barre, barreau, barrière, barrage. Variantes: Barré, Baré, Barret, Barrier, Barraz, Baraz, Barras, Barrat, Barat, Barot, Baroz, Barro, Barrot, Barrel, Barel, Barrière, Barrère, Baridon, Baradez, Desbarats. Mais Bariteau signifiait blutoir en vieux français. (2.11.97)

Barrelet - Patronyme du Val-de-Travers (NE), surnom de tonnelier (diminutif de baril, du gallo-roman barriclus, barrique). Une branche du Val-de-Ruz a modifié son nom du Barlet en devenant vaudoise (Bex). Habitués à l’amphore grecque et à la jarre arabe, les Romains ont appris des Gaulois l’usage du tonneau. (7.9.97)

Barroud - Du vieux français baral, baril, tonneau plat et allongé pour le transport à dos de mulet, comme Barraud, ou du patois bérou, bélier (gallo-roman berr ). (15.3.92)

Barthe - De l’ancien prénom germanique Berht, brillant, qui a donné Berthe, ou d’un nom préroman signifiant buisson, broussaille. Barthas, Barthassat et Labarthe (par un lieudit) sont des formes venues de France. Mais Barth est un patronyme issu du prénom hébreu Barthélemy (en latin Bartholomeus ). Baltassat et de Balthazard (famille d’origine lorraine) viennent du prénom Balthazar, d’origine babylonienne. (28.7.91)

Bartré - Du germanique behrthari, "armée brillante", comme Bertier, Berthier, Laberthe, italien Bertarione. Le patronyme Bercantal est un composé du vieux français bel, beau, et de l’occitan cantal, pierre, mur, qui a donné son nom aux monts auvergnats du Cantal. Bal-Blanc = beau blanc. (16.2.97)

Baruchet - Dérivé possible du latin parochia, patois bérotse, paroisse, avec influence du latin basilica, église. Baruchel est une variante.. Mais Berreusaz vient plutôt du latin bibere, boire, dans le sens d’abreuvoir. (5.1.92)

Basque - Originaire du pays basque (Vascon, Gascon), comme Basquin. Le vieux français bascle, basque, mais aussi le latin baculus, vieux français bâcle, bâton, expliquent Bascle, Bacle et Bacloz. Le patronyme Barattin vient de l’occitan baratier, trompeur, vieux français baratin, ruse. (25.8.96)

Bassan, Bassand, Baussan - Du vieux français baussant, balsan, "qui a les pieds blancs", ou du latin balsamus, baume (grec balsamon, consolation). Bassin, par un lieu-dit, représente le celtique bac, creux, cavité, bassin. Le latin bassus, bas, court, a laissé Bassat, Basset, Bassot, Basse, Baysset (baisse), Bassières (dépression), Bassel (cuve basse), Dubas, Desbas. (28.12.97)

Bath - Ce vieux patronyme de Bex (VD) doit rappeler un fabricant de bâts pour les mulets (du grec bastazein, porter), comme Bastet, Bastier et Bathier. Mais Bauthias (origine dauphinoise) et Bathiat peuvent venir aussi du prénom latin Batista, Baptiste (du grec batismos, baptême). (13.3.94)

Batheur - Anciennement Batyor, Battiez, Baptiou, Le Bapteur. Du latin battuere, battre, dans le sens de batteur ou frappeur. En patois, le batioret est l’instrument pour battre le chanvre, briser ses fibres. Le patronyme Baptendier vient du vieux français battandier, batteur d’or (25.7.93)

Battier - Batteur, frappeur, du latin battuere, taper, battre, surnom de bagarreur ou de batteur de moisson. Bathier et Batheur (anciennement Batyor, Battiez, Baptiou, Le Bapteur) sont des variantes. (11.12.94)

Bauchet - Du franco-provençal bauche, boule (italien boccia ), ou diminutif de bois, bosquet (latin boscum, du germanique bosk ), comme Bouchet et Bochet. (27.11.94)

Baud - Du germanique baldo, audacieux, vieux français baud, joyeux; branches Baud-Bovy (= bouvier) et Baud-Lavigne. Autres formes: Beaud, Debaud, Baudat, Baudet, Baudais, Baudel, Baudin, Baudy, Baudis, Baudit, Baudot, Baudois, Baudoux, Beaudet; diminutifs Beaudinot, Baudinot, Baudinat, Baudelot, Baudelle, Baudillon, Beaudillon, Baudichon. (8.3.98)

Baudoin - D’un ancien nom germanique Baldwin, "ami de l’audance" (de Baldo, audacieux), qui a donné le prénom français Baudouin. Baudin et Baudouin sont des variantes, Beaudinot un diminutif. (27.6.93)

Baudot - Du vieux français baud, joyeux, hardi (germanique baldo, audacieux). Même sens pour Baudit, Baudy, Baudat, Baudet, Baudois, Baudais, Baudoux, Baudin, Bauty, Baud, Beaud, Beaudet. (27.8.95)

Bauget - "Boudzet" en patois de Blonay, lieu d’origine. Du celtique balc, bas latin bogia, bugia, cabane, vieux français bauge, patois romand boudze, budze, écurie. Variantes: Baugé, Baugy, Bougy. (1.3.92)

Baulacre - Bel acre, en français dialectal. Ancienne mesure de surface agraire, acre vient du latin ager, champ. Le patronyme Beux descend du latin bettius, bouleau (celtique beto ), ou du latin bos, boeuf, ou encore du latin boscum, bois (du germanique bosk ). (4.12.94)

Baum - Arbre, en allemand, comme Baumer, Baumler, Baumli, Baumberger (mont boisé), Baumgart, Baumgarten (verger), Baumgartner (arboriculteur). Mais Baumann, Bauman et de Buman = constructeur, bâtisseur. Baumeister, Bauermeister et Baumeyer = maître de chantier ou intendant de domaine. Bauer, Baur, Bauert et Bauen signifient paysan, cultivateur; comme Büri, Buri, Burri, Burry, Burren, Bürli, Burli, ainsi que von Büren et de Buren (d’un lieu-dit bernois signifiant métairie), formes fribourgeoises Purro et Pürro, enfin Bauhofer (cour de ferme). (13.4.97)

Baunaz - Peut-être du patois beuna, bouèna, borne, limite (celtique et bas latin bodina ). (29.3.92)

Bauquis - D’un ancien nom germanique Balkhari (hari = armée), comme Beauquis, Bauquel et les formes franc-comtoises Bauquier et Beauquier. (26.6.94)

Baussand - Anciennement Bouçan. Du vieux français et dialecte baucent, baussan, balsan (latin balteanus ), homme tacheté de blanc, cheval aux pieds blancs. Variante : Baussant. Mais les patronymes Baussière, de Baussier et Baussy rappellent plutôt des endroits plantés de buis ou de buissons (latin buxus, buxaria ). (22.8.93)

Bazin - Forme populaire du prénom latin Basilius, Basile (du grec basileus, roi), ou surnom de marchand de basin, étoffe de coton croisé. Variante: Basin. Le nom de famille Basile existe aussi (21.8.94)

Beau - Du latin bellus, beau, ou peut-être du germanique bald, vieux français baud, gai, hardi. Noms composés issus de lieuxdits: Beaucourt (latin curtis, jardin), Beaufour (latin furnus, four de boulangerie), Beaujeu (latin jocus, par exemple localité de Bourgogne qui a donné son nom au Beaujolais), Beaujon (latin juncus, jonc, marécage), Beaulieu (latin locus, en Limousin et ailleurs), Beauménil (latin mansile, vieux français mesnil, maisonnette, petite ferme), Beaubay (celtique bedu, vieux français bied, patois bai, canal), Beauron (latin rotundus, rond), Beausoleil (latin sol, par exemple dans le comté de Nice). (6.9.92)

Beauverd - Autre patronyme de Chavornay (VD), tiré d’un lieu-dit composé de "beau" et de "vert" (latin viridis ). La famille descend d’un dénommé Petrus (Pierre) dit Bauver. Autres formes: Bauverd, Bauvert. (22.12.96)

Béboux - Beau bois, en patois vaudois (bé + bou, du germanique bosc, buisson). Existe aussi sous forme de lieuxdits forestiers. Verboux = vert bois ou vers le bois. Bébié semble être un composé de beau et de bief (canal, du celtique bedu, patois bié ). (22.9.91)

Bec - Du latin beccus, bec, pointe (origine celtique). Une famille est d’origine auvergnate. Mais une autre, venue de Bâle, a francisé son nom alémanique Beck qui représentait en réalité l’allemand Bäcker, boulanger. Un objet pointu, bec, bêche ou pic montagneux, explique les patronymes Béchaz, Béchon, Béchet et Becquet (18.9.94)

Béchard - Dérivé de bec (mot celtique), dans le sens de bavard (bon bec) ou de bêche, bêcheur (latin bissicare, bêcher). Autres formes : Becquart, Béchir, Béchert (mais quelques familles de ce nom sont d’origine alémanique, de l’allemand Becher, récipient), Becherrat, Bécherraz. (15.9.91)

Bécherraz - Dérivé romand du latin bessicare, bêcher (de besca, bêche), vieux français bescheur, bêcheur, bêchard, houe à deux pointes. Variantes: Becherrat, Bécheiraz, Béchard, Béchir, Béchire, Béchet. (8.6.97)

Beck, Becker, Beckert, Beker, Beckel - Boulanger, en germanique. Dérivés: Debecker (le boulanger), Kuchenbecker (fabricant de gâteaux), Brodt et Brodbeck (faiseur de pain), Beckmann et Backenstrass (homme et rue de la boulangerie), Bachofen et Bachofner (four à pain). (12.4.98)

Becquelin - Dérivé de bec (celtique beccus ), parfois sobriquet d’une personne ayant la parole facile. Viennent aussi de bec : Becquet et Bécanier, dans le sens de petit sommet pointu (patois béquet et bécon, latin beccanus, rocher aigu), Béchet, dans le sens aussi de brochet (patois betset ; un poisson dans les armoiries de cette famille). (29.9.91)

Bedaux - Du celtique bedu, canal, germanique bed, lit, vieux français bief, patois bedau, amenée d’eau. Variantes : Bedeaux (anciennement Bedaulx, Bedaux), Bedot. Mais ces patronymes peuvent venir aussi de bedeau (germanique bidil, messager, latin bidellus ), dans le sens médiéval de garde-champêtre, sergent de police, employé d’église, voire soldat pillard. (21.7.91)

Béday - Du patois bedai, vieux français bied, canal (celtique bedu, latin bedaria, bief), ou du patois béda, ouverture étroite, lieu mis à ban (latin vetatus ). Variantes: Bédat, Bedoy, Bedin. (28.1.96)

Begey - Peut-être beige, vieux français begé, brun-roux (italien bigio, gris), ou bègue, du flamand beggen, bavarder. Bée signifie ouvert, béant, du latin badare, vieux français bayer, béer. Begré, patronyme vaudois originaire de Ligerz/Gléresse (lac de Bienne), est-il une romandisation de l’alémanique Becker, allemand Bäcker, boulanger ? Et Béglé vient-il de bec, mot d’origine à la fois celtique, germanique et latine, avec un diminutif béquillet en vieux français ? (28.8.94)

Bel - Anciennement Belli en Savoie. Beau, en vieux français (latin bellus ). Noms composés: Belfort, Belmont et Bellevaux (= beau fort, beau mont et beau val, par des lieuxdits), Bellamy (= bel ami), Beljaquet (= beau Jacques), Beljean (= beau Jean), Belrichard (= beau Richard, prénom signifiant "dur et puissant" en germanique), Belperroud, Belperrin et BelPerrin (= beau Pierre), Bellabouvier (= beau bouvier). (30.8.92)

Bélanger - Composé possible de bel (beau) et de l’ancien nom germanique Anshari (lance de dieu), vieux français Anger ; ou variante de Béranger, d’un ancien nom germanique Berengari (lance de l’ours), vieux français Bérengier. Autre forme : Bellanger. (31.5.92)

Belet - Anciennement Bellet. Diminutif de Bel, du latin bellus, beau. Autres formes: Bellet, de Bellet, Bellot (origine bourguignonne, dauphinoise et piémontaise), Bellon, éventuellement Belluz (qui peut venir aussi du vieux français beluter, bluter, ou beluette, étincelle, lueur, comme le patronyme Belluze). (13.9.92)

Bélet - "Petit beau", du latin bellus, vieux français bel . Variantes : Belet (anciennement Bellet), Bellet, de Bellet, Belot, Bellot, Bélat, Bel, Lebel. (14.11.93)

Bellay - Tiré, comme Beley, d’un lieudit issu du bas latin betulletum, bouleau. Mais Bellier et Belliard viennent plutôt de bélier (du flamand bell, clochette), avec influence de bêler, "bêleur" (du latin belare ), comme Beliez et Belliet-dit-Inversin, deux patronymes de Lutry (VD). (27.9.92)

Belleville - Belle ville ou belle maison (latin villa, domaine), par un lieu-dit. Dans le Pays de Vaud, c’est une variante du patronyme de Blaireville, d’origine française (d’un colon gallo-romain Blarius ou du vieux français blaière, terre à blé). Aujourd’hui éteinte, la famille de Bellerive devait son nom à son village vaudois de Bellerive (latin ripa, rivage), au bord du lac de Morat. (10.1.93)

Bellossat - Du patois romand et savoyard bélosse, prunelle, bélossier, prunellier sauvage, épine noire (celtique bulluca, petite prune). (16.2.92)

Belluard - Boulevard, dans le sens ancien de terre-plein d’un rempart, en vieux français (de l’italien baluardo, venu du germanique Bollwerk, néerlandais Bolwerc , ouvrage fortifié). Patronyme issu d’un lieudit. A noter que, à Lausanne et dans d’autres villes, Bel-Air est une déformation de belluard . (1.11.92)

Bellwald - Du village haut-valaisan de Bellwald, "métissage" du latin bellus, beau, et de l’allemand wald, forêt. Autres patronymes valaisans de souche germanique: Zumthurm (équivalent du français Delatour) et Zenhaüsern (= Desmaisons). (24.7.94)

Belmont - Signifie "beau (vieux français bel ) mont". Les familles bourgeoises d’Ependes (VD) et de Lausanne doivent peut-être leur nom aux proches villages de Belmont-sur-Yverdon et de Belmont-sur-Lausanne. Les patronymes Beaumont et Baumont ont le même sens. La famille aristocratique de Beaumont, d’origine dauphinoise, s’est d’abord appelée Bouthillier (= intendant des vin, "bouteiller"). (14.5.95)

Bénatruz - Famille de Lavaux, avec une branche Hugonin-dit-Bénatruz (prénom Hugues), dont le nom vient du vieux français benastru, chanceux, "né sous un bon astre". De même, le patronyme Astruc signifie heureux en occitan (grec astron, astre). (2.1.94)

Benay - Du prénom Benoît, tiré du latin benedictus, béni, qui a donné aussi "benêt", pauvre en esprit. Bénay et Beney sont des variantes, une famille de Valeyres-sous-Ursins (VD) ayant essaimé à Saubraz, Gimel et Commugny. (19.1.97)

Benedetti - Du prénom Benoît, Bénédict (béni, bénédiction), en italien. Autres dérivés: de Benedetti, Benedetto, di Benedetto, de Benedetto, Debenedetto, Benito, Benetti, Bennato, Benetton, ainsi que Benzi, Benzo, Benza, Benzone, Binzoni. (9.11.97)

Beney - Du latin benedictus, béni, qui a donné le prénom Benoît, ainsi que le mot benêt, pauvre en esprit. La branche vaudoise de Saubraz est apparentée aux Benay de Gimel. Variantes: Béné, Bénet, Benit, Bény, Benot, Benois, Benoît ou Benoit, de Benoit. (9.8.92)

Benguerel - Paraît venir du germanique beggen, vieux français bégard, moine mendiant ou hérétique. Une branche Benguerel-dit-Perroud (= Pierre), une variante Bangueret (anciennement Bengueret). Les noms Bégueret et Bagueret peuvent être aussi des diminutifs de bègue ou des dérivés de viguier (sous une influence occitane) ou de l’ancien germanique Bago, combattant. (25.7.93)

Benjamin - D’un prénom venu de l’hébreu et signifiant fils cadet ou bien-aimé. Mamin, Jamin, Jamain, Jamet et Jamois sont d’anciennes formes populaires du prénom Benjamin. Mais Jaulmes (famille originaire du Gard) est un dérivé du prénom Jacques (latin Jacobus, issu de l’hébreu), devenu Jaume en occitan, Jaime en espagnol, James en anglais. L’hébreu ben (fils) se retrouve dans le patronyme Bensimon = fils de Simon (prénom israélite signifiant "passionné"). (7.6.92)

Benvegnin - "Bien venant", en patois vaudois, dans le sens d’agréable, bien fait, bien venu (comme le prénom italien Benvenuto ). Cohabite à Vufflens-la-Ville avec la variante Benvegnen. Une branche de cette famille a francisé son nom en Bienvenant. (16.5.93)

Béranger - Anciennement Bérenger. De l’ancien prénom germanique Berengari, "ours armé d’une lance". Variantes : Bérenger, Bérengier. Ces familles vaudoises sont d’origine dauphinoise. L’ancien germanique ber, ours, se retrouve probablement dans les patronymes Béran, Bérens et Béraneck (famille d’origine tchèque). (2.2.92)

Beraud - Famille venue du Vivarais, comme les Bereaud. Patronyme issu de l’ancien nom germanique Berwald = ours qui gouverne. Autre forme: Berreau. (27.3.94)

Berchier - Plutôt que du vieux français bers, berceau, semble venir du nom du village vaudois de Bercher, anciennement Berchiaco, Berchie, Berchier. Variantes: Berchiez, Bercher (famille vaudoise de Chêne-Paquier et Combremont-le-Grand, à proximité de Bercher). Mais Berche, Berchet et Bresche viennent plutôt du patois bertso, édenté, brèche-dent (germanique brecha, vieux français brecher, ébréché, brèche). (22.12.91)

Berclaz - Anciennement Laz Berglaz, de Bercula, de la Berclaz. Du patois berclia, treille, vigne, latin pergula, bercula, d’où aussi le romand berclure, rame, tuteur de plante. Famille du Valais central établie à l’origine dans le Haut-Valais, où elle s’appela de Vineis (vigne) en latin, puis Weingarten (vignoble) en allemand. Une vigne en espalier dans les armoiries. (5.1.97)

Berger - Du latin vervecarius, gardien de moutons, de brebis (vervex, berbix ). Bergey et Bergier sont des variantes patoises, Bergère une forme féminine, Bergerat, Bergeret, Bergeron, Bergerot et Bergerioux des diminutifs de berger. En allemand, le patronyme Berger signifie montagnard; il a été francisé à Genève en Berguer. (31.12.95)

Bergoz - Du latin berbicarius , gardien de brebis, qui a donné en français berger et en patois bergo , animal décharné ou personne très maigre. On peut y voir aussi le patois bergo, bourgo , rouet. (21.2.93)

Berlie - De la berle (latin berula ) ou ache d’eau, plante aquatique caractéristique d’un domaine, ou du franco-provençal berlo, vieux français berle, rejeton, rameau, tige (gallo-roman verulum ), ou encore berlio, loucheur (vieux français belluer, éblouir, qui a donné berlue). Berlioz est une forme dauphinoise, dont le "z" final ne devrait normalement pas se prononcer. Variantes : Berlioux, Berliet, Berliat, Barlie, Barlier (ce dernier nom peut être aussi une contraction de barilier, fabricant de barils). (20.10.91)

Berlincourt - Du village jurassien de Berlincourt, anciennement Burlincort, Boulincourt (composé d’un nom d’homme germanique et du latin curtis, cour, domaine). Cependant, cette famille pourrait être plus lointainement d’origine française. (18.10.92)

Bernachot - Dérivé du prénom Bernard (germanique Bernhard = ours puissant), ou du patois bernâclio, nom d’une ancienne coutume rhodanienne du jour des noces, ou encore du vieux français bernache, barnage, contraction de baronnage, surnom ironique de baron. Autres formes: Bernachon, Nachon. (2.8.92)

Bernard - Du prénom germanique Berinhardo (= fort comme un ours), devenu Bernhard en allemand moderne et Bernard en français. Une famille valaisanne Bernardi est d’origine savoyarde (anciennement Berrardi, Bariardi, Briardo ou Beviardi, formes parfois altérées mais contenant toutes le germanique ber, ours). (8.3.92)

Bernasconi - De l’italien bernesco, jovial, moqueur (lieu-dit Bernasca), comme Bernaschina. Le prénom Bernard (ours fort, en germanique), explique Bernardo, de Bernardo, Bernardi, Debernardi, Berni, Bernatti, Berardi; diminutifs Bernardino, de Bernardini, Bernardoni, di Berardino, Dini. (24.8.97)

Berney - D’un ancien nom germanique Bernhari, "armée de l’ours". Cependant, une famille de la Vallée de Joux s’est appelée d’abord Berthet ou Bertet (dérivé de Berthe, du germanique behrt, brillant). Arrivée du Bois-d’Amont (Jura français tout proche), elle est devenue bernoise comme tout le Pays de Vaud; elle a alors changé son nom (bernai = bernois, en patois) et même adopté temporairement un ours (allemand Baer ) dans ses armoiries. (26.3.95)

Bernigaud - Du vieux français et bourguignon bernicaut, barnigal, baquet, récipient, ayant aussi le sens de porteur de sébille, aveugle. Autres forme : Berniguet, Barnicol. Mais Bernillon est un dérivé du prénom Bernard (germanique Bernhard, "ours puissant"). (23.8.92)

Bernoud - D’un ancien prénom germanique Bernwald ("qui gouverne l’ours") ou Bernwulf ("loup-ours"). Autres formes: Bernoux, Bernus (origine dauphinoise), Bernaud, Barnaud, Barnoud, peut-être Barnavon (origine du Viennois). (12.7.92)

Bérod - Patronyme valaisan issu du patois bérou, bélier, animal qui figure dans les armoiries familiales, comme dans celles des Berra, famille du Val d’Illiez d’origine piémontaise; ce dernier patronyme rappelle aussi un lieu-dit Berra, autrefois Berroix (du celtique ber, pointe). Beroud ou Béroud est une variante vaudoise. (26.4.98)

Béroud ou Beroud - D’un nom germanique Berwulf (= ours-loup), devenu Beroldus en latin, ou du patois bérou, bélier (d’un radical gallo-roman beer, mouton mâle). Variante: Bérod ou Berod (anciennement Bero). (28.6.92)

Berret - Porteur de béret ou berret, dans le sens ancien de bonnet rond (du latin birrus, d’origine celtique). Berreau et Berron viennent plutôt du latin birotium, patois berrot, berrotton, chariot à deux roues, ou de l’ancien nom germanique Bero, ours. (18.4.93)

Berreusaz - D’un lieu-dit alpin Berreux, signifiant abreuvoir (du latin bibere, boire), ou déformation d’un lieu-dit Perreusa = pierreuse en patois). (4.4.93)

Berrut - Du bas latin berrutum, birotium, patois bérut, bérot, petit chariot à deux roues (bis, deux + rota, roue); Berrut-Berthoud est une branche de cette famille valaisanne. Berruex (anciennement Berruey, prononcé Béroué en patois des Alpes vaudoises) peut avoir le même sens (proche de brouette, en vieux français bérouette ), s’il ne vient pas du Berry, province française dont les habitants s’appelaient autrefois Berruyers. Il existe un patronyme Berry. (15.12.91)

Bersier - Du vieux français bercier, fabricant ou marchand de berceaux, ou de l’ancien germanique Bershari = armée de l’ours, ou encore diminutif du prénom Hubert ou Humbert (germanique hug, intelligent, ou hunn, ours + behrt, brillant). Autres formes : Bercier, Berset, Berseth, Bercet, Bercioux. (30.4.95)

Berteau - D’un ancien nom germanique Behrtwald, "gouverneur brillant". Variantes : Berthaud, Berthiaud, Berthin, Bertholin, Bertholon. (12.6.94)

Bertholet - Du prénom Berthold, germanique Behrtwulf (loup brillant) ou Behrtwald (gouverneur brillant). Variantes: Berthollet, Bertholin, Bertholon, Bertolez, Barthollet, Bartholet, Barthoulat, Barthoulot, Barthaley, Barthelay, Barthel, Bartel, Barthez, Barthol, Barthod, Bertel, Berthel, Berthelle, Bertelle, Berthelet, Bertelin, Bertellot, Berthelier, Berthelin, Berthelot. (2.6.96)

Bertholjotti est une forme haut-valaisanne de Berchtold, du germanique Behrtwald, "gouverneur brillant", devenu en Romandie Berthoud et Berthod. Trois hypothèses pour Murmann: le maçon (allemand Mauer, mur + Mann, homme), l’homme qui murmure (allemand murmeln, marmonner) ou le chasseur de marmottes (allemand Murmeltier ). (14.1.96)

Berthousoz - Ce patronyme, qui cohabite à Conthey/VS avec Berthouzoz, vient du prénom germanique Behrtwulf ("loup brillant"), devenu Berthold ou Berthoud en vieux français. L’évolution est la même que pour le prénom italien Bertuccio, également issu du germanique behrt, brillant, qu’on retrouve dans Albert et Robert. Autres formes romandes: Berthouzot, Bertuchoz. (5.7.92)

Berthout van Berchem - Famille romande d’origine brabançonne. Le patronyme est composé du vieux prénom Berthold, Berthoud (germanique Behrwulf, Behrwald, loup ou gouverneur brillant) et d’un lieu-dit flamand Berchem (de bers, ours). Le même prénom a laissé Berthoud, Berthod, Berthaud, Bertauld, Bertheault, Berthaudin, Bertaudon, Berthollet, Bertholet. (29.3.98)

Bertossa - Dérivé méridional du germanique behrt, behrto, brillant, soit par le prénom Berthe, soit par une forme populaire du prénom italien Roberto ("gloire brillante") ou Alberto ("noblesse brillante"). Les patronymes Barbieri, Barbiero, Barberis, Barberi, Barbero et Barbera signifient en italien barbier, coiffeur, voire chirurgien au Moyen Age (du latin barba, barbe). (9.2.97)

Bertrand - De l’ancien prénom germanique Bertram, vieux français Bertrand (germanique Berhthramn, corfbeau brillant, illustre). Variante : Bertran. (23.2.92)

Besançon - Patronyme vaudois originaire de Franche-Comté, rappelant la ville de Besançon (celtique Visontio, latin Bisontium ) ou l’ancien prénom Besançon qui en était issu. Les Besançon, Besençon, Bezençon et Bezançon (Ballaigues, Orbe, Eclagnens, Moudon, etc) sont apparentés, ces noms étant des variantes orthographiques d’une même souche. Besancet, Bezencenet et Besancenet (anciennement Bezencenet) sont des diminutifs. (8.8.93)

Besenval - Famille de lointaine origine française et italienne, venue à Soleure et Berne, où elle prit le nom allemand de Bösenwald (mauvaise forêt), puis Besenwall von Brunstatt après acquisition d’une seigneurie soleuroise. Nom francisé ensuite en Besenval de Bronstatt. Le patronyme Besenval existe aussi en Vallée d’Aoste. (23.1.94)

Besnier - Variante de Bernier, du germanique Bernhari = "armée de l’ours". Autres formes: Bernet, Bernex, Berney, parfois venues de lieux-dits. (11.12.94)

Bessaud - Anciennement Bessoz. Du patois besso, montagne fourchue, fendue en deux, ou bifurcation (latin bissius, double, bissiare, bifurquer), ou besse, bouleau (celtique betto, latin bettius ). Variantes: Besseaud, Besse, Besso, Bessat, Besset, Bessard. (29.12.96)

Bessero - Patronyme d’origine italienne, correspondant au vieux français bessière, boulaie (du celtique bettulus, latin bettius, bouleau). Variantes : Bessières (origine champenoise), Bessière (origine auvergnate et provençale), Besseyre. (12.6.94)

Bestard - Du latin bestia, patois béta, bête, animal, vieux français bestal, bestiau, bestial, brutal. Variantes: Béthaz, Bétaz, Besté, Bestiod, Béthod. La famille vaudoise Debétaz doit son nom à un lieu-dit de son village de Fey, En Béta, rappel probable d’une bête sauvage abattue. (27.10.96)

Besuchet - Du patois bedzu, diminutif besolet, désignant la mouette et d’autres oiseaux lacustres (du latin bisolus, gris), ou de l’occitan bézuquet, gourmand. Cette famille de L’Abergement/VD a une variante Bezuchet. Le patronyme Bessuchet est une forme d’origine valdôtaine. (13.8.95)

Bétemps - Du patois bé tein, beau temps, été, comme Betems, Bétem (valdôtain, prononcé "Bétin"), peut-être Bétant et Bettin. Les patronymes Bettens et Bettems peuvent venir aussi du village vaudois de Bettens (toponyme de souche burgonde, du germanique beten, prier). (18.2.96)

Beth - Du germanique bett, lit, ou beth, prière. Bethmont est proche d’anciens noms allemands Bethmund, Bethmann (prière protectrice, homme de prière). Bettembos, patronyme vaudois d’origine parisienne, signifie "bois du lit de rivière". Bettencourt (enclos) vient d’un lieu-dit picard. (12.4.98)

Bétrand - Patronyme vaudois d’origine franc-comtoise, variante de Bertrand, prénom tiré du germanique Behrtramn = corbeau brillant. Biard est issu d’un ancien nom germanique Bighard = grand et fort. Biord et Bioret seraient plutôt des formes dialectales de bord, bordier (du germanique bord, arête, extrêmité, bordage). (18.12.94)

Bettens - Famille vaudoise qui doit son nom au village de Bettens, autrefois Bétains, Bectens, du germanique beten, prier. La forme Bettems peut venir aussi du patois bé tin, "beau temps", comme Betems, Bétemps, Bétant, Bettin. (15.12.96)

Bettex - Comme l’indique son ancienne forme Berthex, ce patronyme de Combremont-le-Petit (VD) est apparenté au patronyme Berthex de Lucens, commune toute proche. Vient de l’ancien germanique behrt, brillant, comme Berthet (anciennement Bertex), Berthier, Berthiez. (12.7.92)

Beucler - S’il n’est pas d’origine germanique, ce nom de famille signifie "boeuf clair", comme Beuclair. Le patronyme Beuque viendrait soit du germanique bosk, bois, soit du patois beuque, moue, beuquer, bouder. (9.10.94)

Beugnot - Forme patoise de beignet, dans le sens de bosse, enflure, "bougne" (du celtique bigne, tumeur), comme Bugnot et Bugnet en Franche-Comté et Bugna en Valais. (7.11.93)

Beuret, Beurret - Dérivés jurassiens du latin butyrum, beurre, plutôt que du latin burra, bourre, bure, étoffe. Variantes:Beurier,Beurrier, Beurrié, Beureux, Beurard, Burier, Butery, Beurre (francisation d’Anken, beurre en alémanique, latin ancyegium ). (28.9.97)

Beurret - Du latin burra, bourre, bure, étoffe de laine grossière, ou butyrum, beurre, surnom de marchand de textiles ou de fabricant de laitages. Beuret est une autre forme du nom de cette famille franc-montagnarde. (19.7.92)

Bevière - Comme Bruyère, du celtique brucus, brog, buisson, bruyère. Peut venir aussi du latin biberare, faire boire, bevaria, abreuvoir, comme Brevet et Brivot. Mais ces derniers rappellent encore le latin brevis, bref, rapide, vif. (9.6.96)

Bex - Familles vaudoise et valaisanne dont le nom peut venir de Bex (autrefois Baiz) ou d’un autre lieudit franco-provençal tiré du celtique bedu, canal, bief, ou du gallo-roman bettius, bouleau. Bey et le diminutif Beyet sont des formes dialectales de bief. (4.10.92)

Beynon - Plusieurs hypothèses : le latin benna, patois bennon, banne, corbeille d’osier; ou le vieux français baine, rive qui baigne dans l’eau; ou le patois bénon, sieste; ou le prénom germanique Benno. Cette famille jurassienne est la souche des Blancpain et de leur branche biennoise Wyssbrod (pain blanc en allemand). Les patronymes Benon et Benonnier peuvent rappeler des marchands de malles en osier. (6.12.92)

de Bèze - Patronyme tiré d’un lieu-dit bourguignon, du vieux français bès, bouleau (latin bettius, du celtique betullus ). Baisin et Beysard peuvent avoir le même sens, s’ils ne viennent pas du latin basiare, baiser. Bezat, Bezaz et Bezon descendent du vieux français bis, bise, gris, grise, désignant la couleur d’un pelage ou la miche de pain bis. (5.6.94)

Bezençon - Famille vaudoise qui doit son nom à la capitale de la Franche-Comté, Besançon (celtique Visontio, latin Bisontium), qui a donné aussi un prénom au Moyen Age. Elle est apparentée aux Bezançon, Besançon et Besençon. Diminutifs: Besancet, Besancenet, Bezencenet, Besanceney, Besancenot. (7.4.96)

Bezuchet - Plutôt que de l’occitan bezuguet, gourmand, vient du patois vaudois bedzu, diminutif besolet, désignant la mouette ou d’autres oiseaux du bassin lémanique (du latin bisolus, gris}. Variante : Besuchet. les deux familles sont originaires de L’Abergement (VD). (24.11.91)

Biancoz - Patronyme venu de la Vallée d’Aoste, de l’italien bianco, blanc (du germanique blank, qui a supplanté le latin albus ); autres formes: Bianco, Bianchin, Blanquin, Blandin, Blandy, Blanchet, Blanchette, Dublanchet. Adaptations valaisannes de l’italien Riccio, les noms Riccioz et Ricioz rappellent le prénom germanique Theudric (peuple riche), italien Teodorico, français Thierry. (14.7.96)

Bibaud - Du latin bibere, boire, vieux français biberon, vase à goulot; surnom de buveur, comme Bibey. (24.4.94)

Bichet - Petite bique ou biche, chevreau, ou plutôt ancienne mesure de capacité pour les grains, du grec bikos, récipient en bois, vieux français béchet, bichet, patois betset. Le patronyme Binet est une ancienne forme populaire du prénom Robert, "Robinet" (germanique Hrodbehrt, "gloire illustre"), ou un dérivé du latin binare, biner, ameublir le sol. La branche Hurt-Binet est d’origine bourguignonne et montbéliardaise (hurt = heurt en ancien français). (6.3.94)

Bidaud - Patronyme d’origine savoyarde, du germanique Bidwald (= gouvernement de l’espoir), ou du latin bidellus , bedeau, ou du vieux français bidaux, soldat armé de dards. Variantes : Bidaux, Bidau, Bideau, Bidal, Bideleux. (24.11.91)

Bidiville - Une énigme que ce patronyme broyard qui, sous toutes réserves, pourrait représenter un lieudit composé d’un ancien nom d’homme burgonde et du latin villa, métairie, ou un double prénom Bénédict (Bindi ) + Guillaume (Ville ). Un lecteur en sait-il plus ? Rien à voir, en tout cas, avec le patronyme d’origine italo-française Beddevole (anciennement Badevol), italianisé parfois en Bentivoglio ("je te veux bien"). (1.12.91)

Bidlingmeyer - Anciennement Bilding Majer = chef de formation (latin major, allemand maier ); famille vaudoise d’origine wurtembergeoise. Biedermann, Biderbost = honnête homme (germanique bieder, bon). (10.5.98)

Bigard - Hypocrite, en vieux français, mais peut venir aussi d’un ancien nom germanique Bighard, "grand et fort", ou du vieux français bégard, moine mendiant ou hérétique. Bigar et Biard sont des variantes. Bigot, de l’anglo-saxon be Gode, "par Dieu", est un ancien surnom des Normands, qui employaient souvent ce juron. Bigeard et Bijon sont issus du vieux français bige, mesure, ou bijon, poix. Bidet, Bidel, Bidal et Bideau rappellent le vieux français bider, trotter, courir. (19.3.95)

Billaud - D’un ancien nom germanique Biliwald (= gouverneur doux). Billault est une variante. Billoud, ancien nom germanique Biliwulf (= loup aimable), et Billard, ancien nom germanique Bilihard (= doux et fort), peuvent venir aussi du germanique bikkil, bille ou boule de jeu, vieux français billioux, joueur. Bille et Billet rappellent le celtique bilia, bille de bois. (6.2.94)

Billot - Bille ou poteau de bois (du celtique bilia, tronc) et, par extension, panneau, pancarte, ou contraction du prénom Robert, populairement "Robillot". Billotte, Billiotte et Billotey peuvent venir aussi du vieux français billote, jeu de billes ou de boules. (26.3.95)

Billy - D’un lieudit (Savoie, Nivernais, Bourbonnais, Auvergne) pouvant venir du gallo-roman bilia, bille de bois, ou d’un ancien nom germanique Bili, doux, aimable. (16.8.92)

Bimpage - Famille d’origine lorraine huguenote, arrivée à Genève par l’Allemagne. Déformation possible de "bon page", du vieux français page , garçon, valet, du grec paidion , enfant. (31.7.94)

Biner - De l’allemand Binnen, intérieur, ou Bein, jambe. Bârenfaller = trappeur d’ours. Brenner = brûleur. Brantschen = allemand Brand, feu, ou germanisation du latin branca, branche. Biel, Bieler, Bielmann, Ambiel, Ambühl = germanique biel, beil, cognée de bûcheron, par un lieu-dit. (1.12.96)

Binfaz - Ancienne famille fribourgeoise dont le nom signie "bien fait" en patois. En Valais, un Binfa aurait été la souche d’une branche Debon devenue ensuite Bonnaz. (12.1.92)

Bionaz - Patronyme d’origine valdôtaine. Plusieurs hypothèses: le celtique bunia, souche d’arbre, ayant pris en franco-provençal le sens de source, fontaine creusée dans un tronc; ou le celtique beruna, patois bione, cresson; ou le celtique bodina, patois bouène, borne; ou le latin bajana, rivage de sable. Biondaz et sa forme italienne Bionda rappellent un ancêtre blond, mot de souche germanique. (17.7.94)

Bioul - Du celtique betulla, latin betullus, dialecte bioule, biola, bouleau. En Aquitaine, bioule signifie aussi peuplier, latin populus, dialecte piboule. Autres dérivés du romand "biolle", bouleau, boulaie: Biolluz, Bioley, Biolley, Biolay, Biollay, Biolaz, Biollaz, Biolet, peut-être Biot, par des lieux-dits romands et savoyards. Mais Blot est plutôt une contraction de Belot, petit beau. (17.7.94)

Bippus - Peut-être du latin bipedis (bis + pes ), qui a deux pieds, bipède. Le patronyme neuchâtelois et vaudois Bippert, venu d’Alsace, est tiré de l’allemand (31.7.94)

Biraud - Peut-être de l’ancien germanique Berwald (= ours qui gouverne). Variante: Birraux. Autre hypothèse: le latin birotium, vieux français berrau, bérot, chariot à deux roues. (8.5.94)

Bircher - Du germanique birke, birche, bouleau; comme Birchler, Bürcher, Burcher, Burch, Pirk, Pirker, Pircher, Birchmeier (forestier). Le poirier a produit Birner, Birnbaum, Birnbaumer et Birbaum, germanisation de Peris (latin pirum ), Poirier. (24.8.97)

Biselx - Anciennement Bizelli, Biselly, Bisel, Bisels; d’un lieu-dit Bédex (Orsières), issu du celtique bedu, vieux français bief, patois valaisan bisse, canal. Les Berguerand (anciennement Berguerantz), venus de Savoie en Valais, descendent de Germains qui colonisèrent la région de Vallorcine-Chamonix; comme les Berguer de la Côte vaudoise, d’origine bernoise, ils doivent leur nom à l’allemand Berger, montagnard. (4.1.98)

Bissat - Du patois bissat, besace, bissac, venu du latin bisaccia , double sac. Variante : Bissac. (21.3.93)

Blachère - Du celtique blacas, plantation de chênes. Le patronyme Blaise vient du prénom latin Blasius, Blaise, d’origine arménienne, comme Blazy et Blésy, ainsi que Bläsi en alémanique et Biaggi en italien. (12.6.94)

Blancpain - Famille jurassienne qui serait issue des Beynon. Ce patronyme a eu aussi une forme alémanique Wyssbrod ("pain blanc"), notamment à Bienne. Pamblanc (anciennement Pamblian) en est l’équivalent en patois vaudois (pan = pain, blian = blanc), malgré le paon blanc figurant dans certaines armoiries (17.5.92)

Blandin - Du latin blandus, flatteur, vieux français blandir, flatter, ou du vieux français blandé, blandin, tacheté (origine germanique). Blanchet, Dublanchet, Blanchin et Bianchin (par l’italien bianco, bianchini ) sont des dérivés de blanc, de l’ancien germanique blank. (2.1.94)

Blaser - Souffleur de verre ou joueur d’instrument à vent, en allemand. Blaesi, Bläsi = petite bulle, ampoule, ou prénom Blaise. Blauer, Bläuer, Bleuer, Bleuler = bleu; Blauenstein, Bläuenstein = rocher bleu. Binz, Bienz, Binzegger = jonc, jonchaie. (21.11.93)

Blateyron - Du vieux français blatier, blétier, marchand de blé, blaterie, graineterie, plutôt que du germanique blätterig, feuillu. Variantes : Blettery, Blétry. Le latin bladum, blé, emblavure, explique en outre Blevet, Blet et Bléton. Mais Biétry, Biétrix, Bétrix, Béatrix (origine valdôtaine), Bétrisey et Beytrison viennent du prénom latin Beatrix, Béatrice ("béate, heureuse"). (6.10.96)

Blatter - D’un lieu-dit alémanique Blatten, "bois de feuillus". Autres formes: Blatti, Bladt, Blättler, Blaettler, Blattmann ("homme des feuilles"). La famille Aufdenblatten doit son nom au hameau de Blatten, à Zermatt (VS), sa commune d’origine. (3.8.97)

Blessemaille - Composé possible de blesser et du vieux français maille (boucle de fils de métal croisés dans les anciennes armures). Surnom d’un mauvais fabricant de cottes de mailles ? Autre hypothèse : le vieux français maille, ancienne monnaie (du latin metallia, metallum, métal). (17.11.91)

Blin - Contraction de Belin, ancienne forme de bélier, mouton (latin belare, bêler). Variantes: Blain, Blein. Le patronyme Blailé pourrait être une francisation neuchâteloise d’un nom alémanique Bleile. (19.6.94)

Blocher - Cireur, en germanique. Bloesch, Bloechliger, Blöchlinger et Bloeschlinger peuvent signifier aussi nu, dévoilé. Blötzer (anciennement Bletzer, am Bletz) vient d’un lieu-dit haut-valaisan Zer Bletzen (= terrain accidenté). (30.11.97)

Blum = fleur. Linder = homme doux ou habitant près d’un tilleul. Eicher, Eichler, Eichenberg = qui vit près d’un chêne. Escher, Eschmann = qui vit près d’un frêne. Nussbaum, Nussbaumer = qui vit près d’un noyer. Einstein = enclos de pierres (13.2.94)

Boand - Peut venir d’un ancien nom germanique Bodo, Bodon ("messager"), comme Boin dans le Berry, ou du germanique bukon, vieux français buée et patois bouya, lessive, d’où buandier, buanderie. (19.7.92)

Bobillier - Patronyme du Val de Travers (NE) arrivé du Val de Morteau (Franche-Comté), où se dresse un Mont Bobillier. Comme Bobillot, est issu du patois boubeliet, bobine à tisser, du vieux français bobe, tromperie. Le patronyme Biraben vient d’un lieu-dit du Sud-Ouest français, signifiant "vire bien", tourne bien, en gascon. (15.3.98)

de Boccard - D’un ancien nom germanique Buckhard, (= hêtre dur), plutôt que du latin bucca, bouche, patois botsâr, sale, tacheté, ou du vieux français bocard, boudeur (de bouc). Variante : Boccard, patronyme qui fut un temps germanisé à Fribourg en Buschart. Boscardin est un diminutif. (17.11.91)

Bocherens - Du patois vaudois botsérin, pommier sauvage (vieux français boucherin ), ou botsèran, bûcheron (vieux français boscheron ). Une branche Bocherens-dit-Fleury de Bex. Autres formes: Boucherin, Boucheron. (24.7.94)

Bocion - Du latin boscum, bois, patois bosson, buisson, comme Bossion. Autres formes: Bosson, Dubosson, Boysson, Boisson, Buisson, Bisson, diminutifs Bossonnet, Buissonnet, Boissonnet, Boissenin, Boissenot, Boissonnas, Boissonnard, Bossonay et Bossoney. Le latin buxus, buis, explique Bousseau et Boussières. Les patronymes Bousson et Boussan peuvent venir de bousson, tonneau en patois ou trait d’arbalète en vieux français. Boch, Bochs et Boche (souche valdôtaine) rappellent aussi le vieux français bousche, bouchon de branchages. (25.5.97)

Bodenmann - Homme du sol, cultivateur, en allemand. Terriens aussi, Boder et Bodmer (d’un lieu-dit haut-valaisan Bodmen, anciennement Planis en latin, "terrain plat"). Bodenhausen et Bodenmüller = maison et meunier de campagne. (17.8.97)

Bodin - D’un ancien prénom germanique Bodo (= messager) ou d’un mot dialectal bodin, bodon, bodet (radical bod, gonflé), signifiant boudin, surnom de charcutier. Autres formes : Boddin, Bodeau, Bodet, Boudet, Boudon (origine languedocienne), diminutif Bodinier. Mais Bodillon peut être aussi un diminutif du vieux français baude, joie, ou de boudeur. (13.12.92)

Boffy - Du vieux français bouffer, souffler ou manger en gonflant les joues, surnom d’un homme bouffi, ou de mauvaise humeur et faisant la moue, ou encore bâfreur, "bouffeur". Autres formes: Boffety, Bouffard. (2.4.95)

Boget - Comme Bogé et Bouget, vient du vieux français boége, bouge, écurie, taudis, terre en friche. Bougeon, Boujeon et Boujon rappellent le vieux français bougeon, patois budzon, personne qui bouge sans cesse, "bougillon" (du latin bullicare, bouger, bouillir), ou le vieux français boujon, trait d’arbalète ou flèche de char. Même explication pour Bougenier (homme qui frétille ou fabricant de flèches), Bougerol, Boujard, Boujol, Bouju et Boujut. (22.5.94)

Bogueret - Anciennement Bougueret. Du provençal boga, bogue, enveloppe de la châtaigne, surnom de marchand de marrons, ou du vieux français bougre (= bulgare), sunom de cathare, albigeois, hérétique bogomile. Autres formes: Bouguereau, Boguet. (20.10.96)

Bohn - Fève, haricot, en allemand. Variantes: Bohner, Bohnet, Bohny, Bohning, Böhning; la fleur de fève a donné Bohnenblust. Le vieil allemand blank, blanc, qui a supplanté en français le latin albus, a laissé le patronyme Blank, tandis qu’Albisser vient d’un lieu-dit alémanique issu d’albus, blanc en latin. (26.10.97)

Boichat - Forme jurassienne de buis (latin buxus, patois bocha ) ou diminutif de bois (vieux français bochet, bosquet, buisson), comme le nom de son village du Boéchet. Variantes: Boichot, Boéchat (anciennement Bouëchat), Bouëchat, Bouchat, Bouchet, Beuchat. (20.9.92)

Boichod - Du latin boscum, bois, bosquet, bouquet d’arbres. Autres formes, parfois influencées par le latin buxus, patois bocha, buis: Boichot, Boichat (du village jurassien du Boéchet, même sens), Boéchat, Bouëchat, Bouchat, Bouchaton, Bouchet, Beuchat, Boscat, Bosc, Bosquet, Bousquet, Bouquet, Bouquier, Boquet, Bocquet, Boquis, Boitzy. (3.11.96)

Boil - Du patois boil, boille (origine celtique), désignant un récipient rond et large, comme Boillat, Boillot, Boillon, Boillet, Boilley, Bouille, diminutifs Boilletot, Boilton. Peut venir aussi du patois boui, bouelle (latin botellus ), boyaux, tripes. Boëx et Bouet ont eu en outre le sens de bois ou de boeuf dans certaines provinces de France. (6.2.94)

Boileau - Surnom de buveur d’eau ou plutôt, par ironie, de buveur d’alcool. A rapprocher de Boivin. Mais Boilleau et Boillon viennent du patois boille, bouille, berthe, gros vase pour transporter le lait, boillu, ventru. Un village fribourgeois s’appelle Bollion. (19.9.93)

Boillat - Ventru, pansu, trapu, du patois boille, récipient large et arrondi pour le lait ou l’eau (origine celtique). Cette famille au nom patois cohabite, dans les Franches-Montagnes, avec la famille Bouille, dont le patronyme a été francisé. Boillod, Boillot, Boillet et Bolliet sont des variantes. (26.4.92)

Boinod, Boinot - Du germanique Bodon, messager, comme Boinet, Boinay, Boin, Auboin. Mais Boisnier, Boisnard et Boinnard peuvent signifier aussi arpenteur (du franco-provençal boine, borne, latin bodina, vieux français boisne ). (31.5.98)

Boiron - S’il ne signifie pas simplement "bois rond", ce patronyme est un dérivé du latin bibere, boire, vieux français boire, abreuvoir, qu’on retrouve dans des cours d’eau appelés Boiron. Dans le Midi de la France, ce nom signifiait aussi buse, esprit obtus. Variantes : Boiraud, Boireau, Boirot. (10.10.93)

Boissier - Qui travaille le bois, boisselier, fabricant de boisseaux, ancienne mesure de capacité (du germanique bosk, bois, latin buxta, boîte, coffret de bois, vieux français boissel ). Autres formes: Boissié, Boisset, Boissel, Boisseau, Boiceau, Boissard, Boisserie, Boisselier, Bossailler (anciennement Boczallier). (24.3.91)

Boitzy - Anciennement Vuets, Boychiz, Boissy, Boichy, à Troistorrents (VS). Du germanique wald et busk (forêt, bois), latin waldus et boscus ; deux branches d’arbre dans les armoiries familiales. Les patronymes Barde, Bardet et Bardy viennent du germanique bardo, géant, du vieux français barde, bât, selle, ou du celtique bardas, poète. (5.10.97)

Bolay - Mot du patois vaudois, issu du latin boletus, bolet, et s’appliquant aux champignons en général, sans distinction d’espèce. Variante : Bollet, qui peut descendre aussi du patois bolet, jeune boeuf. (15.12.91)

Bolle - Anciennement Bolla, Boule; une boule dans les armoiries. Du latin bulla, boule et bulle, bola, terre en friche, ou betulla, bouleau. Une branche neuchâteloise est devenue Boulle en France, famille d’ébénistes célèbres. Autres formes: Bôle, Boule, Boulaz. (21.9.97)

Bollin - Dérivé de boule (latin bulla, patois bolla ), dans le sens de boulin (pièce de bois), boule de pain ou tumeur (patois bolon, bourgeon). Bollenet est un diminutif. Bolens (le s final ne se prononce pas), patronyme vaudois d’origine savoyarde, rappelle le dialecte bolan ou boulenc , pain de farine blanche (boulanger = fabricant de boules de pain), ou un ancien nom germanique Bolland, (= pays ami), qu’on retrouve dans le lieudit vaudois Boulens. (24.11.91)

Bolognesi, Bolognini, Bolognino = de Bologne (Emilie). Brescia, Bresciani, Brescianini = de Brescia (Lombardie). Beneventi = de Bénévent (Campanie). Bisanzio, Bisanti = Byzantin. Borgogno = Bourguignon. Bergamasco, Bergamaschi, Bergamo, Bergami, Bergamin, Bergamini = de Bergame (Lombardie). (28.6.98)

Bolomey - Du latin bulla, boule, patois boloma, excroissance, occitan bouloum, tas, monceau. Variantes: Bolomay, Bolomet, Bolomier, Boulmier. Les patronymes Boulade et Bouladier sont aussi issus de boule, dans le sens de porteur de massue ou de canne à noeud pour se battre (vieux français boulade ). Boulanger, Boulangey et Boulenger viennent du vieux français boulenc, fabricant de pain, fournier (du germanique bolla, froment, apparenté au latin pollen, farine). (18.9.94)

Bolze - Ancien patronyme issu de l’alémanique bolz, d’abord péjoratif, puis devenu le sobriquet des bourgeois bilingues de la basse ville de Fribourg. Mais, en Bretagne, bolz signifie voûte, arcade, en celtique. (30.1.94)

Bommottet - Composé de bon et de mottet, diminutif de motte, monticule, colline fortifiée (celtique mutta, vieux français mothe ); peut signifier aussi terre fertile. Variante : Bonmottet. Les patronymes Bonnavaux et Bonnevaux (famille du Jura vaudois venue de Bonnevaux, dans le Jura français) ont le sens de bon val, bonne vallée (vaux, val, est féminin en patois). Bonnabry = bon abri, refuge sûr. (3.11.91)

Bon - Du latin bonus, bon, dans le sens de brave ou de gentil. Autres formes : Bonne (latin bona ), Lebon, Dubon (= fils de bon). Bonnaud et Bonnal viennent d’un ancien prénom germanique Bonwald (hybride composé du bas latin Bono, bon, et du germanique waldan, gouverner). Bonneau peut signifier tout simplement "bonne eau". (11.4.93)

Bonamand - Comme Bonnament, peut signifier aussi bien "bon amant" (il y a aussi des Bonnamour) que "bonne main", dans le sens dialectal de généreux, cordial (comme Bonnemain), ou "bonnement", du patois bounamin, simplement. Bompard, d’origine méridionale, veut dire bonne part ou bon départ, surnom de joueur. (6.2.94)

Bondallaz - Bondelle, poisson du lac de Neuchâtel, en patois. L’origine semble être le celtique et germanique bunda, fond, devenu bonde en vieux français, dans le sens de boule ou de bouchon, puis de ventru. D’où les patronymes Bondat, Bondaz, Bonde, Bondet, Bondot, Bondoux, Bondu, Bonderel, voire Bondy (qui peut aussi venir d’un lieudit français Bondy, d’un prénom latin Abundius. (3.11.91)

de Bondeli - Famille bernoise et neuchâteloise des rives du lac de Bienne qui doit son nom à la "bondelle", poisson des lacs jurassiens figurant dans ses armoiries (du celtique bunda, franco-provençal bonde, objet arrondi, boule). Bondallaz est le nom de ce poisson en patois fribourgeois. (16.11.97)

Bondon - Du celtique, germanique et latin bunda, franco-provençal bonda, boule, grosseur, puis bonde de tonneau, bouchon. Variantes: Bondaz, Bondat, Bonde, Bondet, Bondot, Bondoux, Bondu, Bondy ("bondier", tonnelier), diminutifs Bondonneau, Bonderel. Le patronyme fribourgeois Bondallaz est le vrai nom patois de la bondelle, poisson des lacs du pied du Jura, même étymologie que la bonde. (24.11.96)

Bonetti - Du latin bonus, bonitus, bon. Autres dérivés italiens: Bonini, Bonino, Bonati, Bonato, Bonillo, Bonelli, Bona, Bonna, Della Bona, Dello Buono, del Bon, de Boni, Bono, Bonada, Bonta (bonté), Bonacchi (débonnaire). Composés Buonvicini (bon voisin), Bonamici (bon ami), Bonavita (bonne vie), Bonadei (bon adieu). (6.7.97)

Bongard - Francisation fribourgeoise du patronyme alémanique Baumgartner, signifiant arboriculteur (allemand Baum, arbre, et Gärtner, jardinier. Variantes : Bongart, Boncart. (14.4.91)

Bonjean - Homme bon prénommé Jean, origine bourguignonne et valdôtaine. Bombernard = bon homme prénommé Bernard, origine gessienne. Parfois avec une nuance de naïveté. Jeanbrun = prénommé Jean de teint ou cheveux bruns. Boniface vient du prénom latin Bonifacius, "fait bon" ou "bonne face". Bonifay est une forme dialectale de Bonnefoy = homme de bonne foi. (30.1.94)

Bonnaudet - Diminutif d’un ancien prénom germanique Bonwald, hybride latin (bonus = bon) et germanique (waldan = gouverner), qui a donné aussi les patronymes Bonaud, Bonnaud et Bonneau. (17.4.94)

Bonnefous - Origine méridionale, composé de bonne + fous, endroit enfoncé, terre profonde, en occitan. Bonnefond = bonne fontaine, du latin fons, vieux français féminin font. (6.2.94)

Bonorand - Heureux, du romanche bunura, bonheur. Juon = prénom Jean aux Grisons. Buob = forme romanche du germanique Bube, garçon (patois romand bouébo ). Decurtins = lieu-dit grison Curtin, du latin curtus, verger, jardin. Arquint = dérivé romanche du germanique Hartwin, "force amie". (3.5.98)

Bontron - Composé possible de bon + tronc (latin truncus ), dans le sens médiéval de bonne souche, bonne origine. Bonorand signifie bon prieur, qui prie bien (du latin orare, prier, orans, priant), plutôt que bienheureux, bonheur (du latin augurium, heur). Bonvêpre (anciennement Bonvesproz, Bonvespre, du latin vesper, soirée) rappelle la vieille salutation patoise bon vîpro, bon soir. Bontoux (origine dauphinoise) signifie homme bon (latin bonitus ). (7.8.94)

Boo - Anciennement Baud. Patronyme roman germanisé dans le pays bernois de Gesseney; probablement du franco-provençal baud, joyeux (germanique bald, audacieux). Böhy, famille vaudoise (XVIIIe siècle) d’origine alsacienne et thurgovienne, et sa variante Bohy viendraient du germanique bodo, bouin, messager. (28.7.96)

Boppe - Famille d’origine lorraine, dont le patronyme pourrait avoir la même étymologie germanique que Bopp, nom de famille venu du Wurtemberg par la Suisse alémanique. Hypothèse: l’ancien allemand Bovo, Bube, garçon. (7.8.94)

Boquin - Du patois boc, bocan, bouc (celtique bucco, bas latin buccus ). Variantes: Bouquet, Bouquier, Boquis, Boquet, Bocquet, Bocquin, Bouquin, Bouquenier, Bouquerel. C’est plutôt le germanique bosk, bas latin boscum, qui explique les patronymes Bosquet, Bousquet et Bosc. (25.2.96)

Borchard - De l’ancien nom germanique Burghard, (= puissante forteresse), comme Borcard, Borcart, Bourcard, Bourcart, Bourquard (à Bâle Burckhardt). (2.2.92)

Bord - Rappelle un "bordier" ou riverain d’un chemin ou d’un cours d’eau (ancien germanique bord, planche, limite). Les patronymes Bordey, Bordet, Bordier et Bourdier représentent le patois et vieux français bordai, bordier, riverain, voisin d’une limite, "habitant au bord", éventuellement le fermier d’une borde, ancienne métairie (aussi du germanique bord ). (3.4.94)

Borde - Métairie, maison de campagne, en vieux français, avec de nombreux lieux-dits. Vient de l’ancien germanique bord, planche, celtique borda, cabane. Bordaz, Bordas, Bordat et Bourda sont des formes dialectales. Bordeaux (origine savoyarde) et Bourdeau sont des diminutifs (du vieux français bourdeau, bordau, bordel, primitivement maisonnette, masure). Autres dérivés: Desbordes, Labourdette, Bourdelle, Bourdillat, Bourdillon, Bourdilloud, Burdel, Burdallet, Borderie (= petite ferme); ainsi que Bordairon, Burdairon, Burdeyron (= fermier, métayer). (10.4.94)

Bordon - Anciennement Bord’hon. Bourdon, en patois vaudois, dérivé de l’onomatopée burd, qui rappelle le bourdonnement ou le grognement. Variante: Bourdon, qui signifiait aussi bâton de pélerin en vieux français (du latin burdo, mulet). (1.11.92)

Borettaz - Patronyme d’origine valdôtaine, du patois boretta, bourata, cane (vieux français boure, canard), dans le sens de femme bavarde ou marchant comme un canard. Bortis pourrait venir de l’ancien germanique bort, arrête, rebord. (10.10.93)

Borgeaud - Anciennement Bourgeaux, Borjaud. Du vieux français borgel, bourgeau (latin borgellus, borgittus ), petit bourg, quartier, par un lieu-dit: Borgeau ou Bourgeau à Carrouge et ailleurs dans le Jorat, pour la famille vaudoise de Morrens, Le Borgeaud, près de Martigny, pour la famille valaisanne. Une branche de la famille vaudoise de Penthalaz s’appelle Borgeaud-dit-Avocat (anciennement Avocat, Bourgeaux-dit-Advocat). Les patronymes valaisans Borgeal et Borgeat (anciennement Boriaul, Borjal) ont la même étymologie que le lieu-dit Borgeat, à Orsières. (23.4.95)

Borjal - Anciennement: de Borjali. Petit bourg, quartier de village, en vieux français (germanique burg, château, latin borgellus ). Autres formes, par des lieux-dits Borgeat, Borgel, Borgeau ou Bourjaulx: Borgeal, Borgel, Borget, Borgeat, Borgeys, Bourgey, Bourget, Bourguet, Bourgeat, Borgeaud et sa branche Borgeaud-dit-Avocat (anciennement Advocat), Bourgeois, Bourgois, Bourjois, Burguet, Burgat, Burgeat, Burgues. (2.3.97)

Borloz - Du patois romand borlâ, bourlâ, brûler. Variantes: Borlaz, Borlat, Borle, Bourleau, Bourloud, Bourlot, Bourlet,Bourlon,Bourland, Burlon, Burland, Burla, Burlat, Burlet, Burlot. Autres dérivés du latin brustulare, consumer: Brulard, Brulin, Brûlé, Brulle. (1.2.98)

Bornand - Dérivé de borne (celtique bodina ), rappelant un lieu près d’une borne (par exemple Grand-Borne, à Ste-Croix/VD). Précisément de Ste-Croix, cette famille fait figurer une borne dans ses armoiries. Elle est venue à l’origine de Franche-Comté et son ancêtre se nommait Guillaume de Visenctier ou Visancier-dit-Bornand. Il s’agit là d’un lieu-dit du Jura français, par exemple Vesancy (dans l’Ain et ailleurs) ou Besançon (Visontio en celtique). (8.8.93)

Bornay - Nom patois du tailleur ou poseur de bornes (celtique bodina ), "bornier", comme Bournay et Bournier. Mais on peut voir aussi, dans Bornex, Bornet et Bournet, le celtique borna, trou, latin bornellus, source, patois bornel, borni, fontaine, conduite d’eau. (7.3.93)

Bornet - Anciennement Bornel. Petite fontaine, du latin bornellus, patois bornet, borni, source. La branche valaisanne Bornet-dit-Vorgeat doit son surnom à un lieu-dit Vorgéaz, Vorgier, lieu où pousse l’osier ou saule marsaud (du celtique worrike, saule), ou au vieux français vorge, ivraie (latin ebriaca, ivresse, qu’on croyait provoquée par cette plante). (24.3.96)

Borrat - Du patois borat, taurillon, jeune homme (latin burrus, rouge ardent), bora, canard (vieux français bourrit ), ou bore, poil, laine grossière (latin burra, bourre, bure). Es-Borrat est une forme valaisanne, tirée d’un lieu-dit signifiant "chez les Borrat" (es = en les). (9.6.91)

Borsay - Du patois romand borsâ , fabricant de bourses ou boursier, trésorier (du latin bursa , cuir). Le diminutif Boursillon signifie petite bourse, gousset. (21.2.93)

Borter - Bordure, gallon, en allemand. Bittel = demandeur. Baumann, Bauman, Bumann, de Buman = ouvrier en bâtiment. Locher = foreur, perceur, même origine que Lochmatter (pré du trou) et peut-être Loetscher et Loertscher. (11.8.96)

Bory - Du latin boria, vieux français borie, métairie, franco-provençal buron, hutte de berger (du germanique Bur, Bauer, paysan, Büren, ferme). Boury, Baury, Bore, Bauriaud, Buron, Buronet, Buiron, Burgnard, Burgniard, Burnet, Burnier, Borgnier et Bournier sont des variantes issues souvent de lieux-dits. Formes d’origine alémanique: Bury, Burry, Burri, Buri, Bur, de Büren, Bursens. (22.9.96)

Boscardin - Patronyme d’origine vénitienne et lombarde, issu de l’ancien germanique Buskhard, "bois dur". Parmi d’autres patronymes venus du nord-est de l’Italie, citons Vendramin (nom vénitien) et Trévisiol (peut-être de Trévise). En Valais, les familles Venetz (germanisation de "Vénitien") et Loretan (dérivé possible de Loredan, nom vénitien) seraient venues de Venise. (19.3.95)

Bosquet - Diminutif du vieux français bosc, bois (ancien germanique bosk ), dans le sens de bosquet, bouquet, forestier. Bosc (anciennement Bosco) est d’origine piémontaise. Bouquet (anciennement Bousquet; un bouc dans des armoiries), Bousquet, Bouquier, Boquis, Boquet, Bocquet, Boquin (anciennement aussi Bouin), et Bocquin sont soit des dérivés de bois, soit des diminutifs de bouc (patois boc, bocan, du germanique et celtique bucco ). (10.11.91)

Boss, Bossard, Bossart, Bosshard, Bosshart = méchant et dur. Brugger et Brügger, Brugmann, Bruggimann = pontonnier, constructeur de ponts. Brunner, Bronner, Brönimann, Bronimann, Brönnimann, Bronnimann, Broennimann = fontainier, sourcier, foreur de puits. (11.9.94)

Bossus - Du vieux français bossuet, voûté, courbé, bossu (germanique botja, bosse). Variantes: Bossu, Bossuat, Bossuet. Venu de France, le patronyme Bultot est tiré du vieux français bultin, billet, puis bulletin (du latin bullo, cédule). (21.1.96)

Both - Vieille famille de Lessoc (Gruyère), qui doit son nom soit à un lieu-dit de ce village, Le Buth (= la butte), soit au patois romand bot, crapaud, du germanique bot, même sens, qui a donné en français bot (court, pied tronqué) et botte. (13.7.97)

Botherel - Fabricant ou porteur de bottes, chaussures hautes dont le nom vient du vieux français et franco-provençal bot, court, tronqué, difforme (pied bot), lui-même issu du germanique bott, crapaud. La botte et le bottier se retrouvent dans Bothorel, Bottarel, Bothereau, Botheron, Botteron, Bottard, Boutinard, Boutineau, Boutigny, des Bouttes, Boutier, Bottin, Botta, Botat, Botez, Bottier, Bottau, Bottu, Both et Bot. Certains de ces patronymes peuvent se rapporter aussi au patois bot, crapaud, bottaire, lieu humide, crapaudière. (8.9.96)

Bottolier - Anciennement Botollier. Forme romande (du patois botoille , bouteille) du vieux français boutillier (latin botellerius ), fabricant ou marchand de bouteilles, échanson, intendant du vin dans un château ou un couvent. Variantes : Bothillier (anciennement Bottaliez, Bothalier, Botelliez, Bothilier), Boutellier (anciennement Boutiller), Bouthillier (anciennement Botellier, Botelier, Bothellier, Botheillier). Une branche de cette dernière famille, d’origine dauphinoise, a donné les de Beaumont, par un lieu-dit. Le patronyme Bouteille et les diminutifs Bouteillon et Boutillon viennent du latin butticula, bouteille, de buttis, outre, tonneau. (9.5.93)

Boubo - Ancien patronyme fribourgeois signifiant garçon, puis jeune berger à l’alpage, du patois gruérien bouébo, boubo, venu de l’alémanique Buebe. Bobay vient du franco-provençal bobet, niais, benêt, ou du vieux français bobe, trompeur. Boubier peut descendre aussi du vieux français baubi, bègue. (12.9.93)

Bouchard - D’un ancien nom germanique Bucchard ("hêtre dur") ou du vieux français bouchard, bouchardé, patois botsar (du latin bucca, bouche), dans le sens de barbouillé autour de la bouche, sale, taché, morveux. Autres formes : Bouchardy, Bouchardeau, Lebouchard, Boucard, Boucart, Boucaud. Mais Boichard est plutôt un dérivé du latin boscum, bois, ou buxta, boisseau, boîte. (24.5.92)

Boucherle - Cette famille vaudoise venue de Montélimar doit son nom à un mot du patois dauphinois désignant la fauvette. Variante : Boucherles. (9.2.92)

Bouchon - Du vieux français bousche, bourche, faisceau de branchages pour boucher, bouschon, buisson, haie de clôture, puis bouchon, fermeture. Variantes: Bouche, Bouché, Bouchet, Bouchonnet, Bouchoud (aussi "grande bouche"), Boucon (aussi "petite bouche", bouchée, patois bocon, du latin bucca ). (26.11.95)

Bouillard - Du latin bullire, bouillir, dans le sens de bouillant, vif, ardent, comme Bouillant, Bouillane, Boulliane, Bouillon. Cependant, suivant leur origine, certains de ces patronymes peuvent descendre aussi du vieux français bouille, bouleau (gallo-roman betullia ), ou du vieux français bouille, boue, marécage, par des lieux-dits. (25.4.93)

Bouladier - Ancienne forme dialectale de boulanger (= fabricant de boules de pain), comme Bolomay, Bolomey, Bolomier, Boulmier (latin bulla, boule, dialecte boulenc, bouloum, tas, monceau, vieux français boulade, massue). Le patonyme Boulanger existe aussi. (1.12.91)

Boulaz - Du celtique betulla, vieux français boul, bouleau, ou du latin bulla, patois boula, boule, tumeur, grosseur. Boule et Boulé sont des formes francisées, Boulet et Boulenaz des diminutifs. La boulaie, forêt de bouleaux, a laissé Boulay et Bouley. (14.2.93)

Boulens - D’un lieu-dit probablement savoyard, représentant un ancien nom burgonde Bolland (= pays ami) ou le celtique betullus, bouleau, avec un suffixe germanique ingen, comme le nom du village vaudois de Boulens (autrefois Bollens). Formes semblables: Bolens (famille vaudoise d’origine savoyarde), Buland. (27.2.94)

Boullard - Ancienne prononciation vaudoise: Boule. Du patois bolâre, boulâre, joueur de boules ou de quilles (du latin bulla, boule). Variantes: Boulard (anciennement Bolardi, Boulardi, Boulart), Bulard. Le patronyme Bollard peut venir aussi de l’ancien nom d’homme germanique Bolhard, "ami fort". (1.11.92)

Boulnoix - Anciennement Boullenois. Nom valaisan d’origine picarde; malgré les boules et la noix des armoiries, vient de Boulonois, Boulonnais, de Boulogne en Artois. Le patronyme Boulogne, originaire du Rouergue, vient de l’occitan bouloum, monceau, ou du latin bulla, boule. (1.3.98)

Bourban - Du celtique borvo, boue, bourbe, désignant un terrain bourbeux, marécageux. Variantes : Borboën ou Borboen (patois borbouin, féminin borbouintse , terre boueuse, fangeuse), Borbey (bourbier), Bourbon (plusieurs lieux-dits dans le Bourbonnais). (17.1.93)

Bourcier - Fabricant de bourses ou boursier, trésorier, du latin bursa, cuir. Borsay est une forme patoise, Boursier et Bourson des formes venues de France, Boursillon un diminutif signifiant gousset. (3.9.95)

Bourdeille - Du vieux français borde, bordel, cabane, métairie (germanique borda, planche). Autres formes: Bourdelle, Bourdillat, Bourdillon, Bourdilloud, Bourdeau, Bordeau, Bordeaux, Bordet, Bourdet, Bordairon, Burdairon, Burdayron, Burdeyron. (23.7.95)

Bourdenot - Diminutif tiré du latin burdo, vieux français et patois bordon, désignant à la fois l’insecte bourdonnant, l’âne et le bâton que portait le pèlerin au Moyen Age. Bourdin, Bordin et Burdin ont la même étymologie. (13.3.94)

Bourdilloud - Diminutif du vieux français bourde, bourdil, franco-provençal borde, cabane, petite ferme (du germanique borda, planche). Variantes: Bourdillon, Bourdillat, Bourdelle. (15.3.92)

Bourdin - Du vieux français bourdon, bâton de pèlerin, ou du latin burdo, mulet, ou encore du patois borde, métairie, ferme (germanique et celtique borda, planche, puis cabane). Variantes : Bordin, Burdin (origine savoyarde). (28.3.93)

Bourg - Du germanique burg, bas latin burgus, forteresse, bourg. Autres dérivés: de Bourg (en allemand von Burg), Burge (allemand Bürge), Burgé, Bourger (allemand Burger), Bourgeois, Bourgain, Bourgoin, Bourgey, Bourget, Borget, Burgeat, Burgat. (9.7.95)

Bourgoz - Du patois bourgo, boue, bourbier, ou bourgot, rouet, ou encore du germanique burg, forteresse, latin burgus, bourg. Une branche de cette famille de St-Sulpice (VD) a francisé son nom en Bourgue, à Genève. (21.5.95)

Bourillon - Du latin burra, poil, vieux français bourrel, bourrelier, harnais, ou du vieux français bourrel, bourreau (de bourrer, maltraiter), comme Burion. Le sens pouvant être aussi "nombril" (patois boureuillon, du latin umbilicus, vieux français ambreuil ), une branche Bourillon de Chavannes-le-Veyron (VD) a changé son nom en Bourl’honne. (27.7.97)

Bournissen - Anciennement Bournissay. On prononce "Bournissin" et non "Bournissène", comme on prononce "Salquenin" et non "Salquenène". Ce nom valaisan vient du celtique borna, trou, cavité, latin bornellus et vieux français bournel, source, canalisation, patois bourni et bournatse, cours d’eau, fontaine. Il existe un lieu-dit Bournissaint (source sainte ?) à St-Cergue (VD). (8.1.95)

Bourrecoud - Comme sa variante Bourcoud - les deux familles sont d’Apples (VD) -, pourrait venir du latin buricus, petit cheval, patois bouriquo, petit âne, français bourricot. Autres formes: Buricod, Burricod, Buriquet, Burichet. (5.4.92)

Bourrelier - Du latin borrelerius, fabricant de harnais, bourrelier (latin burra, poil, bourre, vieux français bourel, patois bori, collier d’attelage). Variantes: Borrelier, Bourlier, Boraley (patois vaudois), Borely (valdôtain), Bourély, Bourrel, Borrel, Borel (avec branche neuchâteloise Borel-Jaquet), Boré. Mais Boreux peut venir aussi du vieux français bourrer, maltraiter, bourrel, borriau, bourreau. (17.11.96)

Bourret - Du vieux français bourrel, latin borrelarius, bourrelier, fabricant de harnais (latin burra, poil, laine grossière, bourre), ou bourret, jeune taureau. Variante : Bourrel. (31.5.92)

Bourrit - Du vieux français boure, patois bouri, canard, comme le féminin Buritaz, petite cane, femme bruyante ou se dandinant; ou du vieux français bourrin, âne, petit cheval, comme Bourrin, Bourinet. Mais Bourret et Borin peuvent venir aussi du vieux français bourre, dialecte borrin, laine grossière, dans le sens de marchand d’etoffes. (19.4.92)

Boutay - Forme patoise du vieux français bouttier, marchand de vin (du latin buttis, outre, bouteille). Variante: Boutey. Les patronymes Bottier (anciennement Bocteir), Bottin, Boutin, Boutan (origine dauphinoise) et de Bouttes (origine champenoise) viennent également du latin buttis, mais avec aussi le sens de bottier, fabricant de bottes et bottines. Bouthiaux, Bottau (= boutoir) et Botenier (vieux français boutonnier = églantier ou marchand de boutons) descendent plutôt de bout, bouter (germanique botan, frapper, pousser). (10.4.94)

Bovy - Du latin bovis, bovem, boeuf, bovin, bovarius, bouvier, bovaria, pâturage, vieux français boier, patois bovairon, gardien de boeufs. Autres formes: Bovi, Bovier, Bovyer, Bovay, Bovey, Bovet, Bove, Bové, Bovée, Boven, Bovand, Bovon, Bovo, Bovel, Bovat, Bovard, Bouvier, Bouvet, Bouvin, Bouvard, Bouyer, Boyer, Boyard, Boveyron, Bovery, Boveri, Bouvry, Bouvret, Bouvron, Bouvrot, Bouveret, Bouverat, Bouverot, Bouveresse, Boverat, Bovagne, Bovagnet, Bovigny, Bouvigny (souvent par des lieux-dits). (10.11.96)

Boy - Ancienne forme de Bois, du germanique bosk, latin boscum, buisson, forêt. La famille neuchâteloise Boy de la Tour ("bois de la tour", une tour dans les armoiries) s’est appelée d’abord Magnin (= chaudronnier ambulant, en patois). Boymond et Boimond signifient "bois du mont". Mais Boyer et Boyard sont des formes anciennes de bouvier (vieux français boier, du latin bovarius ). D’origine savoyarde, Boz peut venir aussi bien du latin boscum, bois, que du latin bos, bovis , boeuf. (21.8.94)

Boysson - Dérivé de buisson (ancien germanique bosk, bas latin boscum, bois), plutôt que de boisson (latin bibitum ). Cette famille s’est d’abord appelée Bancho ou Bans (= banc), puis Boysson alias du Banc. Les patronymes Boisson, Buisson et Bosson viennent aussi de buisson (bosson en patois). (14.8.94)

Brack - Du germanique Berhach, célèbre, renommé. Hasler = chasseur de lièvres. Hauert = mineur. Haering = pêcheur de harengs. Augsburger et sa forme romandisée Augsbourg rappellent la ville bavaroise d’Augsburg (= bourg de l’empereur romain Auguste). Dombald signifie en alsacien maison, propriété (latin domus, dominium ) de Valentin (germanisé en Balden ). (28.7.96)

Bramaz - Forme patoise de brame, bramer (de l’ancien germanique breman, mugir, par le provençal bramar ), désignant un homme qui a l’habitude de crier. Le patois romand bramafan s’applique à une terre pauvre, qui "brame de faim". (5.4.92)

Brand - Patronyme d’origine alémanique, du germanique brand, tison, feu, surnom de paysan victime d’incendie ou ayant défriché par le feu. La famille neuchâteloise Brandt-dit-Grieurin (du lieu-dit chaux-de-fonnier Grieurin) est d’origine huguenote et flamande et présente dans des armoiries un tronc d’arbre essarté et en flammes. Variantes: Brandt, Brant, Bran, Brandoin (origine aveyronnaise), Brandon, alémanique Brander, Brändli, Brandli, Brandly, Brandlé. (8.12.96)

Brandt - Anciennement Brant, avec des branches Brandt-dit-Grieurin et Grieurin, dues à un lieudit chaux-de-fonnier. Plutôt que du prénom hébreu Abraham, en patois jurassien Abran, vient du germanique Brand, feu, incendie, car une partie des Brandt neuchâtelois, réfugiés huguenots, portent un nom d’origine flamande. Une branche du Locle a dans ses armoiries un tronc d’arbre essarté et en flammes. Variante: Brand, d’origine alémanique. (8.11.92)

Brasier - Anciennement Braset. Du vieil allemand brasa, braise, dans le sens de foyer, feu, brasier. Autres formes: Brazier, Brasey, Brazey (origine bourguignonne), Braisaz. Une branche Bonjour de St-Légier (VD) s’appelle Bonjour-dit-Brazey. (10.9.95)

Brassat - Du latin bracchium, bras, rappelant un travail à bras ou un bras de rivière. Variantes: Bras, Debraz, Brassel, Brasset, Brassot. Le nom de Brasseur a été donné à un homme qui "brassait", mélangeait, par exemple un fabricant de bière. (12.11.95)

Bravard - Du patois et vieux français brévard, garde-champêtre (origine celtique), ou dérivé de braver, homme qui brave, bravache (origine italienne). Bravand est soit une variante dans le sens de "bravant", soit une francisation du patronyme alémanique Brawand (du germanique Wand, mur, ou Brawer, Brauermann, brasseur de bière. (3.12.95)

Bréan - Du vieux français bréant, bruyant, qu’on retrouve dans bruant, nom d’un oiseau. Variantes : Bréant, Bréand, Bréard. Mais les patronymes Briant, Briand, Bryand et Briard rappellent aussi le celtique bri, éminence, sommet, ou l’occitan brian, ciron, petite chose, ou encore la Brie. (24.10.93)

Bréchon ou Brechon - Vieux patronyme du Nord vaudois, dérivé du patois brètse, brètson, grumeau de lait caillé, du celtique briscar, cailler, surnom de fromager; ou de brèche, ébréché, de l’ancien germanique brecha, cassure, surnom d’un homme édenté, "brèche-dent". Brêchet et Braichet peuvent être des formes jurassiennes de la seconde hypothèse. (20.10.91)

Bredaz - Du germanique brida, latin bridellus, vieux français bridel, patois breda, bride, bredi, fabricant de harnais. Lybirde, Lybyrde, Lybride, Byrde et Bryde sont des formes du Pays-d’Enhaut vaudois. Variantes: Bride, Bridel, Bridy, Bredy, Brède. (17.12.95)

Bregnard - Anciennement Brunart, Broignart, Broignard. Patronyme jurassien d’origine franc-comtoise, du vieux français broigne, sorte de cuirasse médiévale. Surnom de métier. Variantes: Brognard, Brongnard. Pourraient venir aussi du celtique brenn, bran, brin, dans le sens de producteur de chanvre ou marchand de son. (20.2.94)

Brégy ou Bregy - Patronyme haut-valaisan, qui pourrait être d’origine italienne (dérivé de briga, brigue, manoeuvre, occitan brega, bruit, querelle), ou venir d’une racine romane breg, qu’on retrouve dans le patois bregenâ, fureter, tisonner. (27.12.92)

Breiter, Breit, Breitling - Large, en allemand. Composés: Breitenstein (pierre), Breitenfeld (champ), Breitenmoser (marais), Breitenbücher (hêtre), Breiteneder (lande), Breitschmid (forge), Breitmeyer et Breitmaier (laiterie), Breithaupt (tête). (23.11.97)

Brélaz - Patronyme de Lutry tiré d’un lieudit La Brélaz, au-dessus de ce bourg. Du patois bréla, planchette, ou du vieux français brêle, cordage, tous deux issus de l’ancien germanique bretil, planche, courroie, bretelle; ou du franco-provençal brèla, chaise à traire, vieux français brèle, escabeau. (11.10.92)

Brémond - Patronyme d’origine languedocienne, d’un ancien nom germanique Bermund (= protection de l’ours) ou déformation d’un lieu-dit Bermont ou Belmont (beau mont). Une branche s’est appelée d’abord Esprit. Variantes titrées: de Brémond, de Brémont (origine provençale). (13.3.94)

Brenchaud - Du latin branca, branche, dans le sens de branchu, touffu. Variantes: Branche, Branchu, Branchut, Branchard, Brancharel, Branca. Mais Brancher est aussi une ancienne forme du prénom latin Pancratius, vieux français Brancas, Branchis, Pancrace (grec Pankratos, tout-puissant). Sembrancher (VS) signifie Saint-Pancrace. (30.6.96)

Brenier - Anciennement Brunier. S’il ne vient pas de brun, ce patronyme peut représenter le vieux français brenier, manteau de cheminée (du patois borna, cheminée, mot d’origine celtique), ou l’ancien germanique Bernhari (= armée de l’ours), ou le vieux français bran, son, farine (celtique bren ). Les familles neuchâteloises Prince (Prince-dit-Jeannerod et Prince-dit-La Hire) descendent d’anciens Brenier ou Brunier alias Prince. Le patronyme Brenot peut être un diminutif de brun et Brenière un dérivé féminin du vieux français brin, chanvre (d’origine celtique), dans le sens de chenevière. (16.1.94)

Bret - Famille venue du Dauphiné, dont le nom signifiait "piège à oiseaux" en vieux français. Bréthaud rappelle un oiseleur. Briet, Bryer (origine valdôtaine), Briatte et Briaux peuvent venir de broyer, du germanique brekan, briser, vieux français brier, mélanger. Une branche des Dupertuis (= du trou) des Ormonts se nomme Dupertuis-dit-Briaux. (9.10.94)

Bretigny - D’un lieu-dit Bretigny ou Britignie, issu d‘un Gallo-Romain Britanus = Breton, Britannique. Plusieurs villages de ce nom existent en Bresse, dans le Pays de Vaud (deux dans le district d’Echallens) et ailleurs. (2.4.95)

Breton - Cette famille bien romande aurait-elle eu un ancêtre breton, venu de Bretagne ou de l’actuelle Grande-Bretagne ? Cet adjectif a pris le sens de bredouilleur en patois vaudois et de bègue dans le Midi. Autres formes: Bretton, Brettont, Lebreton. La famille Bretagne (anciennement: de Bretagne de Sainte-Anne), venue de Bourgogne à Soleure et à Aubonne, rappelle aussi l’ancienne Armorique, devenue Bretagne à l’arrivée des Bretons d’Angleterre. Quant au patronyme Bretigny, il vient d’un lieudit Britignie ou Bretigny, issu d’un Gallo-Romain Britanius = Breton, Britannique. (29.12.91)

Breuil - D’un lieu-dit tiré du celtique brogilos, vieux français breuil, taillis humide, bois et prés clos. Autres formes, souvent venues de France: Dubreuil, Breuille, Bréa (origine provençale), Bréaud, Breux (origine angevine), Bruel, Briol, Briaux, de Broglie (origine piémontaise). (2.10.94)

Bridy - Anciennement Bruydi, Brudo, Brudey, Brodey en Valais. Du germanique bruzdan, orner, broder, comme Brodard (anciennement Brodarre en Gruyère), Brodier et Brody; ou du germanique brida, rêne, bride, comme Bredaz, Brède, Bride, Bridel et les formes du Pays-d’Enhaut Bryde, Byrde, Birde, Libyrde et Lybride. (19.10.97)

Brière - Famille venue de France et dont le nom descend d’un lieu-dit Brière signifiant bruyère (du celtique brug, buisson). Même sens pour Bruguier, Bruguière et Bruguet. (26.6.94)

Briffaud - Du vieux français brifer, briffer, patois brifo, friper ses vêtements ou s’éreinter au travail, brifauder, manger à l’excès, dans le sens de dur ou de glouton. Autres formes: Briffod, Briffaz (patois féminin brifa, bâfrée, goinfrerie). (21.8.94)

Brigand - Anciennement Brigandi, Briganti. Du latin brigantus, italien brigante, soldat à pied, puis pillard, brigand. Bregand (anciennement Brigandi, Brigand) est une forme patoise désignant un homme qui maltraite autrui ou qui se fatigue lui-même. Diminutifs: Bréganti, Briganton (anciennement Briganterii), petit vaurien en patois. (1.11.92)

Brignon - Vieux français brignon, variété de prune du Midi, appelée aujourd’hui brugnon, du provençal brinhô, sorte de pêche dont la saveur rappelle la prune, tiré lui-même du latin prunea, brunum, prune. Benetton (origine vénitienne) et Beneyton, comme Benett en anglais, viennent du prénom latin Benedictus, Bénédict, Benoît (= béni). (20.4.97)

Briguet - Anciennement Brigotti, Brigetti. Patronyme valaisan d’origine lombarde, issu de brigue, briguer, italien briga, cabale, provençal brega, bruit, tumulte, vieux français briguer, quereller. Briguer est une forme vaudoise, Bréguet une forme neuchâteloise et franc-comtoise pouvant venir aussi du vieux français breguet, briguet, disloqué, ou du patois bregot, rouet. (13.9.92)

Briot - Forme populaire, en vieux français, du prénom Albéric, devenu aussi Aubry, Aubriot, Aubrion (du germanique Alberich, noble et puissant). Variantes : Briod, Briol, Brion. (4.4.93)

Brique - Du vieux français brique, patois brequa, petit morceau (du germanique brekan, briser). Briquet (une famille genevoise est d’origine champenoise) et Briquez sont des diminutifs. Bricod peut aussi venir du vieux français bric, sot, ou d’un ancien prénom germanique Brico. (23.2.92)

Brischoux - En patois jurassien et franc-comtois, outil servant à couper les choux pour faire la choucroute, littéralement "brise-choux". A cause d’un régent de ce nom qui maltraitait ses élèves, ce serait devenu dans le Jura un synonyme d’homme brutal. Brichet rappelle un ancien jeu d’adresse exécuté au moyen de bâtonnets (surnom de joueur), mais aussi une ancienne forme populaire du prénom médiéval Aubry, venu du germanique Alberic. (31.7.94)

Brisset - Du prénom latin Brictius, vieux français Brès, Bris, aujourd’hui Brice. Autres formes: Brissat, Brissot, Brissard, Brisseau, Brissaud (origine limousine), Brix. Même étymologie pour Bresson (origine nîmoise), Bresset et Bressoud, qui peuvent cependant venir aussi du vieux français ber, patois bri, berceau (celtique et bas latin bretium, berium ). (14.5.95)

Brocard - Anciennement Brocquart, Brocar. Surnom de métier, dérivé de broc et broche (vieux français broque, du celtique), marchand d’étoffe brochée ou d’ustensile pointu, ou variante de Borcard, de l’ancien germanique Burghard (= puissante forteresse). Mais broc signifiait aussi autrefois aiguille, éperon de montagne ou corne d’animal. Cela pourrait expliquer la forme valaisanne Broccard, venue peut-être du lieu-dit Brocard ou Broccard, dans la région de Martigny, où cette famille est nombreuse. Brochard est un autre dérivé du celtique et bas latin brocca, broche, brocchus, pointu, saillant, dans le sens de brocheur ou brochoir. (8.8.93)

Broch - Famille fribourgeoise dont le patronyme pourrait être apparenté étymologiquement à Broc, nom de village, et Bruch, autre nom du col de Bellegarde, dans la vallée gruérienne alémanisée de la Jogne, par le vieux français broc, éperon rocheux, crête de montagne. (9.10.94)

Brohy - Du celtique brogilos, bosquet humide, latin brolium, vieux français breuil, taillis, pré clôturé, comme Bruel, Bruet, Bruat et Brouet. Les patronymes Brou (lieu-dit bressan), Brouty, Brouttier, Brustaux et Brustié viennent plutôt du germanique brustan, brouter, vieux français brout, jeune pousse, foin sauvage. (18.5.97)

Brosson - De broussaille ou de brosse, deux mots venus tous deux du germanique brusti, pousse, patois brosson, dans le sens d’herbe grossière, foin dur, terrain broussailleux, comme Brousson, Brossin, Broussoux. C’est plutôt le brosseur ou marchand de brosses qui explique Brossy, Brossier, Brosset et Brossard. (3.7.94)

Brouchoud - Dérivé de brosse (mot d’origine germanique), dans le sens ancien de broussailleux, touffu, chevelu (patois brossu ). Broussoux et Brousson rappellent aussi la broussaille, la brousse ou le foin grossier (patois brosson ). (11.4.93)

Brouet - Probablement du celtique brogilos, bois clôturé, bas latin brolium, vieux français breuil, pré clos. Variantes : Bruel (origine languedocienne), Bruet, Bruat, Brohy. (1.3.92)

Bruchez - Anciennement Bruschex. Plutôt que du vieux français bruche, bruyant, paraît venir du patois brutson, bruchet, brin de paille, petit morceau de bois, débris calciné, d’origine latine ou celtique (bruscia) ou germanique (bursti, brosse), comme Bruchon, Bruechet, Breuchaud. (6.10.91)

Brugger - Péager de pont ou pontonnier, en allemand. Autres formes: Brügger, Bruegger, Brückner, Bruggisser, Brugmann, Bruggmann, Bruggemann, Bruggimann. En haut-valaisan Brigger, Briggen, Briggeler (anciennement Ponticulo, "petit pont" en latin), Zurbriggen (du pont), Lambrigger (pont des agneaux). (24.5.98)

Bruhin - Origine schwytzoise. Comme Bruin, vient du germanique brod, brühe, brouet, bouillon. Bruand, Bruant, Bruyant et Bruyas signifient bruit, criard (du latin bragere, braire, bruire). Bohny et Bohnet ont en allemand le sens de fève, haricot, comme Bohn, Bohner, Böhni et Bohnenblust (fleur de fève). Mais Bonny, patronyme du Vully (prononcé "bon-ni" en patois), et Bongni, germanisation dans le Moratois voisin, viennent du latin bonus, bon. (28.7.96)

Brulard - Du latin brustulare, consommer par le feu, patois bourlâ, brûler, rappelant un terrain défriché par le feu (lieu-dit valdôtain) ou un défricheur, brûleur de taillis. (16.4.95)

Buard - De l’occitan bugat, buandière, lavandière, bugard, cuvier de buanderie, patois romand buya, lessive (du germanique bukan, buer). Variantes: Buat, Buaz, Buet, Bujard, Boujard, Bugat, Bugand. Le patronyme Bugey rappelle le Bugey, région de l’Ain. (7.1.96)

Buchard - Bûcheron, bûcheur, coupeur de bois en bûches (latin busca, du germanique busk ). Buchet vient aussi de bûche, bûcher, ou du latin buxetum, lieu boisé où pousse le buis. Bueche est peut-être, dans le Jura bernois, une francisation d’un nom alémanique Buchs (du germanique buchs, buis, ou büchse, arme de tir). A Lutry (VD), le patronyme Buche (anciennement Büchs-dit-Buche), d’origine badoise, a la même étymologie germanique. (1.8.93)

Buchillon - Du village vaudois du même nom, issu du romand bûchille, copeau, éclat de bois (latin busca, buscicula, bûche, du germanique busk, bois). Variantes: Buchilly, Buchiller, Buchillier, Buchaillat, Bucaille, Buchoux, Buchy, Buchet, Buchère (cette dernière pouvant être aussi une francisation de Bucher, libraire en allemand). Buchard, Boucherin, Boucheron, Bocherens et sa branche Bocherens-dit-Fleury, à Bex (VD), rappellent le bûcheron. Mais Buchenel vient du patois romand boutsenai, pommier sauvage. (9.3.97)

Buchilly - Anciennement Buchilliod. Bardeau, tavillon, copeau, romand bûchille, éclat de bois (latin busca, bûche, du germanique busk, bois, tronc d’arbre), également bûcheron (patois butsilyi ). Variantes : Buchillier (anciennement Buschillion, Buchilliodi), Buchillon (famille de Morges qui doit son nom au village voisin de Buchillon). Bucaille est une forme ancienne de bûchille (bas latin buscicula ). (12.9.93)

Buclin - Patronyme romand d’origine savoyarde, apparenté à des lieux-dits Buclet ou Bucly, désignant des endroits défrichés par le feu (patois bourlâ , brûler + latin ustulare, consumer, havir, vieux français buquin, fumé, franco-provençal bucli, flambé, buclon, odeur de roussi). Ce patronyme peut rappeler aussi un fabricant de boucles, d’anneaux (latin buccula ). (22.8.93)

de Budé - Anciennement Budé. Famille d’origine française, dont le nom est issu, peut-être par un lieudit, du dialecte champenois bude, étable, buda, trou, cavité (origine germanique), ou du latin botellum, boyau, boudin, ou encore d’un ancien prénom germanique Budo. (22.9.91)

Buémi - Anciennement Buemi. Nom valaisan de souche italienne, dérivé possible de Bohémien, dans le sens de gitan, nomade, comme le patronyme allemand Boehm. Autres familles valaisannes venues d’outre-Simplon: Dini, forme populaire du prénom italien Odino, Dino (du germanique Odo, "richesse"); Rinaldi, du prénom germanique Raginwald, français Renaud, "conseil gouverneur"; Viotti, du prénom germanique Wido, français Guy, "forêt", ou du latin vetus, vieux; Squaratti, du latin exquadrare, équarrir, ou de l’italien squartare, écarter, écarteler. (14.7.96)

Buensoz - Famille originaire du Pays-d’Enhaut, tirant peut-être son nom du patois savoyard, valaisan et genevois boundzo, bouenzo, bonjour, forme franco-provençale du patronyme Bonjour. Les familles Buensod et Buenzod sont apparentées. (8.9.91)

Bugnet - Du patois romand bougne, beugne, enflure (celtique bigna, tumeur, beignet), comme Bugniet, Buignet, Bugnot, Bugno, Bugna, Bugnoux, Bognot, Beugnot. A rapprocher du celtique bugna, bosse, souche d’arbre, patois bugnon, source, fontaine creusée dans un tronc, qui a formé les patronymes Bugnon, Bugnion, du Bugnyon, Dubugnon, Bugnard, Bonard et Bonnard. Mais Bonardel, Bonnardel, Bonardelly et Bonardot viennent plutôt du latino-germanique Bonhard (fort bon). (23.3.97)

Bugnon, Bugnion, Dubugnon - Par des lieux-dits romands, du patois bougnon, bugnon, source, fontaine creusée dans un tronc d’arbre (celtique bunia, souche, enflure, qui a donné aussi le romand bougna, beugne, bosse, et le français beignet ). Formes italiennes: Bugna (= bosse), Bugno, Bogno (ruche ronde, patois romand banna, benna ). (29.3.98)

Bulliet - Du vieux français bulle, rescrit (latin bulla ), dans le sens de scribe, greffier. Autres formes: Bulliot, Bulliod, Bulliard, peut-être Bullet (qui peut venir aussi d’un lieudit issu du vieux français bola, terre en friche). (26.4.92)

Buol - Anciennement Buol-Schauenstein, d’un lieu-dit grison Buolen-Au. Famille germanisée d’origine romanche, dont le nom descendrait du latin betullus, bouleau. Boubo et Buob rappellent le patois romand bouébo, gamin, jeune berger de montagne, de l’alémanique Buebe, garçon. (11.2.96)

Burckhardt = château fort. Edelmann = homme noble. Goetschi, Goetschin, Goetschel = petit dieu. Frisch = frais. Frischknecht = valet de qualité. Freund, Frund = amical; le second se prononce "frun" à la française dans le Jura. Freud, Freudiger = joyeux. Fröhlich, Froelicher = heureux. (11.9.94)

Burdevet - Diminutif possible du latin burdo, vieux français burdeau, mulet, bête de somme. Même explication pour Burdet. (22.5.94)

de Buren - Famille vaudoise d’origine alémanique, anciennement von Büren. Ce patronyme est tiré d’un lieu-dit bernois Büren, désignant une demeure paysanne, une maison de campagne, un groupe de fermes. (23.4.95)

Buret - Du vieux français buire, vase, cruche (venu de l’ancien germanique buk , ventre), comme Burette. Surnom possible de gens d’église. Burel avai aussi en vieux français le sens de bure, étoffe de laine (latin burra ), avant de prendre celui de bureau, meuble. Bur, quand il est d’origine germanique, est un patronyme issu de l’allemand Bauer, alémanique Bur , paysan. (4.4.93)

Le germanique burg, forteresse, apparaît dans Burghardt, Burghart, Burgisser et Bürgisser, Burkard, Burkart, Burkardt, Burckhardt, Burkhart = qui tient solidement le château-fort. (11.9.94)

Bürgy - Patronyme fribourgeois issu du germanique Burg, château, forteresse, bourg. Une famille genevoise Burgy est d’origine palatine. Autres formes: Burgi, Burgin. Dans le Haut-Valais, Burgener (anciennement Burginus) est aussi un dérivé de bourg, bourgeois; cette famille tirerait son nom d’un lieudit tessinois Borgo ou haut-valaisan Burgen. L’allemand Burg, château, Bürger, bourgeois, explique également le patronyme jurassien Burgerey, ainsi que Bourgarel, nom venu de France. (22.3.92)

Burky - Dérivé du germanique burg, forteresse, puis bourg. Origine alémanique, comme Bürki. Dans le canton de Fribourg, Burki est une variante de Bourqui (anciennement Bourg, Bourkel, Burquier, Burqui). Burket est une forme haut-valaisanne. Le germanique et bas latin burgum, château, doit avoir donné Burquin (Jura vaudois), Bourquin (Jura neuchâtelois et bernois), Burklin (famille genevoise d’origine allemande), Bourgue. (16.2.92)

Buron - Hutte de berger, du germanique bur, maison paysanne, vieux français bure, cabane. Autres formes: Burnier, Bournier, Bournarie, peut-être aussi Boury, Burry, Bury, Burri et Buri, aux limites des Alamans et des Burgondes. Le patronyme Bursens, étymologiquement proche du toponyme vaudois Bursins, n’est pas forcément d’origine germanique. (16.7.95)

Burrin - Du patois bourin, brindilles, déchets de fourrage ou de bois (latin burra, poil, bourre), ou du vieux français bourrin, ânon, bourricot. Variantes : Burin, Bourrin, Borin. (25.4.93)

Buscarlet - Patronyme d’origine aveyronnaise, dérivé du germanique bosk, latin boscum, bois, dans le sens de forestier, bûcheron, ramasseur de bois; étymologiquement proche des patronymes occitans Bouscarel, Bouscayrol, Buscaillet. (29.11.92)

Buset - Du vieux français buse, joueur de trompette, ou du patois buset, busat, buse, épervier (latin buteo ). Variantes : Buson, Buzon. Mais Busset, Bussey, Bussat, Busso, Bussoz, Busseaux, Bussieu et Bussien viennent du vieux français busse, bateau plat, ou du latin buxus, buis. (4.9.94)

Busigny - Famille vaudoise de Moudon qui doit son nom à un lieudit, comme Busigny, en Flandre française (du vieux français busine, conduite, tuyau), ou comme Bussigny, village de La Broye vaudoise (du latin buxetum, forêt de buis). Le patronyme Bussigny existe aussi. (1.11.92)

Bussard - Dérivé du latin buxus, buis, dans le sens de buissière, ou du vieux français busse, bussard, tonneau ou bateau plat (latin buttis ), plutôt que d’un ancien nom germanique Boshard ("fort et méchant"). Autres formes : Busseaux, Bussoz. (24.5.92)

Buthod - Du latin buttis, tonneau, vieux français butet, bouteille, buttier, marchand de vin. Autres formes: Buttaud, Buthey, Buthet, Buttet, Buttex, Buttay, Butel, Butty, Boutay, Boutey, Bouthiaux. (6.8.95)

Butignot - Diminutif de butin (de l’allemand Beute, proie), surnom de maraudeur ou de butineur. Variante: Buttignol. Autres formes: Butin (anciennemen Butini), Buttin. (18.9.94)

Butticaz - Famille vaudoise originaire de Büttikon (Argovie) et dont le nom a été romanisé sur le modèle du patois vaudois boutequa, boutique, petite maison. Une maisonnette figure dans les armoiries familiales. Variante: Buticaz. (27.3.94)

Buttin - De butin (allemand Beute, proie), surnom de maraudeur ou de travailleur, butineur. Une branche Buttin-de Loës par alliance à Aigle. Autres formes: Butin (anciennement Butini), Butignot, Buttignol. (6.3.94)

Butty - Du latin buttis, outre, vieux français bouttet, bouteille, bouttier, marchand de vin. Variantes: Buttet, Buttex, Buttay, Buthey, Buthet, Butel, Buthod, Buttaud, Boutay, Boutey, Bouthiaux, Bouthéon; ainsi que, par le latin butticula, patois romand botoille, bouteille, latin buttellerius, vieux français bouteiller, fabricant de bouteilles, échanson: Bottolier, Bothillier, Bouthillier et Bouthillier de Beaumont, Boutellier, Bouteiller, Boutillon, Bouteillon, Bouteille, Boutolleau. (6.4.97)

Buvelot - Ce nom d’origine champenoise peut signifier buveur (vieux français beuvable, du latin bibere, boire), comme Beuvelet. Signalons cependant le prénom vieux-français Beuve, du germanique Bovo, garçon (20.3.94)

Buvelot - Ce patronyme d’origine champenoise descend du vieux français beuvable, buvable ou buveur (latin bibere, boire), comme Beuvelet, plutôt que de l’ancien prénom Beuve (du germanique Bovo, garçon) (18.9.94)

Buxcel - Famille de Romainmôtier, d’origine bernoise. Francisation probable de l’allemand Büchse, arme de tir, ou Buchs, buis (latin buxetum). (17.4.94)

Buzinat - Du vieux français buse, busine, trompette (flamand buis, tuyau), ou du patois boutsena, pomme sauvage, boutsenai, botsérin, pommier non greffé (vieux français boucherin, du germanique bosk, latin boscum, bois, buisson). La seconde explication vaut aussi pour Buchenel, Boucheron, Boucherin et Bocherens (avec branche Bocherens-dit-Fleury à Bex (VD). (24.12.95)


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